Il y a plusieurs mois, j'écrivais ma désolation, j'exprimais mes pensées négatives, mon trop-plein d'émotions, ou l'absence insoutenable de ses dernières.
Au fond, je ne sais pas trop. Je ne sais plus trop.
Je ne sais plus qui j'étais.
Je me découvre nouvelle.
Je deviens une autre Solène.
Parfois, il suffit d'une personne pour changer tout un monde. Je n'y croyais pas tellement, en dehors de mes romans où l'on s'aime à en mourir.
J'ai souffert et on a pansé mes blessures. J'ai pleuré et on est venu me prendre par la main, on a essuyé mes larmes, on m'a promis que j'en valais la peine.
Je ne me suis jamais sentie aimée comme je me sens avec celui qui fait que mon monde s'est transformé.
Jamais je ne saurais s'il est mon âme sœur ; cette personne unique qu'on à la chance ou la malchance de ne pas croiser un jour, en se baladant dans une foule de 7 milliards de personnes. Mais je sais que peu importe où je l'aurais rencontré, je l'aurais vu.
Il est le rayon de soleil que j'attendais. Quand il fait gris et que l'hiver s'enfonce dans le ciel, le sourire qu'il m'adresse illumine la grisaille.
Il ne connait rien de l'amour, mais il m'a tout appris, à moi qui aie vécu, qui aie connu. À moi qui croyais savoir et qui découvre pourtant tout à ses côtés.
Je ne me retrouve pas.
Je deviens quelqu'un d'autre.
Cette personne meilleure qui dormait en moi.
Comme vous peut-être, en lisant et en me perdant dans des récits amoureux, j'ai pensé que je ne pouvais vraiment aimer que si l'histoire avait quelque chose d'exceptionnel.
Puis j'ai compris que la simplicité était la clé.
Il n'a pas de passé douloureux, il n'a rien d'impulsif, il est doux, il est gentil, il a un beau sourire.
Il suffit.
J'ai trouvé mon bonheur dans la banalité, et la banalité est devenue exceptionnelle.
J'écris ce message pour diffuser cette pensée qui me porte.
Celle que l'amour ne se trouve pas dans la complexité, comme je le pensais bêtement.
Je pensais avoir été amoureuse durant des années, de ce garçon, à des milliers de kilomètres de chez moi avec qui j'ai vécu le scénario d'un film.
Je pensais vraiment que mon ressenti était de l'amour.
Il l'était peut-être, mais dans ce cas ce sentiment n'était pas juste. Puisque j'aimais l'idée de l'aimer.
Je l'ai enfin réalisé et cette pensée me fait mal au cœur, puisque je n'ai pas pleuré pour rien, mais qu'au fond, j'aurais dû sourire un peu plus, au lieu de m'accrocher à des sentiments qui n'avaient pas de fondation.
J'ai aujourd'hui découvert le fond de l'amour. J'ai l'impression d'avoir gratté jusqu'à la moelle, avec lui.
Il sait tout de moi, je lui donne le moindre souffle, la moindre parcelle de peau, le moindre fragment de mon cœur et jamais il n'en a profité.
Toujours, il a utilisé cette essence de ma personne que je lui confiais pour faire naitre un rire, un sourire.
J'ai trouvé ma simplicité,
J'ai trouvé l'amour de ma vie.
Puisque c'est bien de s'aimer à en mourir, mais que je veux aimer à bien en vivre, avant tout.
Je fais connaissance avec "l'amour sain", celui qui se nourrit de bonheur et d'ondes positives, et je souhaite à tous les rêveurs d'un jour le comprendre et de le choyer à sa juste valeur, cet amour qui n'a à envier aux autres.
À mon Julo.
