Peux-tu me voir ? - {SHINOBU x GIYU} -

Chapitre 4 : Te connaître... ou essayer

Ce matin, là, Shinobu arriva de bonne heure au quartier général des piliers. La vérité, c'est qu'elle savait que Giyu Tomioka était toujours là très tôt et elle voulait absolument le voir, lui parler. Il la fascinait et elle avait en tête d'en apprendre plus sur lui, sa vie... se rapprocher de lui. Devenir son... amie.

Alors que le soleil entamait sa course vers les cieux, la pilier franchit l'entrée du domaine et se dirigea vers la pièce de rassemblement afin de vérifier la propreté et si il n'y avait pas là un pourfendeur bourré essayant d'échapper à la sanction de son supérieur. Mais quelle fut sa surprise quand elle découvrit le pilier de l'eau complètement avachi sur la même table qu'il occupait la veille !

Shinobu s'approcha lentement du jeune homme. Ses paupières étaient fermées, et sa respiration était lente et profonde. Il était clair qu'il dormait.

La jeune femme se pencha jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de lui. Elle observa tous les traits de son visage. C'est vrai qu'il est beau... songea-t-elle. Elle rougit légèrement à cette pensée. Puis, elle approcha doucement sa main de ses cheveux noirs corbeau qui partaient dans tous les sens. Elle frôla, sans la toucher, la chevelure du pilier. Elle sourit.

Soudain, il émit un ronflement sonore, et ses paupières s'entrouvrirent, laissant apparaître ses magnifiques iris bleus océan. Shinobu s'écarta brusquement, faisant mine de regarder par la fenêtre la plus proche. Elle ne put s'empêcher de jeter un regard en direction du pilier, qui ne semblait heureusement pas l'avoir remarquée.

Il se redressa et observa la pièce, et son regard se posa inévitablement sur la jeune femme, qui faisait de gros efforts pour ne pas le regarder.

Giyu : "Aaah... Bonjour Shinobu. Je ne t'avais pas vue. Tu aurais dû me réveiller..."

Surprise par cette prise de parole soudaine, Shinobu ne put s'empêcher de tourner la tête vers lui.

Shinobu : "Bon-bonjour Tomioka-san... Vous dormiez profondément, je ne voulais pas vous réveiller."

Giyu : "Tu es arrivée tôt, ce matin..."

Shinobu ignora la remarque de son coéquipier. Jamais elle n'aurait admis que c'était pour lui qu'elle était là de si bon matin.

Shinobu : "Vous vous sentez bien Tomioka-san ? Ce n'est pas dans vos habitudes de rester dormir au quartier général, et surtout pas sur une table !"

Giyu : "Je ne me sentais pas très bien hier soir. Je n'ai pas eu la force d'aller me coucher. Mais ça va mieux maintenant." dit-il en baillant.

Shinobu : "Très bien, dans ce cas je vous laisse. Je vais m'entraîner."

Avant d'avoir pu la retenir, Giyu la vit sortir de la pièce, la tête basse. Il soupira. Il aurait voulu que cette conversation dure plus longtemps. Mais c'était trop tard, il avait laissé passer sa chance. Si il faisait de nouveau exprès de dormir au quartier général la nuit suivante, il se ferait remarquer. Car oui, le pilier avait trouvé un plan. Mais celui-ci avait échoué.

En effet, son but était de se faire réveiller par un pilier de bonne heure, qui l'aurait trouvé et amené au Manoir Papillon afin de se faire soigner, le croyant malade. Il l'admettait, cela était complètement fou et irraisonné de sa part, lui qui affirmait la veille que l'amour n'avait pas sa place parmi les pourfendeurs. Mais la question était : est-ce de l'amour ?

Chassant ces pensées de sa tête, il se concentra sur le programme de la journée, qui se composait de longs entraînements tous plus ardus les uns que les autres sous la chaleur du soleil de juin.

Giyu jeta un coup d'œil par la fenêtre devant laquelle était postée Shinobu quelques instants plus tôt. Il l'aperçut d'ailleurs, elle avait l'air de s'être donné pour objectif de tailler le mannequin d'entraînement en pièce. Ses agiles coups de sabres ne laissaient en effet aucun répit au bonhomme de bois !

