Chapitre 9

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Le départ devenait imminent, tous avaient rassemblé leurs affaires pour reprendre la mer. Un fois tout le monde à bord du bateau, Franky leva les ancres. Le bateau s'éloigna peu à peu de l'île jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière l'horizon. Ils s'étaient tous ressourcés et se sentaient reposées.

Lucie s'était installée sur le pont pour commencer une nouvelle peinture. Elle empreinta du matériel à Franky et Usopp, en utilisant les membres de l'équipage en modèle. Elle se lança sur un portrait de Robin lisant son livre près des fleurs. Le point de vue était parfait, l'archéologue avait la tête appuyée sur le dos de sa main, ça lui donnait une position divine. Robin était ravie. Lucie avait eu l'idée de faire un portrait de chacun de ses compagnons et Nami et elle étaient devenues de loin comme des sœurs. Comme à son habitude, Sanji leur apportait à chacune leur breuvage favoris... sans se douter qu'elles étaient observées.

Pour entreprendre son portrait de la brune, Lucie alla chercher un nouveau de drap en lin. Elle le saisissa dans le placard de sa chambre et repartit en refermant bien la porte derrière elle.

En marchant dans le couloir, elle n'a pas sentit le danger arriver. Le drap blanc serré contre sa poitrine, un bras la prit au ventre, s'enroula autour de sa taille de sa forte poigne et la plaqua contre le mur. Lucie eut un sursaut et cria par surprise, elle ferma les yeux pensant qu'elle serait blessée mais rien n'arriva. Elle sentit seulement une ombre planer au-dessus d'elle. Elle ouvrit lentement les yeux et les écarquilla en voyant Zoro en face d'elle, plus proche qu'il ne l'a jamais été. Son expression était noir, son œil était à peine visible, les veines ressortaient de ses tempes, ses muscles, son corps entier était tendu et contracté. Lucie serrait son drap comme si sa vie en dépendait et en voyant Zoro dans un tel état, elle ne perdit pas son sang froid et resta impassible. Elle baissa la tête:

-Je te demande pardon... dit-il tout bas.

Lucie ouvrit les yeux mais sans croiser son regard. Son haleine sentait l'alcool à plein nez. Il devait être soul, il n'y avait pas d'autre explication:

-Et si je ne te dis pas pourquoi j'ai agis ainsi, c'est par pur égoïsme ! Mais c'est aussi... pour toi ! Pour ne pas te faire du mal et t'empêcher d'être heureuse.

A ces mots, elle mourrait d'envie de fondre dans ses bras, de le serrer contre elle et de dire tout ce qu'elle avait sur le coeur mais elle ne voulait pas lui faire de mal non plus... Elle se dégagea de son emprise et courut pour remonter sur le pont. Elle essaya tant bien que mal de cacher sa confusion mais sans succès:

-Tout va bien ? demanda Robin calmement en tournant une page de son livre.

-Oui ! Oui.. dit-elle en se rasseyant sur son tabouret. Dis Robin ? Tu as déjà été... amoureuse ?

-Amoureuse ? réfléchissait-elle. Je ne m'en souviens pas l'avoir été. Pourquoi cette question ? C'est à propos de Zo-

-Chuuut ! Chut Robin tait-toi je t'en supplie !

-Désolée.

-Oui c'est à propos de lui mais il m'a blessé... et je sais pas si je dois lui pardonner.

-Il t'a présenté des excuses ?

-Oui.. deux fois mais sans me dire exactement pourquoi il a agit comme il l'a fait.

-C'est rare quand il s'excuse. Sa fierté en prend un coup. Tu devrais te contenter de ça. Il te le dira peut-être quand il se sentira prêt à se confier entièrement.

