Hollywood | p.jm

2☆' ; l'as de trèfle

WARNING :
ce chapitre contient une scène qui mentionne l'auto mutilation. il est court mais présent tout de même, je l'ai délimité d'un (*)
si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, je vous invite à quitter l'histoire et vous rappelle que ce sont des notions très récurrentes dans l'histoire.
vos sentiments sont valides <3

- Nephtys ! Bébé, réveille-toi, ricana une voix enjouée alors que la concernée se retourna dans les draps une énième fois.

- Quelle heure il est ? grommela-t-elle.

     - Huit heures pile, on va être en retard, l'informa-t-elle avec douceur.

D'un bond la blonde se leva, réalisant qu'il était effectivement extrêmement tard ; leur cours commençant à huit heures et vingt-cinq minutes.

Alors que son amante gloussait, Nephtys lui lança un regard assassin, pas exactement d'humeur à rire.

Son premier cours était celui d'histoire du cinéma, le cours le plus ennuyeux et le plus pénible aux yeux de la blonde. Le professeur semblait avoir une dent contre elle et n'importe quel minime écart de sa part lui vaudrait une remarque cinglante, un traitement plus rêche et sûrement une appréciation horriblement sévère.

Non, elle devait valider son semestre, c'était primordial.

Éden était une femme magnifique, à la peau ébène et aux grands yeux marrons.

Elle sentait le caramel et le bonheur.

Parfois elle gardait son afro, parfois elle faisait des tresses et parfois des locks ornaient sa tête.

La blonde aimait toutes ces versions d'elle, de tout son être et passionnément.

- Arrête de me regarder comme ça, gloussa cette dernière, on est déjà assez en retard.

Sérieusement, la Terre pourrait s'arrêter de tourner, la Lune pourrait s'arrêter de briller et le Soleil pourrait s'éteindre que Nephtys s'en ficherait.

Oui, elle s'en ficherait, parce qu'elle avait Éden à ses côtés.

Éden. Éden. Éden.

Ses doigts glissèrent dans ceux de cette dernière alors qu'elles marchaient plus rapidement que d'habitude sur le chemin que l'on appelait « le sentier des amoureux » des part les cerisiers qui fleurissaient de part et d'autre de ce dernier.

Il y a quelque chose d'infiniment d'intime dans le fait d'entrelacer ses doigts, c'est plus passionnée que simplement se tenir la main, pensa Nephtys en sentant son cœur bondir dans sa poitrine à chaque pas.

Est-ce possible de « trop » aimer ? Est-ce possible que son cœur explose un jour de tout l'amour qu'il porte ? Qu'il lui porte ? Est-ce possible de mourir d'amour ?

Nephtys s'arrêta de réfléchir un instant puisque qu'à sa grande joie, elles avaient réussi à arriver à temps, tout juste avant l'arrivée de leur professeur.

      - Bonjour à tous, clama fortement ce dernier, les lèvres pincées. Nous avons perdu assez de temps comme cela, mettons-nous directement au travail. Vous aurez à effectuer un court-métrage original, relatant l'histoire d'une des figures historiques importantes du cinéma. En groupe, ajouta-t-il sévèrement.

Ces deux derniers mots terrifièrent la blonde, son cœur bondissant dans sa poitrine une nouvelle fois pour une raison bien moins agréable que la précédente.

Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas les gens de sa promotion, loin de là.
Non ce n'était pas du mépris, c'était de la peur.