comment ai-je fait pour plonger là dedans ?
je me rappelle même plus...
mes souvenirs m'échappent peu à peu,
et il reste que des lambeaux
qui pendent de mon corps,
comme ces hommes
châtiés il y a longtemps.
— j'avais une corde au cou.
je me rappelle juste de flashs
des voix qui éclatent,
des mains, des mots qui frappent,
des regards qui transpercent
et des ventres qui se blessent.
et mes pieds meurtris
par ces chaussons de l'enfer,
qu'est-ce que je les hais, eux,
pour ma vie toute entière.
cette amitié toxique
me bouffait lentement,
elle me rongeait le cœur
depuis bien trop longtemps.
vous, papa, maman,
c'est vrai que je vous aime,
mais certaines de vos remarques
ont dû sceller les chaînes.
et puis ce sentiment,
celui d'être ignorée,
que tout le monde s'en fout de toi
quand on t'oublie à la récré.
c'était ça le plus dur j'crois,
j'crois que parfois je me demandais même
si j'existais
qui sait ?
peut-être étais-je devenue un fantôme ?
il y a tant de choses à ajouter,
tant de pensées se déversent de moi,
mais je ne peux pas les écrire ici
tout ne tiendrait pas.
de toute façon ça revient au même :
donc mes mains sur mon corps,
et ces objets pointus,
cet opinel vert sapin
— bel instrument de torture.
ne vous méprenez pas,
je n'ai jamais voulu en finir,
tout ce que je souhaitais
étais ressentir.
je voulais être sûre
que je restais en vie
et c'était ce que
me confirmait cette douleur vive.
elle m'enflammait la poitrine.
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caparnaüm
Poetry(update : ceci est la partie 1, vous avez ici des trucs de 2021 à fin 2022) un bordel contenant des morceaux éparpillés de mon âme, sortant de mon esprit et lancés dans l'océan d'internet. des bouteilles à la mer ? j'en sais rien. s'il vous plaît pr...