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Il y avait un homme au-dessus d'elle. Elle sentait son souffle chaud, saccadé s'abattre sur sa peau nue. Leur sueur, se mélangeait et son corps se cambrait à son toucher. Ils étaient essoufflés par leur effort physique. Il se baissa de plus en plus pour la piéger, ses lèvres se rapprochèrent dangereusement de son cou. L'homme y déposa un chaste baiser. Ironique comparé à l'érotisme de la situation, à ce parfum de luxure qui planait au-dessus d'eux. Les draps les couvraient à peine. Ils ne sentaient plus que leur peaux collées l'une contre l'autre. Le monde autour d'eux avait disparu, tout était flou, leurs yeux voilaient leur réalité. Il n'y avait plus qu'eux deux. Il remonta légèrement ses baisers avant de prendre à pleine dent la peau de son cou et la marquer d'une couleur rouge vif. Il lâcha prise sur sa proie et regarda son œuvre en souriant. Elle était complètement emprisonnée par son corps musclé et n'avait d'autre choix que de supporter cette douce torture. Il lécha la marque rouge du bout de la langue, remonta lentement jusqu'à son oreille en lui provoquant au passage une décharge de frisson le long de sa colonne vertébrale. Arrivé à son oreille, il mordilla son lobe et murmura son prénom: "Lucie".

Lucie sursauta en poussant un énorme cri. Son rythme cardiaque s'affolait et elle n'arrivait pas à le calmer. Quand elle vit qu'elle était restée sur le pont, elle réalisa qu'elle s'était tout bêtement endormie et qu'elle avait fait un rêve. Un rêve plus qu'étrange... Cette voix résonna encore dans sa tête, elle ne la connaissait que trop bien.. Le soleil avait presque disparu derrière l'océan quand Sanji appela l'équipage pour le dîner. Dans un brouhaha assourdissant, le ventre de Lucie et de sa démone réclamait qu'on le nourrisse.

Pendant le repas, Lucie était tellement troublée par ce rêve érotique qu'elle ne pouvait s'empêcher de regarder celui avec qui elle l'avait partagé. A chaque fois qu'il la regardait également à cause d'un regard trop insistant, ses joues devinrent aussi rouges que les tomates qu'elle avait dans son assiette. Zoro ne comprit pas tout de suite. Jusqu'à ce qu'un bras apparaisse sous la table pour lui apporter un morceau de papier: "Je te pardonne.. L." Zoro sourit chaleureusement.

Il ne restait plus qu'eux à table, Sanji lui, faisait la vaisselle derrière l'ilot centrale. Il se leva, se dirigea d'un pas lent jusqu'à derrière elle... Sanji resta à l'affut. Zoro se pencha, s'arrêta pile au niveau de son oreille d'une lenteur.. affreusement excitante:

-Pourquoi tu es toute rouge ? dit-il d'une voix suave.

S'en était trop pour le cuisinier qui explosa de colère, il le pointa avec la lame de son couteau:

-Eloigne-toi d'elle tronche de cactus !!!

-Sanji ! cria Lucie en tapant son poing sur la table.

Zoro se redressa aussi lentement qu'il s'était penché, fixant le cuisto d'un regard assassin. Sanji répéta son ordre, impatient. Lucie se leva, le visage démoniaque:

-Sanji...dit-elle calmement. Je te conseille.. de te mêler de tes affaires ! grogna-t-elle.

Elle rangea sa chaise, posa sa main sur le torse de Zoro à la fois en guise de soutien et à la fois pour le repousser à contrecœur. Lui, hésita à la retenir... mais elle partit.

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Quelques jours plus tard.. Lucie aidait Sanji à nettoyer la cuisine. L'ambiance était encore tendue entre les deux confidents depuis la dernière fois. Lucie savait qu'elle devait tout avouer à Sanji mais elle avait peur qu'il l'abandonne ou qu'il se mette en colère:

-Sanji.. j'ai un truc à te dire...

-Non pas la peine. Je suis au courant, dit-il froidement.

-...

-Je pensait pas que tu tomberais amoureuse d'un rustre pareil ! Qu'est-ce que tu lui trouves ?!

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Zoro X OC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant