10 - Second round et doutes

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 Le lendemain matin, j'ouvris les yeux dans un cocon de chaleur ; allongé face à Matt qui m'enlaçait, Gabi dans mon dos m'englobait de son corps et de ses bras, ses mains palpant la taille de mon meilleur ami

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 Le lendemain matin, j'ouvris les yeux dans un cocon de chaleur ; allongé face à Matt qui m'enlaçait, Gabi dans mon dos m'englobait de son corps et de ses bras, ses mains palpant la taille de mon meilleur ami. Dans la maison, j'entendais les autres parler et rire. Je tentai de me redresser pour m'étirer, mais d'un geste commun, les deux m'agrippèrent pour me renvoyer sous la couette. Je perçus leurs grognements d'insatisfaction et me rallongeai gentiment tandis que Gabi me tirait vers lui pour m'embrasser.

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 Nous ne sortîmes de la chambre qu'une bonne heure plus tard, encore transpirants et à bout de souffle. Alors que je filai sous la douche, mon amoureux me suivit et ce ne fut qu'une fois sous l'eau que nous dûmes nous contorsionner pour accueillir Matt. Là encore je fus au centre de leurs attentions ; pendant que Gabi s'occupait de nettoyer le bas de mon corps, faisant s'écouler leurs semences qui me gonflaient le ventre, Matt s'évertuait à nettoyer consciencieusement le haut, sans oublier mes cheveux qu'il frictionna gentiment. Après s'être lavé à son tour, il se sécha rapidement et sortit de la salle de bain en premier, me laissant seul avec Gabi.

Ce dernier m'enlaça et je profitai de son étreinte sous l'eau chaude, blottissant mon visage contre son épaule.

— Alors, qu'est-ce que t'as pensé des jeux à trois ? me demanda-t-il en embrassant ma tempe.

— C'était cool, répondis-je sans oser dire que j'avais adoré.

Je ne voulais pas lui faire croire qu'il ne me suffisait pas. Pourtant, sa réponse me surprit.

— Je trouve qu'on est plutôt compatibles tous les trois, non ?

Je hochai la tête, d'accord avec lui. Il n'ajouta rien, se contentant de me câliner encore jusqu'à ce que nous sortions à notre tour de la douche. Nous nous habillâmes puis rejoignîmes les autres. Matt nous prépara des chocolats chauds que nous avalâmes en vitesse avant d'en quémander un autre. Affalés sur le canapé, mon corps reposait à moitié sur celui de Gabi et celui de notre partenaire de jeux s'avachit à côté de moi.

À la télé, un reportage sur les fantômes sexuels défilait. Je le regardai un peu avant qu'une fille ne râle.

— Ils savent vraiment plus quoi inventer. Non, mais vous imaginez ? Quelqu'un qui pop chez vous en mode fantôme pour vous baiser ?

S'ensuivit un rire commun de tous ceux encore présents, excepté Gabi, Matt et moi. Leur rire s'essouffla pourtant lorsqu'une jeune femme passa à l'écran. Le visage flouté, elle parlait d'une voix brisée, contant son histoire d'un ex-petit-ami revenu la hanter pour la violer. Elle avait dû subir ses attaques plusieurs jours de suite avant de comprendre par hasard que le sel repoussait les esprits. Depuis, le jeune homme avait été arrêté et clamait son innocence, prétextant qu'il pensait rêver.

Je fis la moue, embarrassé. Il était vrai qu'avec Gabi, j'avais eu de la chance. Ce dernier passa un bras autour de mes épaules et posa sa tête contre la mienne. J'attrapai sa main libre et entrelaçai nos doigts, me fondant dans son étreinte rassurante avant de sentir Matt me frictionner le bras. Je lui jetai un coup d'œil et il me sourit, rassurant. Je vis alors la main de Gabi se tendre jusqu'à la tête de mon meilleur ami dont il caressa les cheveux. Ce dernier rougit, détourna le regard puis se leva pour s'éloigner, prétextant qu'il avait des choses à faire. Je fus peiné de le voir s'enfuir, mais un peu gêné d'être triste.

