8 - Mal de dos et présentations

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 Le réveil du lendemain fut sportif. Mon dos avait mal encaissé les vigoureux mouvements de mon amant lors de notre rencontre dans ma salle de bain durant la nuit et je me réveillai en couinant. Au premier mouvement de mon corps, les bras de Gabi se refermèrent sur moi. Il déposa un baiser sur ma joue et me serra contre lui, mettant mon dos à mal une nouvelle fois. Je le repoussai un peu, rien que pour respirer convenablement, mais il ne me laissa pas faire, allongeant sa jambe sur les miennes pour me bloquer.

— Je vous préviens, je veux rien entendre de suspect.

La voix de Matt finit de m'éveiller et Gabi se recroquevilla autour de moi.

— Tu veux pas aller fumer une clope ? Ou un paquet entier ? lui demanda-t-il, un sourire dans la voix avant de m'embrasser.

— J'te rappelle que si t'as pu dormir avec lui, c'est grâce à moi, alors un peu de respect, grogna Matt. Bon, j'vais faire du café. Andy ? Chocolat ? Gabi, tu veux quoi ?

— Vouiii, gémis-je. S'te plaît.

— Chocolat aussi, répondit la bouche qui s'était écartée de moi seulement le temps de lui parler.

Nous entendîmes les pas de Matt s'éloigner, rejoignant ma minuscule cuisine ouverte et Gabi crut que c'était le bon moment pour lancer un second round. Au moment même ou son sexe me toucha à travers nos pantalons, je grognai.

— Nope. Tu m'as défoncé le dos hier, là, tu me laisses, chuchotai-je.

Il ricana, étendant ses bras dans mon dos pour venir caresser mes fesses.

— Désolé, mais c'était vraiment trop bien. Je veux recommencer tous les jours, toute la journée, me souffla-t-il à l'oreille en pressant son corps contre le mien.

Ma peau frissonna. À vrai dire, je pensais exactement la même chose, mais j'étais quasiment certain que mon corps ne le supporterait malheureusement pas. Dans la cuisine, nous entendions Matt s'affairer en sifflotant.

— Tu aimes quand je te maltraite ?

— Oui, gémis-je alors qu'il pilonnait ma bouche de baisers légers, pressant toujours mes fesses entre ses mains.

— Vraiment ? Regarde-moi.

Je levai les yeux vers lui. Avec son air d'animal affamé, je dus prendre sur moi afin de parler tout en gardant le contact visuel.

— J'aime ça, avouai-je.

Il sourit, la mâchoire serrée et l'une de ses mains passa entre mes fesses. Il l'y logea seulement puis l'immobilisa tandis que sa sœur encerclait mon dos.

— Je veux recommencer, gémit-il à son tour en poussant son sexe tendu contre le mien qui grossissait à chacune de ses paroles.

Je m'agrippai à son t-shirt, frustré que Matt soit là, que mon corps ne sache pas mieux encaisser et de devoir renoncer à un second round.

— Hey les koalas, désolidarisez-vous un peu, le p'tit dej' est prêt, nous informa Matt.

Je le repoussai et m'extirpai du lit tandis qu'il se retournait, son visage s'enfonçant dans l'oreiller. J'allais m'asseoir sur le canapé à côté de mon ami qui me sourit. Je lui rendis un sourire franc, heureux qu'il soit dans ma vie.

Comme tous les matins, le temps filait et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, je dus partir au travail. Comme nous étions samedi les deux autres n'avaient rien à faire, je laissai donc mes clés à Matt et leur dis de rester autant qu'ils le voulaient.

J'arrivai rapidement à l'épicerie, ouvris le magasin et accueillis les premiers clients matinaux. Pendant ma période creuse de ma matinée, j'allais ranger un peu les cartons qui s'empilaient dans le stock en tentant de ne pas trop aggraver mon mal de dos et vers treize heures, Célia débarqua avec sa bonne humeur habituelle. Alors que j'encaissai une cliente, elle rangea quelques articles dans les présentoirs derrière moi puis quand la femme quitta la boutique, elle rit.

My violent love story with a sexy ghost [MxM] [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant