CHAPITRE VIII

511 26 3
                                    

☾︎ On pleure parfois les
Illusions avec autant
De tristesse que les morts
-

Maupassant


| | | |
| | | |
| | | |
| | • |
| | ☽︎
| 𖧷
|
|
|
|
☾︎

☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎☾︎☽︎

PDV TON PRÉNOM :

  J'explorai le bâtiment étage par étage, n'osant pas appeler le nom de mon petit-ami. Je sais pas si j'avais peur d'un silence en tant que réponse ou d'entendre quelque chose d'inattendu.

  En plus ça pourrait attirer des fléaux, et honnêtement, je n'étais sûrement pas née pour battre.

  J'étais maintenant au cinquième. Plus je me rapprochais du septième étage, plus je ressentais une énergie occulte forte. J'en ressentais deux bien distinctes, en fait.

  Les deux m'étaient familières, mais sans savoir pourquoi et surtout à qui elle appartenait, l'une des deux encore plus.

  C'est vraiment bizarre.

  C'est quoi le problème, sérieux ?

  J'étais pas restée longtemps au cinquième étage, pensant que c'était une perte de temps. Mais putain, le sixième avait retenu mon intention.

  Rien de plus que les autres, pourtant. Juste un tas de fléaux sur les murs et le plafond. De quoi se sentir observée de tous les côtés. Mais ces fléaux, oui ceux-là, je les connaissait. Je ne sais même pas d'où.

  Non, je ne les connaissait pas eux. Mais je connaissait l'énergie qui émanait d'eux. Oui, c'est ça. Assez semblable à celle qui se trouvait au septième.

  Et j'étais sûre que l'énergie occulte que je ressentait et qui m'était familière n'était pas celle de Satoru.

  J'arrivais enfin au septième étage, et à ma grande surprise, il n'y avait de fléaux nulle part. Mais je savais pertinemment qu'au bout du couloir, quand j'aurais ouvert la porte, je verrai quelque chose qui ne me plairait pas.

  C'est surement étrange, mais je souhaitais secrètement qu'il y ait des fléaux ici aussi. Parce qu'aussi bête que ça en a l'air, quand il y a du mouvement et que d'un coup ça redevient calme, ça ne prévoit rien de bon. Rien du tout.

  Je marchais silencieusement dans le couloir.

  Et je me rapprochais de porte, du coup.

  En fait c'est comme si j' étais attirée.

  Comme une force.

  C'était bien supérieur à moi.

 
  Je n'ai pas le temps de voir ce qu'il y a à l'intérieur de la pièce quand j'ouvre la porte qu'un dragon me saute dessus et je me retrouve projetée contre un mur.

  J'aurais peut-être pas du espérer voir des fléaux du coup.

  Je me relève, un grognement de douleur echappant mes lèvres alors que ma tête tournait un peu. Mais le temps que je retrouve mes esprits, je n'étais plus dans l'hôtel. J'étais comme dans un monde parallèle.

  Je suis prise d'une migraine horrible soudainement, et j'ai l'impression que je vais m'évanouir.

  Mais c'est quoi le problème ?
  C'est toi.

  Lorsque que j'arrive à reprendre mes esprits, mes yeux s'equarquillent.

  Non...
  Si.

  Impossible...

  Devant moi, juste là.

  Il y avait Satoru. Et en face, cet homme.

  Geto Suguru.

  Je me souviens maintenant.

  Suguru et Satoru étaient tous les deux tournés dans ma direction. J'étais tellement confuse.

  En fait, je me souvenais d'un truc mais je ne savais pas c'était quoi. Je me comprenait sans savoir c'était quoi que j'avais chercher à comprendre depuis si longtemps.

  Et c'était triste de dire que l'énergie occulte que je reconnaissait était non pas celle de Satoru, mais celle de Suguru.
  Comment est-ce que j'en suis arrivée là ?
  Pourquoi ?

  Je n'osais pas m'approcher. Je ne sais pas qui était mon ennemi, à ce moment.

  Il y a deux semaines, j'aurais dit Suguru. Lui qui n'arrêtait pas de venir dans mes cauchemar ou derrière moi pour me faire tomber. Ou ce soir là quand j'avais trop bu.
  J'aurais dit Suguru.

  Mais maintenant ? Honnêtement je ne sais plus.

  Je ne sais pas non plus si je voyais flou parce que j'avais la tête qui tournait ou parce que des larmes commençaient à monter dans mes yeux. J'essayai tant bien que mal de les garder mais je n'avais pas pu empêcher de tomber celle qui vite se trouva à couler sur ma joue pour s'écraser sur le sol. Sol qui n'en était pas un.

  Qui était mon ennemi ? Honnêtement je ne sais pas.

  Il y a deux semaines, j'aurais dit Suguru. Mais maintenant ? Je ne sais plus.

  Je ne sais plus depuis que les bras de Satoru, mon petit-ami, enfin je croyais, étaient tendus vers moi. J'aurai espéré que ce soit pour m'inviter à lui faire un câlin. C'est ce que je voulais croire.

  Mais depuis que j'ai vu de la lumière bleue se former entre ses doigts, je pensais avoir compris. C'était pas un câlin, qu'il voulait, finalement.

  Qui était mon ennemi ? Qui ça pourrait être ?
  Toi.

  Les larmes coulaient incontrôlablement sur mes joues alors que je regardais Satoru. Encore une fois, je comprenais sans comprendre. Il y avait toujours ce truc que j'avais au bout de la langue mais que je ne me souvenais jamais.
 
  Je sentais des millions d'aiguilles me percer le cœur. Le corps surtout. Littéralement.

  Un halletement de douleur échappa mes lèvres alors que je commençais à saigner, sous les yeux des deux hommes qui n'agissaient pas.

  Le sang commençait à teinter mes lèvres alors que je tombais à genoux. J'aurais bien aimé que Satoru cours vers moi et s'inquiète. Mais non, il regarde simplement. Je pense que j'avais des blessures à la fois physiques et mentales. Je savais pas lesquelles me faisaient le plus mal.

  Sur le sol, mes larmes et mon sang se mélangeaient. Mais encore une fois, je compris quand j'ai vu que mon sang n'était pas rouge. Pendant ce temps, Suguru avait l'air de s'amuser. Avec ce sourire sur son visage. Ses bras croisés me criaient que je ne receverais pas d'aide.

  Je ne sais pas même ce que je comprenais, mais c'était sur que c'était plus clair maintenant.

  La lumière bleue que créai les mains de Satoru était devenue violette. Comme mon sang.

   "Satoru...? Je chuchotais faiblement, espérant une explication.

- Tu es un fléau, Tp."

Et là, j'avais compris.

 
 

Monster-:-  Gojo x Reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant