Chapitre 12

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—MAYA—

'' I don't want love I can't afford"

(Je ne veux pas d'amour, je ne peux pas me le permettre)

Billie Eilish, Bored

Je regarde l'heure en soupirant. 19 heures 12, l'happy hour bat son plein et je n'ai pas le temps de me prélasser.  Aujourd'hui, aucune trace du chanteur et de Maxime, ce dernier ne peut venir au bar ni aujourd'hui ni demain à cause de la rencontre "peu amicale" entre Eliott et lui qui a provoqué des vagues et ne plaît guère à Aïcha.

Etrangement, je ne me sens pas plus soulagée depuis le départ de Maxime.
Sûrement car je sais qu'il n'est qu'éphémère.

S'il y a une chose à laquelle Aïcha tient, c'est bien l'image de son bar. Pourtant, depuis l'altercation d'hier, les clients sont bien plus nombreux et ceux qui me regardent d'un mauvais œil aussi.

« Maya ? Je crois que le verre est sec...
Je remarque que depuis une bonne trentaine de secondes, j'essuyais le même verre. Je le pose sur le comptoir.

-Tu vas bien May' ? me demande Nina,
-Hein ? Oui, oui... J'ai... J'ai juste peu dormi ?
-C'est une question ou bien une affirmation ?
-Une qu'est- Une affirmation ! »

Je mets fin à la discussion en tournant le dos au comptoir et commence à ranger quelques verres dans le placard. Tiens, je ne savais pas que l'on avait des verres de ce format-là.

« -Une limonade avec du citron vert, pas jaune s'te plait. »

En entendant cette voix à présent si familière, je me fige, lâchant le verre qui se fracasse au sol. Les tessons de verre volent dans tous les sens.

Je ne voulais pas le revoir.

Il est la fleur, je suis l'abeille. Mais la fleur n'est qu'illusions et l'abeille se retrouve prise au piège.

« -Merde, dis-je en marmonant, Nina, peux-tu aller chercher un balai pendant que je ramasse les tessons s'il te plait ?

-Oui, bien sûr.

Je dis d'un ton aussi professionnel que possible au chanteur devant moi :

-Désolée pour cet imprévu... Je suis à vous dans une petite minute.

Un rictus étire son beau visage d'ange et je m'empresse d'ajouter :

-Pour la commande bien sûr. »

Eliott fait une petite moue adorable, je soupire.

Mon cœur se fendille un peu à l'idée d'avoir parlé à Eliott avec un ton si froid. Pourtant ce n'est qu'un "inconnu".

BeeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant