Chapitre 5

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—MAYA—

'' Les gens aimeraient que je m'excuse de mon comportement, mais à aucun moment ils ne s'excusent de m'avoir mise dans cet état."

Anonyme

Dire que j'ai peur serait un euphémisme. Je suis paralysée par la terreur. Mon courage d'il y a peu de temps s'est immédiatement dissipé lorsque son regard m'a fixé avec haine et avec quelque chose d'autre. De l'amour ? Non. Bien sûr que non. S'il m'aimait, il ne m'aurait pas brisé le cœur comme il l'a fait.

J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais quoi ? Je la referme alors vivement.

C'est Maxime qui parle en premier :

« -Maya...

Je déglutis avec difficulté.

-Maya Maya...

-Maxime Maxime...»

Une main rencontre brutalement ma joue. Ma peau s'enflamme, stupide ironie. Stupide Maya. Stupide.

En souffrant silencieusement, j'essaie de relever dignement ma tête, luttant contre l'envie de frotter ma joue rougie par la claque. Il n'avait jamais levé la main sur moi.

Maxime caresse ensuite délicatement ma joue, ce qui détonne particulièrement avec sa violence qui semblait l'agiter quelques secondes auparavant Je me libère ensuite rapidement de cette emprise malsaine.

« Ça fait déjà trois mois. Trois mois que je me réveille, les draps froids à côté de moi. Tu n'es plus là... et putain Maya, qu'est-ce que tu me manques.

-Gloria n'est pas restée ? C'était bien toi, il y a trois mois, qui étais avec elle ?

-Oui mais...

-Il n'y a pas de 'mais', tu m'as brisé le cœur Maxime. Je t'aimais...

-Moi aussi je t'aimais. Je t'aimais et je t'aime ! Je t'aimerais toujours Maya !

Je pointe un doigt accusateur sur son torse et plisse les yeux de méfiance. Je remarque que les siens sont rouges et que de grands cernes ornent son visage.

-Tu es un menteur Maxime. Si tu m'aimais, tu ne m'aurais pas abandonné comme tu l'as fait.

-Ecoute mon ange, on fait tous des erreurs et je les regrette amèrement.

-Des erreurs. DES ERREURS ?! Mais merde ! Tu considères le fait que tu m'aies trompé, à quelques semaines du mariage que je souhaitais tant comme une simple erreur ?!

Ma mâchoire est contractée, mes mains tremblent à cause de la colère et je tente tant bien que mal à retenir des larmes de rage.

-C'étais stupide et...

-Je te l'accorde !

-Et je suis tellement désolé...

-Si tu savais comme je m'en fous de tes excuses ! Aucun pardon ne pourra effacer ce que tu as fait !

-Je t'aime Maya.. »

Alors là je suis soufflée. Il a le culot de me dire ça maintenant mais d'un autre cela fait tellement longtemps que je rêve d'entendre ses mots sortir de sa bouche. Je ne sais quoi en penser.

Puis de grandes mains encadrent mon visage et la seconde suivante il m'embrasse. Je réagis au quart-de-tour et le pousse violemment. Je suis scandalisée et j'hurle :

« MAIS QU'EST CE QUE TU N'AS PAS COMPRIS ??! LÂCHE-MOI À LA FIN !

Maxime, comme gêné, fourre sa main dans ses cheveux et secoue la tête.

Et puis, sûrement alerté par les cris et la 'discussion' houleuse, Nina débarque :

-Qu'est-ce qui se passe ici ? Ça va Maya ? »

Comme simple réponse, je hoche la tête et marche, tremblante, vers le bar.

J'entends le bruit d'une gifle et me retourne précipitamment, craignant que Maxime n'ait fait du mal à Nina. Inquiétude inutile. C'est elle qui l'a giflé. En le voyant se frotter la joue, un sourire sadique étire légèrement mon visage. Une gifle ce n'est rien en comparaison de ce qu'il m'a fait comme mal mentalement. Puis une voix menaçante s'élève, le fait qu'elle appartienne à mon amie a le mérite de m'étonner :

« Je ne sais pas ce que tu lui as fait mais je te déconseille de t'approcher d'elle à l'avenir. »

Nina me rejoint ensuite.

« -Je ne te force à rien Maya mais, si jamais tu as besoin... Si jamais tu as besoin de te confier ou d'en parler, je suis là. »

Je hoche à nouveau silencieusement la tête, la gorge nouée. Alors, face à mon silence rare, mon amie s'approche de moi et me fait comme un câlin de réconfort. Je la serre contre moi, les yeux ouverts, sans qu'aucune larme ne coulent. Et fixe Maxime. Avec froideur. Avec rage. Et avec une tonne de sombres pensées à son sujet.

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