Peux-tu me voir ? - {SHINOBU x GIYU} -

Chapitre 5 : J'en suis sûr(e)

Shinobu ne comprit pas ce qu'il se passait. En un quart de seconde, elle s'était retrouvée au sol... contre Giyu ! Pourquoi avait-il fait ça ? Quel était le message à faire passer, s'il y en avait un ?

Elle avait posé sa main libre sur le torse de Giyu. L'autre était fermement ancrée à celle de son partenaire. Elle pouvait ressentir les battements de son coeur. Ils sont très rapides... que se passe-t-il ? Il ne détournait pas le regard, fixant la jeune femme de ses yeux immensément bleus. Elle était très gênée par cette position, aussi confortable fut-elle. Les autres pouvaient arriver d'un moment à l'autre... Que dirait-on d'eux ? Qu'ils étaient... amoureux ? Shinobu rougit légèrement, mais cette idée ne lui déplaisait étrangement pas.

Giyu et moi... en... couple ? C'en était trop pour son coeur et son esprit de jeune fille pure et innocente. Elle se releva péniblement, suivie par Giyu.

Shinobu : "Tomioka-san, pourquoi... qu'est-ce que..."

Giyu ne regrettait pas son geste, bien qu'il ne saurait l'expliquer. Qu'est-ce qui l'a poussé à agir ainsi ? Il ne le sait pas lui même. Mais la jeune hashira l'attirait, c'est comme s'il avait besoin de ce contact, et d'autres encore...

Giyu : "Eh bien, je suppose que tu n'as pas assez de force pour me redresser."

C'était faux, et les deux le savaient. Giyu connaissait la force de Shinobu et savait qu'elle n'était pas faible à ce point là, tandis que Shinobu ne reconnaissait pas son camarade dans cette attitude mesquine de rejeter la faute sur sa force physique. De plus, il n'avait pas besoin d'elle pour se relever ! Il y a bien quelque chose qui le perturbe.

Shinobu : "Je... Je suis affreusement confuse Tomioka-san, excusez-moi..."

Giyu : "Ce n'est rien."

Ils s'éloignièrent lentement l'un de l'autre, déçus que ce joyeux entraînement se soit terminé ainsi. Giyu jeta un regard en direction de la pourfendeuse. Elle est jolie... Son regard s'attarda sur elle un instant. Il sentit les battements de son coeur s'intensifier. Il n'avait qu'une envie : rejoindre la Kocho et ne plus jamais la quitter.

Il devait se rendre à l'évidence, les signes ne le trompaient pas : il était tombé amoureux d'elle.

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Shinobu était assise sous un majestueux pin en bordure du domaine des papillons. Elle ne voulait surtout pas que quelqu'un l'appercoive. Quitter l'entraînement des piliers juste pour une affaire de coeur ? C'est inacceptable. Qu'est-ce que je viens de dire ? Une affaire de coeur ? Mais enfin, Giyu Tomioka n'occupe aucune place dans celui-ci ! Mais... pourquoi je pense à Giyu ? Shinobu ne se comprenait plus. Cette histoire la dépassait. Quels étaient ses véritables sentiments pour Giyu ? Pas ceux qu'elle s'inventait pour ne pas perdre la face...

Elle fondit en larmes. C'en était trop. Le beau jeune homme ne cessait d'occuper son esprit, il faisait chavirer son coeur, son regard la faisait sourire, elle se sentait bien à ses côtés. Elle se rappela soudainement les paroles de sa défunte soeur, Kanae. Alors... ce moment était-il arrivé ?

[FLASHBACK]

Deux jeunes filles étaient allongées dans l'herbe, devant un cerisier en fleurs. Elles fixaient silencieusement le ciel, chacune dans sa rêverie. Les deux filles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, à ceci près que l'une avait les cheveux longs et détachés, alors que l'autre, plus jeune, les avaient courts. Elles portaient toutes les deux une broche en forme de papillon qui ornait magnifiquement leur chevelure. Il s'agissait de Shinobu et de sa grande soeur, Kanae Kocho.

Shinobu prit soudain la parole, sortant brusquement son aînée de sa somnolence.

Shinobu : "Dis, grande soeur... est-ce que c'est possible d'avoir des papillons dans le ventre ?

Kanae : Ahaha ! J'aime toujours autant tes questions, Shinobu... Eh bien, vois-tu, il s'agit d'une métaphore. Non, on ne peut pas avoir de papillons dans le ventre... Mais on peut en ressentir l'effet.

- Comment ça ? (Elle posa les mains sur son ventre)

- C'est une sensation qui se produit lorsqu'on ressent un attachement très fort pour une personne en particulier.

- De l'amour...

- Oui, mais bien plus que l'amour amical ou fraternel, aussi fort soit-il... L'amour dont je te parle, c'est un sentiment que chaque être humain développe dans sa vie, sans raison particulière. L'amour n'a pas de racine, il ne vient de nulle part. Cependant, il peut être le fruit de tout un tas d'actions et de conséquences, qui ont contribué à t'intéresser à une personne. C'est pour ça que l'amour est si peu prévisible...

- Je ne suis pas sûre de comprendre... La personne que j'aime le plus au monde, c'est toi, et pourtant je n'ai pas l'impression d'avoir des papillons dans le ventre quand je te vois.

- L'amour que tu me portes est fraternel. Il unit plusieurs personnes qui se connaissent si bien qu'elles ne peuvent plus se passer l'une de l'autre, car elles partagent leurs vies depuis leur naissance. Il développe la complicité et la solidarité au sein d'une famille.

- Ah...

- Si un jour, tu ressens pour une personne une sensation de bonheur, d'attachement indescriptible, intarissable, que tu ne vis que pour cette personne, qu'elle hante tes pensées jour et nuit, que tu ne veux qu'être à ses côtés, apprendre à mieux la connaître, c'est que tu es tombée amoureuse. À ce moment là, tu ressentira les papillons."

Cette discussion s'acheva sur le visage d'une Shinobu bien pensive...

[FIN FLASHBACK]

Les larmes coulaient à flot sur les joues de la jolie noiraude, mais elle souriait. Elle en était sûre maintenant, les papillons dans son ventre lui confirmait. J'aime Giyu Tomioka...

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AHAHA OUIII ENFIN ILS SE RENDENT COMPTE QU'ILS 😍 AIMENT L'AUTRE 😍

Rendez-vous au prochain chapitre heheheeee