Giyu soupira. Le solitaire savait mieux que tout le monde que le mannequin de bois n'était pas le meilleur compagnon d'entraînement dont on puisse rêver. Il décida donc d'aller proposer à la jeune pilier d'être son adversaire d'entraînement. Comment ça ? Moi, concocter un plan pour essayer de me rapprocher de Shinobu Kocho ? Mais enfin, quelle idée ! se dit-il, amusé. Puis, il se dirigea vers la sortie de la pièce.

De son côté, Shinobu tailladait le mannequin. Elle se sentait habitée par un sentiment de déception ou d'amertume. Était-ce lié à sa tentative ratée de parler à Giyu Tomioka ? Alors que le visage neutre du jeune homme apparaissait dans son esprit, elle se sentit soudain revigorée et frappa l'objet de bois de toutes ses forces, l'achevant d'une traite.

??? : "Eh bien, il n'aura pas servi plus longtemps celui-là."

Shinobu reconnut instantanément la voix de Giyu dans son dos, cependant elle ne se retourna pas.

Shinobu : "Euh... Merci ?"

Giyu : "Je veux bien t'aider à t'entraîner, si tu veux. Enfin, je voulais dire... Comme ce mannequin est en lambeaux et qu'il n'y a personne d'autre... euh... je suis là."

Shinobu se calma tout de suite après avoir entendu la proposition du jeune homme. Alors, c'était bien ça qui lui donnait la rage suffisante pour tailler n'importe quoi en pièces quelques instants auparavant ? La culpabilité d'avoir manqué une conversation avec lui ? Cette proposition était sa deuxième chance, une occasion à ne pas louper ! Elle dût se retenir pour ne pas lâcher un "OUI" de contentement.

Shinobu : "Je veux bien... Merci, Tomioka-san."

Les deux combattants se mirent en position et entamèrent un combat endiablé. L'un attaquait, l'autre esquivait et parait l'attaque, cherchant à prendre le dessus. Alors que le combat ne semblait pas vouloir désigner de vainqueur, Giyu tenta une ultime attaque et tenta de déséquilibrer son adversaire en rasant son ventre avec son sabre. Mais l'agile Shinobu para magnifiquement l'avance en se baissant à la vitesse de l'éclair, puis fit passer son arme derrière les jambes de l'homme, ce qui eut pour effet de le faire tomber.

Giyu, prenant conscience qu'il était à terre, leva les yeux et ne put qu'admirer la silhouette fine de Shinobu se découpant dans le soleil. Il pouvait clairement distinguer son éternel sourire, marqué d'une pointe de malice.

Shinobu : "Je vous ai eu !" le nargua-t-elle, triomphante.

Giyu grommela : "Oui bon ça va, aide-moi plutôt à me relever..."

Shinobu le taquina gentiment, tout en lui tendant la main : "Monsieur serait-il jaloux d'avoir perdu ?"

Giyu fit mine de bouder, mais en vérité, il n'en voulait pas du tout à la jeune Kocho. Il était heureux d'avoir pu la satisfaire...

Il attrapa sa main. Mais, au lieu de s'y agripper afin de se remettre sur pieds, Giyu la tira vers lui !

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Coucou ! Vous allez bien ? :3

J'aime trop la fin de ce chapitre ! Pas vous ? J'avoue que ce n'est pas du tout ce que j'avais prévu d'écrire, mais je préfère comme ça ! Bon je vais revoir mon plan...

Je voulais également vous prévenir de quelque chose. J'avais dit en présentation que cette histoire contiendrait du lemon. Mais en fait, je me suis rendu compte en écrivant les premiers chapitres que le lemon ne conviendrait pas à cette histoire, trop douce et lente pour permettre d'inclure une scène de ce type. Je m'excuse auprès de ceux qui l'attendait, mais promis, j'écrirai juste après une fanfiction qui en contiendra ! ;)

D'ailleurs, j'aimerais que vous m'aidiez à choisir le ship dont je parlerai : on reste sur du giyushino ou on part sur un obamitsu ?

Bon de toutes façons je ferai les deux, mais lequel vous préférez en premier ? J'attends votre avis !

Bon je vais dormir.

Saluuuut