Souvenirs d'Écosse - Les fantômes du passé

Chapitre VI - New York

Depuis ces fameuses retrouvailles, de beaux jours étaient passés.

Des jours où Terry et Candy se rappelaient le Collège Royal de Saint-Paul et ces vacances en Écosse. Ils se rappelaient leur séparation, mais ces souvenirs n'étaient plus aussi douloureux et pourquoi ? Parce qu'ils avaient décidé de se donner une chance. Cette chance qu'auparavant ils n'avaient pas eue. En revanche, désormais, qui pouvait les faire s'éloigner ? Personne. Ils étaient assez grands, ils avaient leur vie et ils vivaient leurs rêves. Et, parmi ceux-ci, il y avait celui de se revoir, de s'aimer et de vivre cet amour autrefois abandonné et resté sur un goût amer.

D'ailleurs, pour suivre leur folie et rattraper le temps perdu, Candy avait prolongé ses congés en envoyant une lettre à Chicago, à Flanny, lui faisant part des dernières nouvelles ; le fait qu'elle avait retrouvé son amour de jeunesse – dont elle avait vaguement parlé avec elle – et qu'elle avait décidé d'aller à New-York quelque temps, en sa compagnie pour le voir jouer sur les scènes de Broadway. Elle lui avait donné l'adresse de Terry à New-York afin de recevoir sa réponse et c'est sans plus de réflexion qu'ils étaient montés à bord du bateau qui les emmenait vers un nouveau destin : celui d'une seconde chance.

– Te souviens-tu de notre première rencontre Candy ? C'était sur un bateau comme celui-ci.

– Comment l'oublier, Terry ? À partir de ce moment tu m'as menée la vie dur, rigola-t-elle.

– Dès ce moment, j'ignorais que tu allais hanter mes jours et mes nuits, assura-t-il en tournant sa tête vers elle.

– Terry..., dit-elle en faisant de même.

– L'on n'oublie pas un premier amour Candy et j'en ai fait les frais.

– On peut l'oublier, Terry, lorsque l'on rencontre la bonne personne, dit-elle en pensant à Anthony qui avait été son premier amour.

Pourtant, à ce jour, seul Terry était dans sa tête et dans son cœur.

– Alors il faut croire que tu es cette bonne personne.

Candy se mit à sourire. Elle posa de nouveau son regard sur l'océan et sa tête sur l'épaule de son bien aimé.

– Je suis pressée d'arriver, dit-elle.

– Je suis certain que New-York va te plaire ! Je te ferai visiter la statue de la Liberté, Central Park, les zoos, Wall Street et tant de choses encore Candy, ma Candy.

Elle se mit à sourire et à fermer les yeux. Il leur restait une semaine de voyage Transatlantique, de l'Écosse à New-York, en première classe, mais la chaleur des bras de Terry lui permettait de penser que le temps passait vite.

Après un très long voyage, ils arrivèrent enfin à New-York. Ils descendirent du taxi afin de se rendre chez Terry qui vivait dans un petit immeuble non loin du cœur de la ville.

– Fais comme chez toi, dit-il en déposant leurs valises dans sa chambre.

– C'est vraiment un appartement d'homme, rigola-t-elle en inspectant un peu partout.

– Il a besoin de touches féminines. Il n'attend que toi, dit-il en se plaçant derrière elle et en l'encerclant de ses bras.

– Terry, tu sais que

– Je sais, ton hôpital est à Chicago, mais tu pourrais essayer de gérer les choses avec cette Flanny, non ? Candy... La vie nous offre une chance, ne la laissons pas passer.

Ils étaient heureux de pouvoir vivre cet amour, toutefois, un problème se posait : Terry habitait New-York pour réaliser son rêve sur les scènes de Broadway et Candy, elle, travaillait à Chicago. Terry lui avait proposé de s'y rendre de temps en temps et de gérer avec Flanny, mais Candy hésitait...