Candy descendit du train, sa valise dans sa main droite. Elle commença à marcher, mais elle s'arrêta sur un pont, en regardant l'horizon.
– Ce bel été... Qui est resté dans mon cœur et ne l'a jamais quitté... Je dois l'oublier, finit-elle par dire avant d'avancer.
Elle finit par arriver devant une petite maison. Elle ouvrit le portail et une clochette se fit entendre.
– Ah, vous voilà. Bonjour, sourit une femme assez âgée.
– Bonjour. Le train est parti un peu en retard.
– J'y ai pensé. Votre lettre m'indiquait que vous alliez arriver vers dix heures, mais ce n'est rien. Venez avec moi, je vais vous montrer votre chambre et puis, vous devez avoir faim.
– Un peu oui, sourit Candy.
– Je suis Brenda. J'espère que vous allez aimer respirer l'air de notre belle Écosse.
– J'en suis certaine, dit Candy avec une pointe de nostalgie dans la voix tout en suivant Brenda, sa valise en main.
Après s'être installée dans sa chambre, elle descendit au rez-de-chaussée et se dirigea vers la pièce qui servait de restaurant aux clients.
– Asseyez-vous, je vous apporte la carte, lança Brenda.
Candy prit place et regarda à travers la fenêtre située à sa gauche. Elle avait trouvé cette auberge grâce à une amie de l'hôpital qui y avait fait un tour. Elle avait donc envoyé un courrier afin de réserver une chambre et voilà ; elle était désormais assise dans ce lieu, afin de profiter de cette brise écossaise et dans le but de dire au revoir à des souvenirs qui la hantaient et qui l'empêchaient d'avoir une vie sentimentale.
Brenda lui apporta la carte des menus et une fois servie, elle se mit à déjeuner en réfléchissant.
Elle avait trois semaines de congé. Qu'allait-elle faire ?
– Oh, mais je sais ! Je vais aller voir Marc et sa mère après m'être un peu reposée. Je suis certaine qu'ils ne se rappelleront pas de moi, pensa-t-elle.
Une fois devant cette fameuse maison, en milieu d'après-midi, les souvenirs lui revinrent : Marc rigolant, Terry souriant, tondant le mouton. Vous rappelez-vous ? Cependant, la maison semblait inhabitée et être à l'abandon. L'herbe était haute, des lierres avaient envahi la façade de la bâtisse et la porte d'entrée était fermée à clé. À quoi s'attendait-elle ? Les années étaient passées et bien que ses sentiments n'aient pas changé pour autant, chacun de ceux qu'elle avait connus avaient dû refaire et continuer leur vie. C'était certain et tout à fait naturel.
Elle rebroussa chemin, ne sachant pas où aller. Toutefois, elle finit par songer à ce lieu... Quel meilleur endroit pour tout oublier ? Pour tout laisser derrière elle ? Pour prendre conscience que tout ceci était désormais le passé ?Elle s'arrêta après quelques minutes de marches devant ce grand portail qui lui rappela cette période. Elle le poussa discrètement en essayant de ne pas faire de bruit et elle le referma derrière elle avant de pénétrer dans la propriété. Ce jardin, ces arbres, cette façade... Elle le revoyait, lui, son sourire, son visage renfermé, ses blagues idiotes, ses taquineries... Tout ce qui l'avait finalement faite tomber amoureuse de lui sans s'en apercevoir.
Elle posa sa main sur la poignée de la porte d'entrée en espérant que celle-ci ne soit pas fermée, et étrangement, ce ne fut pas le cas. Elle entra dans le grand hall baigné de la lumière du soleil couchant qui rentrait par les grandes fenêtres présentes.
– Comment se fait-il que les rideaux ne soient pas fermés ? se demanda-t-elle en entrant dans une pièce.
Cette pièce...
Elle avança et elle eut un frisson qui lui parcourut le corps. Des souvenirs, toujours des souvenirs, mais cette fois-ci, ce fut bien pire lorsqu'elle vit le pardessus d'Éléonor Baker sur le canapé situé dans la pièce. Sur ce canapé...
Elle frôla le pardessus rose de ses doigts, le saisit et l'enfila avant de regarder la cheminée éteinte.
– Cela fait déjà six ans... Six ans Terry... Je suis ici pour oublier, pour tout mettre de côté, mais... C'est compliqué. Nous n'avons pas eu le temps d'essayer, de vivre ces sentiments... Je suis partie et j'ai appris que toi aussi. Et, me voici, ici, à parler seule et à essayer d'oublier quelque chose qui n'a jamais vraiment existé. À essayer d'oublier ce qui aurait pu être, mais qui n'a pas été..., pensa-t-elle.
Tout à coup, elle entendit des bruits de pas. Elle se tourna et ouvrit de grands yeux. Un homme aux cheveux longs, bruns, se tenait devant elle. Était-ce lui !? Impossible ! Et, pourtant...
Point de vue de Terry :
J'étais venu en Écosse passer des vacances avant de remonter sur scène. J'avais besoin de me souvenir de certaines choses de mon passé... J'étais monté à l'étage pour prendre une couette sur l'un des lits et en redescendant, ma mère était là ? Ses cheveux blonds qui tombaient en cascade et ce pardessus qu'elle avait laissé et que Candy avait porté... Que faisait-elle ici et quand était-elle entrée ? J'allai le lui demander. Je m'approchai un peu plus, mais elle se tourna subitement vers moi et je venais de comprendre ; ce n'était pas la femme qui m'avait donnée la vie, c'était celle qui m'avait fait aimer...
Fin du point de vue de Terry.
– Te... Terry..., laissa finalement sortir Candy en le fixant avec insistance pour que ce mirage ne disparaisse pas.
– Candy...
Ils se fixèrent ainsi de longues minutes avant de véritablement prendre conscience de ce qu'il se passait.
PS : Alors, ce chapitre vous a plu ?
N'hésitez pas à voter et à commenter et je vous dis au samedi 26 mars pour le chapitre IV.
Rêvez bien, mes Grandchester, et ne vous laissez pas avoir par des mirages ! 😵💫🌹
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Souvenirs d'Écosse - Les fantômes du passé
FanfictionEt, si cette fin que l'on connait tous, n'existait pas ? Et, si les co-auteurs de ce manga avaient eu bien plus qu'un simple désaccord ? Dans ma fanfiction, c'est le cas, en effet. Arrêtons-nous à cette nuit ou Candy et Terry avaient été surpris par...