Il était vrai que nous avions passé une nuit sympa, mais ça restait une nuit. Une nuit où, un peu bourré, on avait couché ensemble, tous les trois. Je sentis le rouge me monter aux joues et dissimulai mon visage dans le torse de Gabi qui m'entoura de ses bras.

Nous restâmes chez Matt jusqu'à ce que les derniers invités ne partent et l'aidâmes à ranger sans reparler de ce que nous avions fait. Je remarquais même qu'il ne me regardait plus et ce constat m'attrista. Il regrettait.

Quand nous lui dîmes au revoir, il se contenta de nous faire un signe de la main sans même se tourner vers nous avant que nous ne fermions la porte. Sur le chemin jusqu'à chez moi, je parlais peu. Je me demandais si finalement, ça n'avait pas été une mauvaise idée d'inclure Matt à nos ébats. Sur le moment, j'avais adoré, mais maintenant qu'il ne pouvait même plus me regarder, je me sentais mal.

Une fois entrés chez moi, Gabi balança nos sacs par terre et me prit dans ses bras.

— Ne t'inquiète pas, il est gêné, c'est tout.

Je fis la moue, nullement convaincu.

— Andy, laisse-lui quelques jours, ok ? Tu m'as dit qu'il était hétéro, mais cette nuit, il a couché avec deux gars, dont l'un est son meilleur ami depuis des années. Je pense qu'il a le droit d'être un peu retourné par tout ça.

— Mais c'est justement maintenant qu'il a besoin de moi ! grognai-je en tentant de m'extraire de ses bras.

Il ne me laissa pas faire et déposa un petit baiser dans mon cou.

— Non, il a besoin d'en parler avec quelqu'un qui ne s'est pas empalé sur sa bite il y a seulement quelques heures. Alors laisse-lui du temps.

Je fis passer mes bras autour de son cou et le serrait fort contre moi, reconnaissant qu'il avait raison.

Durant toute la semaine qui suivit, je n'eus aucune nouvelle de Matt. Je lui avais envoyé un sms en lui proposant un repas ensemble et il ne m'avait juste pas répondu. Je commençai à perdre espoir de le récupérer un jour. Au travail, j'en touchais deux mots à Célia qui m'écouta consciencieusement.

— Et du coup il me répond plus et je sais pas quoi faire.

— Y a pas cinquante solutions, me dit-elle, déterminée. Soit tu le laisses revenir à son rythme avec le risque qu'il revienne jamais, soit tu vas le voir et tu lui parles, quitte à le forcer un peu.

Je hochai la tête, acquiesçant.

— Mais je me sentirais mal de l'obliger à m'en parler. C'est mon meilleur ami, j'ai pas l'habitude d'être en embrouille avec lui, je suis perdu. Tu penses que je devrais faire quoi ? Lui laisser encore du temps ou aller le voir ?

Un profond soupir s'extirpa de moi. Célia me tendit une boisson énergisante et je bus directement à la cannette, me disant qu'au pire, je pouvais reprendre des cigarettes.

— Justement, c'est ton meilleur ami, donc c'est à double tranchant. Il sera d'autant plus gêné d'avoir partagé ça avec toi, que sincère puis que vous vous connaissez depuis longtemps.

Ça ne m'aidait absolument pas.

— Tu ferais quoi à ma place ?

— J'irais, me répondit-elle sans aucune hésitation. Y a un malaise qui s'est installé, faut percer l'abcès tout de suite et pas attendre que ça empire.

Jusqu'au soir, je réfléchis aux paroles de Célia et quand je fermai l'épicerie, je pris le chemin de l'appartement de mon meilleur ami.

My violent love story with a sexy ghost [MxM] [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant