Vingt-deux

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"Corriges-moi si je me trompe", dit Chaeng en montant sur la banquette arrière, "Mais le but n'était pas de chasser les parents de Lisa de leur propre maison, si?" La voiture n'avance pas, mais le moteur est toujours en marche, et la radio est en train de jouer.

"Ils ont reçu un appel téléphonique. La police a Lisa."

"Que s'est-il passé ?" demande Jisoo.

"Aucune idée."

"Suivons-les !" proclame Chaeng, en levant le poing.

"Pour faire quoi quand nous les rattrapons ? J'ai essayé de les convaincre que Lisa est innocente. Leur dire à nouveau devant des policiers qui ne croient pas qu'elle soit innocente non plus ne va pas aider."

"Est ce que tu as obtenu plus d'informations qui pourraient nous aider ?" Demande Irene.

"Juste qu'ils ont des preuves contre Lisa. Ses empreintes digitales sur les flacons de pilules. Je ne sais pas comment elle comptais leurs prouver qu'il ne s'agissait pas d'un meurtre."

"Oh merde", dit Irene.

"Eh bien, tu as au moins essayé", dit Jisoo. "C'est tout ce que tu pouvais faire."

Chaeyoung montre le livre qui est poser sur mes genoux. "Qu'y a-t-il avec ce livre ?"

"Bambam l'avait donné à Lisa, mais elle ne l'a pas pris quand elle est partie. Je l'ai trouvé dans une boîte avec ses affaires."

"Tu l'as volé ?" dit Chaeng. "La criminalité de Lisa déteint sur toi!"

Je roule des yeux. "Je ne l'ai pas volé. Je m'assure juste que le livre finisse entre de bonnes mains." Espérons-le.

Jisoo démarre la voiture. "Alors, qu'est ce qu'on fait ? On rentres?"

"On rentres", je fais écho, déçue. Elle s'éloigne du trottoir, et je regarde le pare-brise arrière pendant que la maison de Lisa devient de plus en plus petite, jusqu'à ce qu'elle disparaisse.

Nous sommes de retour sur l'autoroute, en direction du sud-est, quand j'ouvre la copie du livre. Quelques passages sont soulignés. De nombreuses pages ont été pliées en oreilles de chien, mais il est impossible de dire si elles ont été pliées pour marquer l'endroit où Bambam s'est arrêté ou pour marquer quelque chose d'important dans le texte. L'histoire ressemble à un tas de lettres, toutes adressées à un "Chère amie" et toutes signées "je t'aime a jamais, Charlie".

Pensant qu'il doit bien y avoir une explication concernant ce Charlie quelque part, je tourne les pages vers la fin du livre. Alors que je feuillete les dernières pages, avec plus de "Chère amie" et plus un seul "Charlie", un morceau de papier tombe sur mes genoux. Il est en quarts avec des plis soignés. L'en-tête de la page dit "Papier d'Hopital" avec le nom de Bambam et une date de début décembre. Peu de temps avant son décès. Sous l'en-tête se trouve le jargon médical - les noms, les dosages et les objectifs des médicaments. Mais derrière toutes ces informations imprimées, des indentations de mots manuscrits apparaissent du verso du papier. Curieuse, je retourne le papier.

Ça commence comme toutes les lettres du livre. "Chère amie." Au début, je pense que c'est une lettre copiée tout droit sortie du livre. Mais alors que mes yeux balayent la page, lisant des rangées d'impression tremblante mais toujours lisible, je me rends vite compte que ce n'est pas le cas.

Mon cœur s'arrête.

Ce n'est pas une lettre de la vie de Charlie.

Ceci est une lettre de la vie de Bambam.

The girl who lives in my garageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant