My violent love story with a sexy ghost [MxM] [terminé]

9 - Quand y'en a pour deux, y'en a pour trois !

 Le vendredi suivant, dans la journée, je reçus un message de Matt.

« Soirée chez moi ce soir ? Tu viens avec Gabi ? »

L'idée m'enchanta et je répondis positivement avant de prévenir mon amoureux. La journée passa si vite entre l'affluence des clients en plus de la réception de livraisons, que je n'eus pas le temps d'être pressé et à vingt-et-une heures à peine passées, je fermai la boutique. Gabi m'attendait dans la ruelle et tandis que nous nous mettions en marche, il glissa sa main dans la mienne.

Durant notre petit périple jusqu'à chez mon meilleur ami, nous discutâmes joyeusement. J'étais vraiment ravi de voir que nous nous entendions bien, hormis la question du sexe. Je le trouvais drôle, il avait beaucoup de connaissances en musique électronique et son humour fonctionnait sur moi. C'était un sentiment agréable de trouver un compagnon avec qui j'avais autant d'atomes crochus. Moi qui pensais que ce serait impossible, je m'en trouvais heureux.

Nous arrivâmes bientôt aux alentours de chez Matt. Il habitait dans une résidence verdoyante, bien plus chère que la mienne et était en colocation avec son grand frère et un des amis de ce dernier. Leur appartement était vaste, pratique et bien plus récent que le mien, alors c'était toujours chez lui que nous faisions des soirées.

Après avoir gravi les marches jusqu'au second, je toquai à la porte d'où sortaient déjà les vibrations des basses de leur sono. Ce fut Adrien, le grand frère de Matt qui nous ouvrit. Un sac sur l'épaule, il me tapota le crâne en nous souhaitant une bonne soirée avant de déserter l'endroit. Nous en profitâmes pour nous faufiler à l'intérieur.

Quelques personnes étaient déjà là, apportant des pizzas tout juste sorties du four, buvant dans des verres en plastique ou dansant dans le salon spacieux. Matt m'apostropha de loin en me faisant de grands signes et j'attrapai le poignet de mon compagnon avant de le rejoindre. Il me mit immédiatement un verre dans les mains et en donna un à Gabi.

— Pas trop crevé par ta journée ? me demanda le blond.

— Ça va, répondis-je avec honnêteté. Je suis un peu fatigué, mais surtout content de sortir, ça fait longtemps !

Il me sourit, visiblement heureux de me faire plaisir avant de se tourner vers mon amant.

— Beh, t'as pas apporté de gâteaux ?

Le pâtissier en herbe rit, s'excusant, tandis que mon meilleur ami feignait de bouder.

— Nan, mais voilà, t'invite des gens, tu crois qu'ils vont apporter de bonnes choses et en fait que dalle ! chouina-t-il. Je suis sûr que si c'était pour Andy, t'en aurais apporté. Pas vrai ?

— Je plaide coupable. Au moins, si un jour je dois t'amadouer, je saurais comment faire, rit l'intéressé.

Durant quelques minutes, ils argumentèrent sur leurs pâtisseries préférées, Matt préférant les fruités tandis que Gabi établissait son choix sur le chocolat. Je les écoutai distraitement, buvant dans mon verre par petites lampées. Je n'avais jamais bien tenu l'alcool alors je savais que je ne devais pas abuser. De loin, j'osai des regards circulaires sur le salon ; les gens s'amusaient, riaient, buvaient, j'en voyais même qui draguaient avec plus ou moins de succès. Je vis un garçon se pencher vers une fille qui repoussa son visage avant de se lever du canapé et de passer dans la cuisine avec une de ses amies. Le pauvre gars resta quelques secondes sur les assises en tissu, puis se leva pour se resservir à boire. Je ne pus m'empêcher de pouffer. Il venait de se prendre un râteau intersidéral. En lorgnant autour de moi, je vis que je n'étais pas le seul à voir vu ça ; plusieurs autres se retenaient de rire, le regard braqué sur lui.