Zoro X OC

Chapitre 4

Lucie ouvrit les yeux après une bonne nuit de sommeil. Son ventre et sa tête lui faisaient horriblement mal. La porte s'ouvrit, un petit chapeau bleu se dirigea vers elle:

-Ah, tu es réveillée, comment tu te sens ?

-Mal...

-Repose-toi, il vaut mieux que tu restes dans ton lit aujourd'hui et je demanderai à Sanji de t'apporter tes repas. Ça ira mieux demain je pense.

-D'accord... Chopper ? J'aurais un service à te demander...

L'équipage était à la table, à manger un excellant repas, Luffy s'empiffrait comme à son habitude. Zoro demanda à Chopper comme Lucie se sentait et il lui répondit qu'elle était réveillée et qu'elle aimerait le voir pour s'excuser:

-Je ne vois pas pourquoi ce serait à elle de s'excuser, dit Sanji en préparant une assiette. D'après moi, ce serait à toi de lui demander pardon pour ce que tu lui as fait. Tiens, dit-il en lui tendant l'assiette. Tu iras lui apporter, pour une fois que tu sers à autre chose qu'à tabasser des demoiselles !

-Je t'ai pas sonné abrutis ! peste Zoro en tapant son poing sur la table.

-Tu n'es qu'un homme préhistorique qui n'a rien dans le crâne ! Je doute qu'elle te pardonne.

Zoro préféra se taire pour une fois, il ne finit que son verre avant de se lever et de prendre l'assiette préparé pour la blessée.

C'est les sourcils froncés, son air renfrogné que le sabreur apporta son repas. Il toqua à la porte et attendit qu'on lui autorise d'entrer:

-Tiens, ton prince charmant t'as préparé ton dîner de princesse, dit-il sec.

-Zoro...

-Tu m'as fait demandé ? Tu pouvais pas venir de toi-même ?

-... Chopper m'a conseillé de rester au lit et je réussirai pas à dormir si je ne te voyais pas maintenant...

-Hum... grogna-t-il.

-Tu peux t'asseoir s'il-te-plaît ?

Zoro hésita, le regard fuyant, puis se résigna. Il s'assit sur le rebord du lit à, ses côtés. Il ne la regardait même pas:

-Je suis déso-

-Qu'est-ce que tu es au juste ?! dit-il brutalement la faisant sursauter.

Lucie resta muette un instant et baissa les yeux:

-J'ai honte... que vous ayez pu me voir comme ça... j'ai honte de ce que je suis.. Les gens qui me connaissent disent toujours de moi que je suis une personne souriante et joyeuse. Mais c'est parce que j'ai peur de ce qui pourrait arriver si je me mets en colère... Il y a cette ombre... qui m'envahis et qui prend le contrôle, je ne me souviens de rien après. à part.. l'infâme goût de sang.. qui reste dans ma bouche.

-Où tu veux en venir ?

-C'était des chasseurs de prime... et c'est à cause de cette ombre en moi que je suis recherchée pour 5 000 000 de Berry et que ma vie est foutue en l'air à chaque fois qu'elle apparaît ! Peu de temps après que vous soyez partis de mon île, ils sont venus au pub... et ils m'ont reconnu. Ils avaient une collection immense d'avis de recherche à petites récompenses. C'était leur gagne-pain... ils m'ont enlevé et j'étais tellement terrifiée, j'ai cru que j'allais mourir... Ils allaient pour me livrer à la Marine... Ils m'ont enfermé... presque nue dans une petite cage de granit marin. Sans rien à manger...

Zoro ne répondit pas, déconcerté par ces confidences..:

-Comment tu as réussi à t'échapper ?

-Je ne sais plus.. je me souviens juste m'être réveillée dans le cabinet de Chopper avec des blessures partout.. après plusieurs jours..

Après de longues secondes de silence qui passèrent comme des minutes, il se leva il s'apprêta à quitter la pièce. Elle tenta de l'en empêcher en rattrapant son bras mais ses douleurs d'estomac la retint. Elle agrippa son ventre en grimaçant:

-Attend..! S'il-te-plaît Zoro.. dis quelque chose..

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

-N'importe quoi ...

-...

-Zoro...?

-Arrête de t'apitoyer sur ton sort ! Combat ce démon, dompte-le et deviens plus forte ! C'est pas en attirant la pitié des autres que tu te sentiras moins malheureuse ! Montre nous que Luffy a eu raison de te faire confiance et de t'avoir accepté parmi nous.

Lucie utilisait toutes ses forces pour ne pas fondre en larme. Le sabreur lui tournait le dos et ne voulait même pas la regarder dans les yeux:

-Zoro...

Sans un mot de plus il partit, presque en claquant la porte.

La jeune blessée tentait tant bien que mal de contenir ses larmes, son menton tremblait et la boule dans la gorge refusait de partir. Elle se faisait même de plus en plus grosse et lui faisait mal. Elle poussa de longs soupirs pour se calmer. Elle se replaça dans son lit en espérant s'endormir.

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Deux heures plus tard, Sanji décida d'apporter une petite collation à Lucie, en profiter pour prendre de ses nouvelles et d'être aux petits soins. Il toqua délicatement à la porte mais n'entendit aucune réponse. Après un instant d'attente, il entra. Lucie était allongé dans son lit mais ne semblait pas être endormie:

-Lucie chérie, je t'ai apporté un petit rafraîchissement !

Sauf qu'en voulant poser le plateau sur sa table de chevet, il constata que son assiette du déjeuné n'avait pas bougé d'un pouce:

-Lucie, tu n'as rien changé de ce que je t'ai préparé ? Tu n'avais pas faim ?

Lucie se redressa mollement, les yeux rouges tout bouffis, embués de larmes. Sanji sentit son cœur se fendre en mille morceaux en voyant ce triste tableau. Inquiet il posa maladroitement le plateau à côté de l'assiette froide et dans un élan de protection, posa ses mains chaudes sur ses épaules:

-Raconte moi ce que tu as Lucie chérie... Il s'est passé quelque chose ? C'est quand la tête de cactus est venue te voir ? dit-il prestement.

Lucie ne répondit rien et fondit en larme après des heures de lutte contre elle-même. Elle réfugia son visage dans les bras de Sanji et agrippa sa chemise le plus fort qu'elle pu. Ses sanglots déchirèrent le cœur du cuisinier qui étreignit la jeune femme le plus fort possible pour la réconforter. Sa mâchoire se contractait à vue d'œil et les veines de ses mains commencèrent à apparaître:

-Je me sens si seule Sanji ! Ne me laisse pas...! Je veux pas être toute seule... ! Sanji...

Les tremblements de sa voix trahissaient sa détresse. Elle souffrait incontestablement. Sanji se décolla de Lucie malgré ses mains agrippé à sa chemise, elle était prête à la déchirer pour l'empêcher de s'en aller, il lui fit lâcher prise le temps de l'emmitoufler dans sa couverture et de s'installer avec elle. Il la serra dans ses bras, passant une de ses mains dans ses cheveux noirs, pressa légèrement sur sa tête pour la poser dans le creux de son cou.

Lucie, peu à peu, se calma mais, hélas, ses larmes refusèrent de s'arrêter de couler. Naturellement, elle raconta au blond ce qu'il s'était passé avec Zoro et lui raconta son histoire. Au fil de son récit, Sanji sentit sa colère monter de plus en plus, il bouillonnait de l'intérieur.

A la fin, la voix de Lucie était presque inaudible et finit par s'endormir mais le blond ne pouvait se résigner à la laisser après ses supplications déchirantes. Il finit par s'endormir avec elle.

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