Je me réveillai avec la désagréable sensation d'avoir le ventre humide. Dans un grognement ensommeillé, je roulai sur le côté et soulevai ma couverture pour découvrir que j'avais une nouvelle fois taché mes draps. Une grimace de dégoût passa sur mon visage et je me levai immédiatement afin de défaire mon lit pour lancer une machine. Je passai aussi sous la douche, une froide. Je me sentais épuisé. J'avais mal partout, mes muscles râlaient autant que moi et chaque geste les tirait douloureusement. Depuis que j'avais commencé à rêver de lui, mes songes étaient si intenses que mon sommeil n'était plus du tout réparateur. J'accumulais la fatigue et commençais à en ressentir les effets néfastes, comme le manque d'attention et la difficulté de concentration.
Afin de m'aider à me réveiller, je bus un café noir, sans sucre qui me fit grimacer. De base, je n'aimais pas beaucoup le café, j'en avais à la maison seulement pour quand ma mère et mes sœurs passaient me voir, mais ce matin, j'en avais besoin. Repassant devant le miroir pour vérifier que mon visage ne s'était pas transformé en un Picasso valant un bon million d'euros, je remarquai une tache sur mon cou. Intrigué, je m'approchai de la glace et tournai la tête ; j'étais rouge ?
À la hâte, je soulevai le col de mon t-shirt pour découvrir avec horreur que presque l'entièreté de mon cou et de mes épaules était constellée de petites taches rouges. J'ôtai mon haut avec empressement et observai mon reflet avec une moue d'incompréhension. J'avais aussi des marques dans le dos et sur le côté droit ma taille.
Ma première pensée me pointa la douleur que j'avais ressentie dans mon rêve, mais je pouffai de rire. Comment une douleur dans un rêve, même érotique, pouvait se matérialiser dans la réalité ? C'était stupide ! J'avais seulement dû me gratter dans la nuit ! Oui, voilà, me gratter et laisser une marque qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à un suçon... Ou alors, c'était des boutons de chaleur ! Ça se pouvait ! Même début octobre ! Un rire gêné emplit ma salle de bain tandis que je me rhabillai, évitant soigneusement de me mirer à nouveau.
Je préférai oublier ça. De toute façon, ça ne faisait que corroborer ce que je pensais ; je tournais fou ! Je pris mes affaires et partis pour le travail, tentant de penser à tout sauf à cette stupide rougeur sur mon cou, « que j'avais oublié de cacher », pensai-je, une fois devant la boutique. Alors que je me trouvais un peu perdu, plaquant ma main sur mon cou pour dissimuler la rougeur la plus visible, Célia me héla de loin. Je sursautai et allai à sa rencontre.
— Salut Andy ! Comment ça va ?
— Salut ! Dis-moi, t'es une fille, t'as du fond de teint ?
Elle fronça les sourcils d'incompréhension avant de faire la tronche.
— Ça veut dire quoi ça ? Que parce que j'ai un vagin, je suis dans l'obligation de me maquiller ? Tu sais qu'il y a de plus en plus de gars qui se maquillent ? C'est comme ça que tu traites les femmes ?
Je reculai d'un pas devant tant d'agressivité.
— Quoi ? Non ! C'est pas ce que je voulais dire ! bégayais-je. Est-ce que tu as du fond de teint sur toi ?
Elle plissa les yeux, suspicieuse.
— Non, j'en mets pas. Pourquoi ?
Je fis la moue avant d'ôter la main de mon cou. Je vis alors le visage de ma collègue changer et afficher un sourire carnassier.
— Je vois. Monsieur Andy a fait des cochonneries et maintenant il se retrouve marqué et tout con, se moqua-t-elle alors que j'évitai son regard. T'inquiète bichon, on va te trouver quelque chose.
En quatrième vitesse, nous ouvrîmes le magasin et je laissai Célia me choisir un fond de teint dans la gamme de ceux que nous proposions. Tandis que je m'occupai du fond de caisse, elle m'appliqua un pansement.
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My violent love story with a sexy ghost [MxM] [terminé]
RomanceAndy le sait, ce qu'il aime, c'est le sexe brutal. Pourtant, lorsque son cerveau décide de le trahir en imaginant chaque nuit qu'il couche avec un des clients de l'épicerie où il travaille, il se dit qu'il doit forcément avoir un problème. Et si, fi...