◤Chapitre 3 : On s'en fout un peut dans cette situation non ? ◥

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à la sortie du lycée, Rin ne s'attendait à rien de particulier. Honnêtement, elle pensait que tout se passerai selon la routine habituelle : rentrer, se faire critiquer par les parents pour X raisons, aller s'enfermer dans sa chambre, sa mère lui hurlait de faire ses devoirs, elle faisait ses devoirs, restait enfermée dans sa chambre, Lyam venait la faire chier, puis elle restait seule à rien faire, le dîner du soir, père et mère qui la critique, mère qui trouve une raison de lui crier dessus, douche, brossage de dents, critique et engueulade, dodo...

Sauf que non. Vu qu'elle se percuta de plein fouet avec une gamine, du moins ce qui y ressemblait vu sa taille.

"Ahhh ! Je suis désolée désolée désolée !

- C'est pas grave c'est moi..."

Fit Rin avec un grognement, elle n'était pas tombée (la fillette non plus) mais ça lui avait presque fait mal. Après cela, elle regarda la personne l'ayant percutée.

C'était une gamine qui devait avoir entre onze et treize ans, ses cheveux étaient châtains clairs et ses yeux bleus marine. Sa peau était clair et son visage plutôt rond. Elle portait un tee-shirt bleu foncé à manches longues, une longue jupe grise et avait une broche papillion bleue dans les cheveux ainsi qu'une écharpe autour du cou. Rin trouvait àa un peut bizzare d'avoir à la fois une jupe et une écharpe, mais bon...

"Nan nan nan c'est moi !

- Ah euh... Si tu le dis."

L'adolesente ne comprenait pas l'attitude de sa cadette. Si, personnellement, on lui avait dit "pardon" si c'était elle-même qui l'avait percutée, ça lui allait très bien de passer pour l'innocent et de se barrer fissa afin d'échapper à une conversation relativement embarassante. Cependant, la petite fille eu soudainement un air ravi et dit :

"Heu... Sinon, tu t'appelles comment ?

- On s'en fout un peut dans cette situation non ? Je veux juste rentrer chez moi."

La réponse était directe et sans tact, mais avait le mérite d'être bien honnête.

"MAAAAIEUH ! Moi en tout cas je m'appelle Mimori !

- Ah euh... enchantée Mimori..."

Rin se gratta l'arrière de la tête, mal à l'aise. Elle ne savait pas du tout quoi penser de cette situation, alors elle répondit :

"Rin. Je m'appelle Rin.

- ça s'écrit comment ?

- un R, un I, et un N, de la façon la plus simple possible. Mais c'est quoi cette question ?

- Ben c'est pas très commun comme prénom ici quoi..."

C'était vrai, la blondinette savait depuis toujours qu'elle avait un prénom peut habituel en France, peut importe la région. Via l'incroyable outils qu'était internet, elle avait découvert qu'il était d'origine japonaise et signifiait "froid", ce qui lui allait bien. Quant à savoir pourquoi ses parents l'avaient appellé comme ça, c'était un vrai mystère. Et pas question de poser la question à tes géniteurs.

"Sinooon, je fais la promotion de quelque chose en ce moment !

- Tu tends des embuscades aux lycéens qui rentrent chez eux ? ça fait pas très net hein.

- MAIS NAN ! Je me promène dans la ville, et MOUA, je viens faire de la pub pour mon cluuuuub !"

Rin la regarda en mode "Escuse me wtf" puis dit :

"Oui, bon ben j'ai pas le temps pour des activités extrascolaires moi.

- MAIS ! C'est un club de musiqueeeuh, c'est juste du fun en baaaaarre !

- Euh... Non.

- SI !

- ...

- Et puis même, c'est juste le mercredi après-midi, t'as des trucs à faire ces jours-là ?"

Rin dut admettre que non, devant l'air triomphant de Mimori. N'ayant aucun véritable talent ou goûts pour les matières (si ce n'est que le sport et la technologies étaient ses bêtes noires), Rin n'avait pris aucunes options et n'avait ainsi pas cours le mercredi après-midi ni le samedi matin.

Sa cadette sauta presque sur place, sortit un tract du petit sac qu'elle avait pris et le donna à Rin avant de s'excuser en partant, toujours en sautillant et en chantonnant aussi. Cela laissa la lycéenne totalement perplexe.

Sur le trajet, elle lut un peut le tract qui proposait des activités diverses en lien avec la musique pour les collégiens et les lycéens, le mercredi après-midi. ça avait l'air parfaitement classique et parfaitement barbant.

Dans tous les cas, en rentrant, elle avait eu la mauvaise idée de laisser le tract dépasser de sa poche, et Lyam qui était à la table de la cuisine pour une obscrure raison alla directement le lui prendre.

"Rends-moi ça !"

Lui ordonna sa soeur en grognant, ce à quoi il répondit avec un sourrire narquois :

"Naaan, pas avant d'avoir lut tout ça au passage !"

L'adolesente lit alors à haute voix tout le tract avant d'éclater de rire :

"Tu vas rejoindre un club de musique ? Toi ? Qui n'a aucun putain de talent ? Tu te rappelles que tu ne sais RIEN faire correctement, imbécile ?

- Je m'en bats les reines rends-moi juste le tract

- Sinon quoi ?

- Sinon je te jures que tu vas le regretter ?

 - Oh, j'ai peur ! Une grosse merde va tenter de faire quoi, de me frapper ?"

Rin compris avec toutes ses phrases encore plus dures que d'habitude quand ils étaient seuls que leur mère était dans la poèce d'à côté et pouvait les entendre. Lyam se montrait aussi agressif que dans ce cas-là de figure.

"Oui, en même temps, tu t'attendais à que je je réfléchisses avec mon cerveau atrofié ?"

Ce fut à ce moment là que leur mère entra dans la pièce d'un air énervé. Rin se tétanisa, alors que la femme en face d'elle la fixait avec dégoût.

La mère de la blondinette, elle, ne l'était pas. Elle avait de longs cheveux noirs et aussi raides que des baguettes qui tombaient jusqu'au millieu de son dos, et des yeux du même bleu vif que des deux enfants. Il y avait d'autres similitudes (la peau pâle comme un cul, la forme triangulaire du visage) mais ce qui marquait le plus en voyant cette femme, c'était son regard méprisant et dégoûté alors qu'elle regardait sa propre fille.

"Lyam. DOnne-moi le tract de ta soeur."

Lyam ne dis rien et tendit le tract à la femme qui le lit avant de le déchirer, et de dire :

"Bonne chance si tu veux y être admis avec tous tes défauts."

Hébaie de ne pas s'être faite gueulée dessus, Rin fonça dans sa chambre en se disant que ça arrangeait peut-être sa mère d'être loin d'elle. Et à vrai dire, elle aussi ça l'arrangeait de ne pas voir sa famille.

Peut-être que jeter un coup d'oeil à ce club serait une bonne idée.

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[NDA : Mimori en média]

Quelque Chose D'Insignifiant [RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant