Giyu était très gêné. Ubuyashiki avait vu juste, et cela le mettait très mal à l'aise. Pourtant, ils avaient juste évoqué le sujet, alors, qu'est-ce qui clochait ? Giyu essaya de se détendre avant de répondre à Ubuyashiki.
Giyu : "Hum, eh bien, oui."
Ubuyashiki : "Et avez-vous parlé d'Iguro ou... de toi ?"
Giyu : "On ne peut pas vraiment dire qu'on a parlé. Il m'a juste raconté sa petite histoire avec Mitsuri."
En disant cela, Giyu avait l'air méprisant, ce qui n'échappa pas au chef des Pourfendeurs. Ce qu'il discernait en son subordonné... était-ce de la jalousie ?
Ubuyashiki n'arrivait pas imaginer le ténébreux jaloux, et encore moins amoureux. Mais peut-être ne connaissait-il pas sa vraie personnalité ?Ubuyashiki : "J'allais te demander ce que tu en pensais, mais cela reviendrait à entrer dans ta vie privée, que tu es en droit de préserver. Ne te sens pas obligé de me répondre."
Sans attendre, Giyu exprima ce qui pesait sur son coeur : "Je trouve cela puéril. L'amour a-t-il vraiment sa place dans une organisation guerrière ? Je ne pense pas. Cela nous déconcentre de notre objectif de protection et d'éradication des démons."
Ubuyashiki : "C'est effectivement ce que j'ai pu remarquer lorsque tu as tenté de me porter un coup à la nuque..."
Le rouge monta aux joues de Giyu. C'était vraiment à cause de ce sentiment qu'il s'efforçait de mépriser qu'il avait failli porter un coup fatal à son supérieur ?
De son côté, Ubuyashiki pensait avoir réussi à cerner Giyu. De la réticence à parler d'amour, une saute d'humeur lorsqu'on lui demandait ce qu'il en pensait, mais surtout ce mensonge... ou cette volonté de repousser ses sentiments. Pour le jeune chef, cela ne faisait aucun doute : Giyu était amoureux, qu'il le veuille ou non.
Ubuyashiki : "Merci pour cette discussion, Giyu. Je te laisse retourner avec les autres. Oh, et un conseil : ne te laisse pas influencer par ton opinion, ou ta fierté..."
Les deux hommes s'éloignièrent dans des directions opposées. Giyu était complètement dans ses pensées. Que m'arrive-t-il depuis tout à l'heure ? J'ai l'impression d'être en conflit avec moi même. Cela expliquerait peut-être les dernières paroles du seigneur Ubuyashiki... Mon opinion et ma fierté m'empêcheraient d'identifier mon problème ? Je ne comprends pas...
Il pénétra à nouveau dans la pièce qui accueillait le quartier général. C'était une vaste salle baignée d'une lueur jaune qui rendait l'atmosphère chaleureuse. Des tables et des zabutons étaient dispersés sur les côtés, ainsi que quelques futons rudimentaires dans un coin. Au centre se trouvait un âtre qui prodiguait une agréable source de chaleur en hiver, lorsque les pourfendeurs revenaient trempés et gelés de leurs missions.
Giyu s'assit dans un coin, à côté d'une fenêtre. Il était seul à une table pour deux. Mais qu'importe.
Il décida de ne plus penser aux paroles d'Ubuyashiki et laissa ses pensées dériver, comme lorsqu'il s'endormait. Une image surgit alors. C'était une fille au cheveux attachés. Giyu n'y accorda pas plus d'importance que ça, avant de se rendre compte qu'il s'agissait de Shinobu Kocho. Il essaya de se remémorer ses traits, son expression, son caractère. L'image de cette jeune femme à l'apparence toujours heureuse et pleine de vie ne cessait d'hanter l'esprit du guerrier. Giyu repensa aux moments qu'il avait passés avec elle. À chaque fois, il se taquinaient, mais ne se disputaient jamais. Une autre chose frappa également le jeune homme : pourquoi cachait-il sa joie de la voir et son hilarité face à ses blagues ?
Il continua à l'imaginer pendant ce qui lui semblait durer des années, mais il ne se lassait pas de contempler son joli visage, même en pensée...
Soudain, il sortit de son imagination, qui était son seul refuge, le lieu où tout était possible. Une chouette avait hululé. Pleinement conscient à présent, il se demanda ce qui l'avait poussé à rêvasser au beau visage du pilier de l'insecte. Gêné, il baissa la tête, avant de se rendre compte que personne ne pouvait savoir à quoi il pensait.
De son côté, Shinobu était murée dans le silence, si bien que Mitsuri était partie rejoindre Iguro et Tengen Uzui, le pilier du son, qui discutaient. Elle repensait à la conversation qu'elle avait eue avec sa meilleure amie, il y a de cela deux jours. Mais à chaque fois qu'elle tentait de lui en parler, elle n'arrivait pas à mettre les mots sur ses émotions, donc elle remettait cette discussion à plus tard.
C'était la fin de la journée et la jeune pilier était épuisée. Heureusement qu'elle n'était pas de service ce soir ! Elle voulait profiter de ce moment de répit pour passer en revue mentalement les plantes manquantes à l'élaboration de son dernier poison, qui permettait de boucher instantanément les artères de celui qui l'ingurgiterait. Mais ses pensées dérivèrent peu à peu vers l'homme auquel elle pensait bien plus fréquemment qu'elle ne voulait l'admettre, Giyu Tomioka. Il était assis seul à une table de l'autre bout de la pièce, complètement dans ses rêves.
Je me demande à quoi il pense... Quelle est sa véritable personnalité ? Je suis sûre qu'il n'est pas aussi associal qu'il en a l'air. J'aimerais tellement me rapprocher de lui... Mais pas tout de suite. Je suis exténuée, j'ai tellement peur de faire une gaffe...
Puis elle se leva, et prit le chemin du Manoir Papillon, non sans prévenir Mitsuri au passage.
Demain est un autre jour...
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Salut à tou.te.s ! Ça va ?
Ce chapitre était un peu plus long que les précédents, mais je voulais absolument intégrer les points de vue de nos deux protagonistes dans le même chapitre !
Je voulais aussi vous informer que j'essaierai de publier régulièrement, un ou deux chapitres par semaine. On va voir si je tiens le rythme !
Merci à ceux qui lisent ma fanfiction, qui votent et qui s'abonnent, ça me fait très plaisir !
À bientôt pour un prochain chapitre !
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Peux-tu me voir ? - {SHINOBU x GIYU} -
FanfictionDepuis que Mitsuri et Obanai sont en couple, Shinobu se sent mélancolique, elle ne saurait dire pourquoi. Elle se surprend à envier les deux amoureux, elle s'imagine à leur place... Une question trotte cependant dans la tête de Shinobu : pourquoi le...