2. Kaeya

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Kaeya file sur la route a toute allure, jusqu'à arriver un peu en dehors de la ville. La, se dresse une immense villa aux nombreuses baies vitrées. Il se gare devant et avance jusqu'aux grilles. Une voix électronique s'élève du haut parleur à côté de la sonnette.

- c'est pour quoi ?

- je souhaiterais parler au Maître, répond le lieutenant de police.

- bienvenue, monsieur Alberich.

Les grilles s'ouvrent pour le laisser entrer, et il marche jusqu'à la porte, laissée ouverte par un gouvernant. Il respire pleinement la douce odeur de vin qui flottait, le sourire aux lèvres.

- je ne me lasserais de ce doux parfum, rit-il, sachant pertinemment que le propriétaire des lieux pouvait l'entendre, ou qu'il soit dans la villa.

Une voix ennuyée qui venait de l'étage s'élève.

- Kaeya. Quelle surprise.

Le policier lève la tête, pour voir l'homme aux longs cheveux rouges, accoudé a la barrière qui donnait vue sur l'entrée, un verre remplit d'un liquide rougeatre dans la main.

- maître Diluc... sourit Kaeya. Ca faisait longtemps que je ne vous avez pas vu.

- effectivement, répond le dénommé Diluc, toujours de manière extrêmement lasse, faisant tourner le liquide dans son verre. Qu'est ce qui t'amène ici ?

- tu sais, je ne fais que mon devoir de policier... et ainsi, je souhaiterais te poser quelques questions, si bien évidemment je n'empiete pas sur ton précieux temps.

L'homme aux cheveux rouges lache un grognement d'agacement suivi d'un soupir.

- tu sais ou m'attendre, finit-il par grogner.

- éternel buveur de jus de raisin impatient, a ce que je vois.

Diluc ne répond pas et disparaît dans une autre pièce. Kaeya rit légèrement avant de suivre un homme de maison jusqu'à un grand salon, d'où il se sert un grand verre de vin, dont il prit une gorgée.

- digne du plus grand producteur de vin de ce pays, soupire l'homme aux cheveux bleutés.

Quelques minutes plus tard, Diluc se montre enfin.

- bon. Qu'est ce que tu veux, fit-il avant de s'asseoir dans un luxueux fauteuil, en croisant ses jambes.

Kaeya se retourne vers lui en s'appuyant contre la table, puis fait tourner son verre dans sa main en fixant la personne en face de lui.

- tu es au courant du meurtre, n'est-ce pas ? finit-il par demander.

- je suis au courant de tout, Kaeya, tu le sais bien.

- tu ne cessera de m'étonner, répond Kaeya, joueur. Enfin bon... je voudrais en savoir plus sur ce que voulait Rex Lapis. Je veux savoir qui c'est.

- doucement.

Les sourcils de Diluc se froncent, alors qu'il grimace dans sa direction.

- j'ai quoi en échange ?

- tu as une requête particulière ?

Diluc lève un sourcil.

- tu sais parfaitement bien ce que je veux.

Kaeya prend un air charmeur.

- je veux te l'entendre dire, Diluc.

La paupiere du rouge vibre légèrement.

- je veux que tu nous rejoigne.

- je croyais que c'était déjà fait, sourit l'homme a la peau mate en soulevant son t-shirt pour dévoiler un tatouage de verre a vin. Allons, Diluc... ne sois pas si timide, hm ?

- tu ne peux pas savoir a quel point je suis a deux doigts de t'expulser de la maison a coups de pied au cul.

Kaeya se contente de rire.

- d'accord d'accord on se calme. Je veux bien rester coucher avec toi si tu le souhaites.

Diluc rougit, avant de détourner les yeux.

- bien. T'as de la chance que je sois de bonne humeur aujourd'hui, je veux bien te dévoiler quelques petits trucs.

- c'est très aimable.

Kaeya s'assoit sur le canapé en face de lui. Diluc reprend.

- connais-tu l'existence des archons ?

- non. Explique moi ?

- hm. Il y a un moment déjà, sept chefs de mafia ont rassemblé une grande quantité de LSD. Une des drogues les plus chères et les plus rares de nos jours. Ces septs hommes et femmes ont décidés de les cacher sur un terrain plat. Peu après, une génération plus tard, c'est a dire les dirigeants actuels de ces sept groupes mafieux et nouveaux archons, se disputent l'achat de ce terrain. Et dans ce milieu, on ne fait pas ça dans la légalité, si tu vois ce que je veux dire.

- quel est le rapport avec le meurtre ?

- le rapport ? Voyons, Kaeya... je te pensais beaucoup plus futé que ça. Rex Lapis détient de nouveau les plans de l'achat de ce terrain, désormais.

- parce que vous étiez en sa possession ?

Diluc hoche la tête alors qu'il prenait une gorgée de jus de raisin.

- tu as l'air vachement calme pour quelqu'un qui est menacé.

- je n'en ai rien a faire de leurs histoires. J'ai eu l'argent que je voulais en tirer de ça, et la mort d'un membre ne me proccupe pas. Je ne suis plus menacé.

Kaeya rit légèrement.

- tu ne changeras jamais.

- non. Mais j'aurais espéré que tu te sois débarrassé de cette attitude de flirt constant.

Le policier hausse les épaules.

- comme quoi, lance-t-il.

- autre chose ?

Kaeya réfléchit un instant.

- je veux le nom de rex lapis.

Diluc sourit pour la première fois depuis que le lieutenant était entrée dans sa demeure. Un sourire mesquin, heureux de pouvoir mener en bateau la personne la plus intelligente et stratège  qu'il connaissait.

- pourquoi chercher la facilité, petit policier ? fait-il.

Kaeya ne semble pas vexé par l'initiative, au contraire.

- évidemment, sourit-il avant de finir son verre.

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