« Mythics » est le nom de la fraternité la plus en vogue d'UCLA. Composée uniquement de testostérone et de gros bras footeux, elle est sur la bouche de toutes les jeunes étudiantes en recherche de sensation forte. Ils n'ont aucune règle, aucune obli...
ARCTIC MONKEYS - Do i wanna know "N'as-tu jamais la peur de ne pas pouvoir changer le courant?"
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| UNIVERSITÉ D'UCLA :
– Il faut qu'elle dégage, grogne une voix que je perçois très faiblement à l'entrée de l'immense cuisine.
– Et tu veux qu'elle dorme où Colin ? Dorothy nous a dit qu'elle n'avait pas d'autres choix que de loger ici.
– Dehors, dans la rue, n'importe où, j'en ai rien à foutre ! S'égosille le dénommé Colin rageusement.
Sans le vouloir, à force d'avancée, mon pied rentre violemment en contact avec une canette de bière. La minute d'après je me retrouve projeter vers la cuisine où les garçons débattaient sur mon sort.
– En plus elle écoute aux portes, c'est la cerise sur le gâteau. Putain, qu'est-ce que tu fous là ? M'agresse Colin les bras levés vers le ciel.
Il n'attend pas ma réponse et en un clin d'oeil disparaît de la cuisine, non sans me lâcher un coup d'épaule sec à son passage près de moi.
– Désolée, il est un peu brute de décoffrage, s'exprime le blond en se grattant la tête. Roy, enchanté.
Roy me tend la main. Je recule doucement, peu à l'aise avec les contacts physiques.
Des heures auparavant après les nombreux arguments qu'avait fait défiler la secrétaire pour ma défense, Casey m'avait gentiment accompagné jusqu'à ma chambre, tout en me demandant si j'étais bien sûre et certaine de ne pas vouloir dormir avec lui. J'avais rigolée dans ma barbe discrètement, mais avais tout de même déclinée son invitation en secouant la tête.
Le jeune brun était une pile électrique, même en remarquant que je n'ouvrais que très peu la bouche, il n'avait pas pu s'empêcher d'engager une conversation à laquelle il se répondait quasiment tout seul – il rigolait même à ses propres blagues. C'était effarant de voir à quel point les phrases s'alignaient à la suite les unes des autres, sans que la salive ne lui manque.
– Je ne suis pas méchant, marmonne Roy dont la frustration sur le visage ne cessait de s'accroître.
Je n'avais jamais dit ça, je n'avais jamais laissée omettre la possibilité qu'il se classait dans la catégorie des méchants. Visiblement, mon refus de lui serrer la main avait provoqué certaines conclusions hâtives dans sa petite tête blonde.
Prenant de cours Roy, je décide de lui répondre pour détendre l'atmosphère :
– Je ne suis pas très tactile.
Avec brièveté, les yeux malicieux du blond s'illuminèrent.
À travers ses deux énormes globes oculaires d'un gris profond, il n'est pas très difficile de voir à quel point il était défoncé. Il avait les pupilles dilatées soulignées par deux énormes cernes d'une couleur noirâtre vivace causée sans aucun doute par la dépendance.
