Au coin des lèvres

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Déjà trois heure du matin, le brun ne dort toujours pas ce retournant éternellement dans ses couverture rouges et dorées. Ayant perdu tout espoir de trouver le sommeil dans cette heure avancée de la nuit, James était parti prendre l'air, une cigarette au coin des lèvres.
C'était idiot, mais le petit objet tant convoité par les autres, lui remontait le moral dans ses nuits d'insomnie, qui se faisaient si nombreuses ses derniers temps. Ne pouvant penser à rien sauf à lui, il en faisait même des rêves inavouables qu'il ne divulguerait jamais à personne, pas même à ses plus proches amis. Bien qu'ils soient toujours là pour lui, là c'était différent. Ce n'était pas une petite amourette en l'air, non. C'est l'Amour, le vrai. Le même que celui dont ses parents lui parle tant et le même dont il ne croyait même pas à l'existence il y a pas plus d'un mois. Car oui, James Fleamont Potter est amoureux.

En début de deuxième année quand il l'avait vu dans le train, il avait immédiatement sentit un sorte d'attirance pour lui, mettant les palpitations irrégulières de son cœur, sur le fait qu'il était heureux de rentrer à Poudlard. Pourtant, ce sentiment ne l'avait jamais quitté, même maintenant cinq ans plus tard, il sentait toujours les mêmes papillons dans son ventre que la première fois. La seule différence était que maintenant il savait.
Au début il était trop naïf pour se douter qu'à seulement douze ans, il trouverait l' "amore", comme aimer dire sa mère. Puis après, il avait eu quelques doutes, vite effacés par une rouquine farouche. Lily lui plaisait vraiment, ce qu'il aimait chez elle ce n'était ni son regard d'émeraude, ni ses cheveux de flammes, mais bien le fait qu'elle ne l'aime pas. Pourtant, il avait oublié que lui non plus ne l'aimait pas.
Ce jeune brun discret, mais pas timide pour autant. Il était même loin d'être timide, toujours trop franc, disant les mots qui blessent et qu'on ne veut pas entendre. La vérité blesse dit-il, pourtant l'Amour aussi.
Mais James avait peur de cet Amour qui blesse, contrairement à l'amour qui est simple et puérile. Alors il préfère oublier les douces paroles de sa mère, dans des cheveux roux qu'il aime, mais qu'il n'Aime pas, parce que ce n'est pas lui. Ce n'est pas ses doigts fins qui le caressent, ce n'est pas ses joues pales qu'il embrasse et ce n'est toujours pas dans ses cheveux bruns et courts où il se perd.
Il ne connait ni l'odeur de son parfum, ni la couleur exacte de ses yeux, mais il sait qu'il l'Aime, enfin depuis un mois.

Depuis ce magazine égaré dans une fête, il sait qu'il ne l'aime pas elle, mais bien lui. Il n'a pas besoin de soutien gorge à dentelle pour Aimer, mais bien seulement d'une âme à chérir. Cette revue destinée pour des jeunes hommes aux préférences particulières, selon certains, est tombé entre ses mains d'enfant perdu. Et cet enfant perdu a découvert que l'Amour n'était pas exclusivement féminins, mais bien masculin et même viril. Il le sait maintenant, il a le droit de l'Aimer lui. Il n'est pas obligé à se contenter de seulement aimer elle. Après tout, un vagin ou une verge, qu'elle est la différence ? Une belle âme reste une âme, mais apparemment tout diffère.
Il ne sait plus où, mais James a lu quelque part que l'Amour entre deux hommes est mal saint. Mais est-ce que dieux existe vraiment dans ce monde où la magie règne ? Est-ce que même après avoir échangé du plaisir avec un homme, un Saint n'est plus un Saint ?
James ne sait pas, ne sait plus. Tout ce qu'il sait c'est qu'il l'Aime lui, avec son pénis entre ses jambes.

Enfaite il croit bien qu'il ne l'a pas lu, mais bien qu'il l'a entendu de la bouche de quelqu'un. Mais pourtant ses parents n'ont de cesse de lui répéter que l'Amour c'est l'Amour et que personne ne peut changer cela. Alors pourquoi d'un côté on injure, et de l'autre on encourage ?
James est perdu. Il ne sait plus ce que le monde veut. Pourtant il sait ce que lui il veut, car il ne veut que lui et rien d'autre. Il ne veut plus de longues mèches en cascades, de courbe voluptueuses ou de culottes toutes mouillées. Tout ce qu'il veut c'est lui, son Amour à lui et son âme à lui.
James n'est pas bien physionomiste, mais il rêve de ses courtes boucles brunes, de ses sourires aux coins des lèvres et même de ses lèvres tout court. Il rêve de le posséder de la façon la plus innocente et la plus belle qui soit, mais il rêve aussi que lui le possède comme il veut le posséder.
Mais il a peur que ce souvenir brumeux soit bien une des paroles, qu'il murmure avec ses amis les soirs où ils discutent de choses importantes. Et rien que de savoir que ce blasphème est peut-être sortie de la bouche de Sirius, les larmes lui viennent aux yeux. Mais il ne doit pas pleurer, car il n'est pas une tafiole !
Enfin si... il ne sait plus trop bien... Aime-t-il lui ? Aime-t-il elle ? Aime-t-il tous simplement ? Il est perdu. Il pense l'Aimer, mais peut-être se trompe-t-il. Quelle chose étrange que l'Amour.
Il croit bien savoir, mais il en à peur. Mais quel est le mal à être une pédale ? Quel est le mal à être un pédé ? Ou tout simplement, quel est le mal d'Aimer ?

En cette sombre mâtiné d'avril, James croit Aimer, mais peut-être se trompe-t-il. Il finit sa cigarette dans un nuage de fumée et disperse les cendres à travers la fenêtre restée ouverte, grâce à un mouvement de l'index. Il cherche du bout des doigts le paquet de cigarettes dans sa poche arrière, mais il n'est pas là, il l'a oublié il ne sait où.
Il remonte dans sa mémoire pour savoir où il l'a laissé, le cadavre de la première toujours au coin des lèvres. Soudain son regard s'illumine, il se souvient qu'il l'a posé sur une des tables de la bibliothèque quand il accompagnait Remus et Lily.
Il hésite un moment, mais le reste de cigarette dans sa bouche ne lui donne plus la force de rêver. Prenant son courage à deux mains, il se munit de sa cape d'invisibilité et descend jusqu'au quatrième étage.
Devant la grande porte de bois, il se traite mentalement d'idiot, car à cette heure-ci, la bibliothèque est fermée. Dans sa frénésie, la cape et tombé à ses pieds, mais en plus alerté par les bruits, un préfet se dirige dans sa direction.
C'est ainsi qu'une cigarette au coin des lèvres, Regulus arrive devant lui. James n'a pas bougé, encore abasourdi par sa présence avec au coin des lèvres l'objet de sa convoitise.
James avance calmement, comme un prédateur devant sa proie. Une fois assez proche de lui, il se penche vers le plus petit et cueille au coin de ses lèvres un simple baiser auromatisé à la nicotine.

oOoOoOo

J'aime particulièrement cet OS, me trouvant beaucoup plus créative la nuit. Même si cet OS est plus court que ce que j'écris habituellement, j'espère qu'il vous à quand même plu ! Donc n'hésitez surtout pas à commenter ou à voter si vous aimez !

Bonne journée/bonne soirée,
Miss Rose <3

entre Haine, Jalousie et Amour [OS jegulus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant