13. Childe

184 19 2
                                    

Plusieurs jours ont passés depuis que Zhongli s'était endormi. Childe tentait de l'hydrater du mieux qu'il pouvait, et s'occupait de lui nuits et jours.
Cette nuit-ci, il s'installe à côté de lui par terre, la tête sur le matelas et le regarde, dans l'espoir de revoir ses beaux yeux ambres. Mais ses propres yeux commencent à se fermer de fatigue et il s'endort.
Une main dans ses cheveux le réveille et il redresse vivement la tête pour se retrouver face à face avec Zhongli, qui semblait avoir repris des couleurs.
Childe remarque qu'il fait toujours nuit.

- je suis désolé... je ne t'ai pas vu te réveiller, chuchote Childe. Comment tu te sens ?

- j'ai encore mal. Mais c'est mieux que lorsque je me suis endormi.

- d'accord.

Le rouquin soulève la couette pour voir l'état du bandage. Il se souillait de moins en moins vite.

- ça guérit, fait-il.

- oui, répond Zhongli.

Ses yeux ambres brillent presque dans le noir et l'ancien policier remarque qu'il semble hésiter.

- Childe...?

- oui Zhongli ?

- ça te dérangerais de venir dormir à côté de moi ?

Le plus grand est d'abord surpris puis sourit.

- non, ça ne me dérange pas.

Zhongli recule pour lui faire de la place et Childe se glisse sous la couette face à lui.
Le brun passe ses bras autour de son cou en se rapprochant de lui.

- je pensais que tu allais profiter de mon mal être pour partir, lâche-t-il.

- j'aurais pu. Mais tu avais besoin qu'on t'aide.

- il y a des médecins ici, tu sais ?

- ah ?

Zhongli rit légèrement avant de grimacer.

- hum... mais merci. Merci de m'avoir aidé.

Le cœur de Childe bat un peu plus vite et il rougit légèrement. Heureusement que la pièce était sombre, il ne pouvait pas voir la couleur de ses joues. Il fait très attention et pose doucement une main sur sa hanche, en se collant un peu plus a lui.

- je pense que si j'étais parti je l'aurais regretté. Je me suis jamais autant amusé en toutes ces années dans la police qu'en l'espace d'un soir. Malgré ce qui t'es arrivé.

La main de Zhongli passe sur sa joue.

- ça me fait plaisir d'entendre ça.

Le regard de l'ancien policier passe de ses yeux à ses lèvres, alors qu'ils se rapprochent mutuellement l'un de l'autre.
Zhongli finit par briser la distance entre eux et embrasse Childe, d'abord timidement de peur de se faire repousser. Le rouquin s'y attendait et l'embrasse en retour en aggripant un peu plus fermement ses hanches. Le plus petit tente de bouger pour se mettre sur lui, mais il s'écarte vivement à cause de la douleur. Childe voit qu'il se retient de jurer.

- tu peux dire dire des injures tu sais ?

- non, je ne le ferais pas.

- pourquoi ? On peut te couper la langue ? Ce serait dommage.

- dommage pour qui ? Toi ou moi ?

- les deux.

Zhongli sourit.

- tu n'as pas répondu a ma question, Zhongli.

- parce que je ne me rabaisse pas à un tel langage, jeune homme.

- hmhm. Bien sûr.

Zhongli pose une main sur son torse en le regardant.

- c'est à ce moment là que je suis profondément attristé d'être blessé, chuchote-t-il. Peux tu remettre tes mains s'il te plaît ?

Childe rit ouvertement et remet ses mains sur ses hanches, mais glissant ses doigt entre le tissu de son bas et celui de son sous-vêtement, ce qui fait rougir furieusement le plus petit.

- goujat, lâche-t-il.

- je vous trouve gonflé, monsieur. Je suis sur que ça ne vous déplaît pas tant que ça.

- tu me vouvoie maintenant ?

- peut être bien.

Zhongli sourit doucement en passant la main sous le t-shirt de Childe, tout en le regardant. Instantanément, le rouquin sent la chaleur de ses mains sur lui, ce qui fait accélérer son rythme cardiaque. Le brun semble détailler au toucher chaque parcelle de sa peau.

- tu as tellement de cicatrices, fait-il remarquer.

- ça me fait plaisir que tu les remarque.

- pourquoi ?

- c'est mon histoire, disons. Je suis assez fier de les porter. Je les aime, elles font partie de moi.

Zhongli ne répond pas et continue de les toucher, sous le regarde bienveillant de l'ancien policier.

- c'est beau, finit par dire le brun.

- beau ?

- oui. Plus je les touche et plus j'ai l'impression de mieux te connaître.

Childe retire son t-shirt pour lui faciliter la tâche et continue de le regarder, puis d'un geste de la main, il ramène les cheveux de Zhongli en arrière pour embrasser son front à plusieurs reprises. Il finit par descendre petit à petit, embrassant ses joues, ses lèvres, son nez, puis son cou. Il peu sentir et entendre Zhongli soupirer lentement en se détendant contre lui. Il finit par se mettre au dessus de lui entre ses jambes et murmure à son oreille.

- qu'est-ce qui te fait dire que tu me connais seulement grâce à elles ?

Il peut sentir le brun frissonner.

- je ne sais pas... tu en as tellement que je pourrais me dire que tu es un homme violent. Ce n'est pas obligatoirement péjoratif cependant. Alors que actuellement tu as l'air... vraiment doux. Je me dis que les mains qui me touchent actuellement avec autant de... confiance et de délicatesse ont du faire du mal a beaucoup d'autres personnes.

Childe lâche un petit rire.

- peut être que c'est vrai.

- en attendant je ne me sens pas en insécurité avec toi... alors tout va bien.

Zhongli passe ses bras autour de son cou, alors que le rouquin mordille le sien. Il sent ses jambes s'enrouler autour de son bassin lentement, mais avec peu de confiance, comme si...

- Zhongli, si tu as mal ne te force pas. Il ne faudrait pas que ça empire.

Le brun repose ses jambes contre le matelas.

- quand j'irais mieux, dans ce cas.

Childe le regarde et lui sourit avant de se laisser glisser sur lui sans lui faire mal et loger son visage dans son cou.

- ce serait mieux, oui.

Il peut sentir le plus petit caresser sa tête, l'invitant a s'endormir, et Childe se laisse bercer et finit par fermer les yeux, soulagé d'avoir pu lui parler à nouveau.

TargetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant