17' ; l'as de carreau

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Nous étions tous des vilains au début.

Du moins, c'était une théorie existentielle comme une autre.

Yoongi détestait cette philosophie, il était persuadé que nous étions tous nés bons ; et que le mal qui nous rongeait avait été implanté par notre environnement.

C'est pour cela qu'il blâmait ses parents pour ses tendances obsessionnels.

C'était un peu cliché dis comme ça mais ses parents étaient occupés, très occupés, du genre occupés comme des riches.
Mais ses parents n'étaient pas maltraitants, juste négligents.

Par conséquent, ils n'avaient jamais vraiment appris à connaître leur enfant, n'étaient jamais venus a ses kermesses d'école et ne l'avaient jamais félicités pour ses premiers court-métrages.

Yoongi était un passionné de cinéma, passionné de la façon dont une teinte de couleur, ou un certain éclairage peut transmettre une émotion, ou encore la magie des effets spéciaux : un fond vert, quelques installations, et boum vous étiez sur Mars.

Il aimait filmer ce qui l'entourait, les inconnus dans la rue, les commérages des domestiques de son manoir, la ville, et les filles qu'il aimait. Enfin, aimait, par qui il était obsédé est plus juste.

Quand il en venait aux sentiments, le garçon ne savait pas différencier le sain du malsain.

Pourquoi ? Parce qu'il avait une énorme dépendance affective.

Dès ses onze ans, il avait remarqué qu'il avait constamment besoin d'avoir un crush, une copine, peu importe quelqu'un qui lui donnerait de l'attention.

Et Yoongi savait très bien que c'était à cause du manque d'attention de ses parents quand il était enfant, et qui sévissait toujours, il avait fait ses recherches.

Enfin ça c'était au début.

Yoongi était seul, vraiment seul. Il s'était isolé d'une certaine façon, n'allant plus vers les gens pour plusieurs raisons.

Mais quand à ses intérêts amoureux, Yoongi avait beau être seul, il était extrêmement réfléchi et éduqué quand à la psychologie humaine.

Il avait eu deux, trois copines mais absolument rien de sérieux, il ne les aimait pas, elles ne savaient rien de lui et il finissait par les quitter au bout de quelques semaines par lassitude.

Et il savait très bien que ces rares copines n'étaient là que pour combler son manque d'attention, c'est pour ça qu'après qu'elles aient accompli cette tâche, il n'en avait plus vraiment besoin.

C'était quelque peu immoral, il le savait.

Quand la culpabilité avait commencé à trop le ronger quand au fait de briser le cœur de ces filles là, il avait simplement appris à s'aimer et à ne chercher de l'attention que de lui-même.

C'est comme ça qu'il était devenu plus fort durant les quatre années de lycée.

Quand au pole amical de sa vie, c'était un peu plus compliqué.

Quand il était petit, à chaque fois qu'il se faisait des amis, le lendemain ils finissaient par lui adresser des regards craintifs et fuyants.

Il avait toujours soupçonné ses parents, ou du moins leur homme de main, d'être allé intimider les personnes qu'il approchait. C'était logique en vérité, parce que ses parents insistaient sur le fait qu'il devait rester seul, toute compagnie était soit vénale, soit inutile, soit salissante.

C'était un enfant et un adolescent très intelligent, étant fils unique et souvent seul à la maison, avec pour seule compagnie sa nounou et les domestiques de la maison, il s'occupait en lisant des livres, énormément de livres.

Hollywood | p.jmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant