Par-delà nos différences | Kakashi x Iruka

Chapitre 3 / Ignite - Alan Walker ft. K-391

Les festivités avaient maintenant bien commencé. Iruka était installé sur la même table que Naruto, Hinata, Shikamaru, Temari, Sakura, et aussi... Kakashi. Ce dernier était placé en face de lui, et le brun n'osait croiser le regard si profond de l'Hatake durant l'entiereté du repas.

À chaque occasion que cela se produisait, il ne pouvait s'empêcher de détourner vivement le regard, alors que ses joues rougissaient sensiblement. L'argenté semblait avoir remarqué ce détail et, bien qu'étonné au premier abord, s'amusait ostensiblement à perturber son cadet. Il faut dire qu'il le trouvait si attendrissant de la sorte ! Après tout, même si Iruka était épris pour quelqu'un d'autre, rien en lui interdisait de s'amuser un peu avec lui, non ?

Malgré ces moments flottants qu'il ne saurait caractériser, l'ancien professeur profitait pleinement de la soirée. Il riait et parlait ouvertement avec ses anciens élèves, et adressait même de temps à autre la parole à Kakashi, qui en fut ravi. Mais un détail attira l'attention du Jonin.

Dans son euphorie, Iruka semblait avoir particulièrement la main lourde sur le saké, qu'il se servait plus que de raison. Et par ailleurs, il ne fallait pas être un expert pour deviner que ce dernier ne tenait pas vraiment l'alcool. Les joues rosies n'étaient maintenant plus provoquées exclusivement par la gêne du brun, mais également par les effluves circulant dans son organisme. Cela avait toutefois quelques avantages, comme le fait qu'Iruka semblait se confier plus facilement dans cet état d'allégresse, au plus grand bonheur de l'Hatake.

C'est ainsi qu'il pris plaisir à écouter la conversation entre Naruto et Iruka, en camouflant son intérêt grandissant face au sujet abordé.

- D'ailleurs Iruka, demanda curieusement le blond au détour de la discussion, où tu en es de tes amours ? Je refuse de croire que mon père adoptif n'ait personne dans sa vie, le taquina-t-il gentiment.

Les joues d'Iruka s'empourprèrent – encore plus qu'elles ne l'étaient auparavant – tandis qu'il se grattait nerveusement la nuque devant tous les regards intéressés dirigés à son encontre.

- Oh tu sais Naruto, ce n'est pas si facile que cela...

- Ton attitude te trahit, remarqua le jeune marié, triomphant. Tu as donc quelqu'un en vue !

Le brun se pinça les lèvres et détourna le regard quelques instants avant de le reporter sur son ancien élève. Il abdiqua finalement dans un haussement d'épaule.

- Cela se pourrait effectivement, avoua t-il dans un timide sourire.

Kakashi sentit son cœur s'emballer. Parviendrait-il finalement à connaître la réponse d'ici quelques instants ? L'occasion semblait rêvée pour, et il espérait que la chance serait de son côté. Il voulait à tout prix savoir de qui il s'agissait.

- Eh bien, raconte ! L'encouragea le fils de Minato, comme s'il lisait dans ses pensées. De qui s'agit-il ?

Étrangement, l'argenté vit passer une lueur de tristesse à travers les yeux noisette. Le sourire habituel d'Iruka se fana imperceptiblement, mais pas pour son œil aiguisé de ninja d'élite. Il en était certain maintenant, quelque chose contrariait le beau brun. Mais quoi donc ?

- Ce n'est pas si simple... Rigola nerveusement l'intéressé. Et puis de toute façon, c'est certainement à sens unique alors...

Naruto marqua un silence, observant d'une mine attristée son mentor depuis toutes ces années. Iruka était la personne la plus humble et dévouée qu'il ait rencontré. Il avait beaucoup d'amour et d'affection à donner, et il ne demandait qu'une femme pour partager sa vie. Il le méritait plus que personne d'autre.

Le blond voulait l'aider, cela en était certain. Mais en y réfléchissant bien, lui-même n'était pas très doué pour cela. Preuve en est, il n'avait pas vu les vaines tentatives de Hinata jusqu'à ce que Sakura ne lui ouvre les yeux après la quatrième grande guerre. Cependant, il avait bien appris une chose au cours de ses nombreuses années d'entrainement, et cela s'appelait la persévérance. Peut-être qu'un conseil aurait l'occasion de bousculer la vie de l'Umino.