Chapitre II

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Écrire, c'est une
Façon de parler
Sans être
Interrompu.
-Jules Renard

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PDV TON PRÉNOM :

  Je marchais, rentrant dans le café, les jambes encore tremblantes. Je savais que j'allais penser à cette journée encore longtemps, peut-être même si je n'avais pas de chance elle reviendrait dans mes cauchemars.

  Ah... Si j'avais su plus tôt que j'irai manger dans un petit café en face du grand Gojo Satoru...

  Instinctivement, nous nous asseyâmes à une table au fond. Gojo ne perdit pas de temps, il vint directement au vif du sujet :

  "Comment tu as fais ?

- Fais quoi ? Je répond.

- Ton énergie occulte."

  Je ne pus m'empêcher de sourire. Gojo ne pourrait pas le faire ?

  "Je sais pas. Ça se fait tout seul quand je le veux"

  Gojo souffla du nez et s'affala sur sa chaise en grognant des mots incompréhensibles. Le serveur arriva puis chacun notre tour nous disions ce que nous voulions manger.

  " Et toi ? Pourquoi tu gardes un bandeau sur les yeux ? Disais-je en me permettant de la tutoyer.

- Mon sixième œil.

- T'as six yeux ? M'exclamais-je en fronçant les sourcils.

- Non, non, dit-il en soupirant, un peu comme un sixième sens, si tu préfères.

- Aaaah... D'accord, d'accord. "

  Le serveur apporta finalement nos pâtisseries et nous commençâmes à manger comme si c'était la dernière fois.

  Dans mes pensées, je me rendu compte que j'étais bien détendue, pour quelqu'un que Satoru intimidait. Cette pensée fit apparaître un sourire niais sur mon visage que Satoru remarqua.

  "T'es heureuse d'être avec moi ? Disait-il avec un sourire en coin.

- Non, je répondit simplement. Ma remarque ne parut pas lui faire grand chose puisqu'il laissa passer un petit rire discret sans perdre son sourire fier."

  Nous finnissâmes de manger puis sortâmes du café. L'odeur de friture montrait que, malgré la fraîcheur de l'air, l'hiver prenait fin.

  Il faisait presque chaud et les enfants couraient dehors, criaient et riaient. Les stands commençaient à ouvrir de nouveau et la ville prenait directement un aspect un peu plus jovial. J'en oubliais presque ce qu'il s'était passé quelques heures plus tôt.

  Effectivement, nous étions restés au café un peu plus de temps que prévu.

 
  "Et si on allait faire un tour au marché, un peu plus loin ? Demande poliment Satoru. Je lui répondis d'un signe de tête affirmatif et nous prenions la marche en essayant de passer sous l'ombre des immeubles, le soleil tapant dans nos yeux."

  Lorsque nous étions à l'ombre l'air était très frais, presque froid, et lorsque nous étions au soleil c'était l'inverse. Pourquoi le temps était-il si compliqué ?

   "Et donc, tu veux toujours pas venir ? Dit soudainement Satoru.

- A l'école d'exorcisme ?

- Hmm.

- Non, il lâcha un soupire et se tut jusqu'à ce qu'on soit arrivés au marché."

  La place accueillait beaucoup de monde et il était difficile de s'entendre si nous ne criions pas. Des stands étaient déposés un peu partout sur les trottoir et la route était barrée pour ne pas que les voitures y passent, laissant la place pour les piétons.

  "Oh ! De la glace ! S'écria Satoru en m'attrapant le poignet et m'emmenant avec lui vers le stand."

  Les goûts étaient tous si différent, et d'autre si originaux qu'il était difficile de choisir. Gojo dit le parfum qu'il avait choisis tandis que je suivis en disant le miens.

  "Vous avez de la chance, cria le vendeur, en ce moment une réduction pour les amoureux !

- On est pas...

- Oui ! Me coupa Satoru en passant son bras sur mes épaules. Je soupira d'amusement et nous prîmes nos glaces."

  Nous commençâmes à manger nos crèmes glacées tout en avançant pour découvrir les autres stands. Il y avait des tas objets loufoques et inconnus comme aussi des objets qui pouvaient être utiles. Les petits vendeurs derrière leur table plus ou moins grande interpellaient les gens, histoire de se faire un peu d'argent.

  Nous arrivâmes au bout de la rue, et decidâmes de retourner sur nos pas puisque nous n'avions prêté attention qu'au stands se présentant sur notre droite, laissant ceux de gauche pour après.

  Tout en discutant de nombreux sujets sans queue ni tête, nous marchions en regardant de nouveaux objets ou aliments posés sur des tables, à l'ombre du soleil, attendant de se faire acheter.

  Devant chaque stand de nourriture Satoru s'arrêtait et s'exclamait de joie, les autres passants le regardant parfois comme s'il venait d'une autre planette, même si je les comprenais car ce n'était pas tous les jours que l'on croisait un homme aux cheveux blancs, d'un mètre quatre-vingt-dix et qui avait les yeux bandés.

  Ce qui faisait le plus craquer le célèbre exorciste était bien là nourriture, oui, mais surtout ce qui était sucré.

   Ô Dieu j'imaginais que nous avions passer plus de temps devant ces stands de nourriture sucrée qu'à faire le tour du marché printanier deux fois.

  Je dû le retenir pour éviter qu'il n'achète tout ce qu'il pouvait et trouvait, tellement ses bras étaient déjà chargés de boîtes de gâteaux que des vendeuses lui avaient gentiment offertes.
 
  J'en avais complètement oublié l'attaque de tout à l'heure qui, je savais pourtant, m'avais marquée, jusqu'à ce que je vois un fléau posé sur l'épaule d'une pauvre petite fille qui se plaignait à sa mère qu'elle avait mal, mais que celle-ci demandait à sa fille d'arrêter de se plaindre pendant une si belle journée.

  J'eus mal au cœur pour cette fillette.

  Je soupira, car malgré mon envie, si j'exorcisais tous les fléaux qui causaient du mal à ces pauvres humains qui ne les voyaient même pas j'y passerai mes nuits. Si seulement je pouvais, au moins.

  Doucement, le soleil commençait à tomber, terminant cette longue journée dans laquelle Satoru n'avait cessé de parler de lui et de sa belle personne, sans même se rendre compte de son égocentrisme.

 

 

Monster-:-  Gojo x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant