Un amour d'été #2

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Voila la suite de "Fuire les giboulées de printemps". Au final ça sera donc un three-shot, donc le dernier chapitre arrivera prochainement (je préfère rien vous promettre sur la date ;-;).
Sinon présence d'automutilation dans ce chapitre, donc si vous n'êtes pas à l'aise avec le sujet, passez cet os.

oOoOoOo

James et Regulus n'ont plus jamais reparlé des évènements qui ont précédé la violente crise de Sirius. Ce dernier se remet petit à petit de ses blessures, et Euphemia a enfin donné l'accès à la chambre de Sirius à James. Il passe un grande partie de ses journées avec lui, pour éviter que Sirius ne s'ennuie, mais jamais il ne va voir Regulus.
Sirius lui a dit qu'il a parlé plusieurs fois avec son frère, restant toujours vagues sur le sujet. Dans ses moments là, de multiples questions brûlent les lèvres de James ; est-ce qu'il va bien ? Aurait-il envie de le voir ? Mais James n'ose jamais, ne trouvant pas le courage de parler de ce baiser à qui que ce soit.
Pourtant il se souvient très bien du goût de ses lèvres sucrées sur les siennes, comme si leur touché était imprimer sur les lèvres de James. Une sensation à la fois douce et brûlantes, lui retourne le bas-ventre et le force à se contrôler.

Bien qu'on soit déjà début août, une averse frappe le nord de l'Angleterre, empêchant James de sortir dehors avec son ballet. Il n'ose pas aller voir Sirius de peur de le déranger et décide d'écrire une lettre à ses amis, Remus Lupin et Peter Pettigrew, dans l'espoir qu'ils passent la fin de leurs vacances ensemble.
Si Remus répond rapidement et avec enthousiasme à James, de son côté Peter explique vaguement qu'il doit rester avec ses parents. Le jeune Potter, euphorique à l'idée qu'un de ses amis le rejoigne chez lui, occulte complément l'absence de Peter. Il fait rapidement part de cette nouvelle à Sirius qui en est ravie.
En sortant de la chambre de celui-ci, il remarque que la porte de celle d'à côté est entrouverte. Sur la pointe des pieds, il observe l'intérieur de la pièce par l'entrebâillement de la porte. Regulus n'est pas là. Il soupire de soulagement, même si au fond il aurait bien aimé qu'il le prenne entrain de l'épier. James pousse en silence la porte pour entrer dans la pièce, seulement un bruit dans son dos l'arrête. Paralysé, il se retourne lentement dans l'espoir vain que derrière lui ça ne soit pas le benjamin des Black.

— Tu cherches Reg ?

James soupire de soulagement, ce n'est que Sirius.

— Pas vraiment, la porte était simplement ouverte, dit-il tout en refermant la porte.

— Il doit sûrement être à la bibliothèque à cette heure-ci. Je vais voir ce qu'il fait, tu veux venir avec moi ?

James est un peu gêné, il n'a pas trop envie de se retrouver entre les deux frères, dans une bibliothèque en plus. Il sait très bien que Sirius n'aime pas les endroits dans le genre, toujours trop agiter pour lire un livre. À dire vrai, James non plus ne sait pas rester assis à bouquiner. Seule sa mère passe un peu de son temps à consulter la multitude de livres que comptent les nombreuses étagères.

Le silence règne dans la pièce remplis de bouquins, et si plusieurs fois, Sirius tente de le briser en engageant la conversation avec son frère, jamais il ne lui répondit par autre chose que « oui », « non », ou même « peut-être ». Dans son coin, James s'amuse de l'obstination de Sirius et du mutisme permanent de Regulus, caché derrière un livre à l'eau de rose.
Perdant vite patience, Sirius sort de la pièce, prétextant un horrible mal de crâne. Regulus ricane légèrement, il sait très bien que son aîné n'aime pas le silence religieux des bibliothèques. James, lui se tortille sur son fauteuil, essayant tant bien que mal de prendre son calme et attendre le moment propice pour une conversation avec Regulus.
Ce dernier le laisse attendre pendant de longues minutes, mettant le peu de patience qu'il possède à rude épreuve. James tourne avec rapidité les page de son bouquin, ne s'intéressant qu'aux dialogues. Alors qu'il lâche un soupire de lassitude et tourne encore une énième page, Regulus se décide enfin à se lever de son siège.
James ne le remarque pas tout de suite, tellement il se sent pâteux dans son fauteuil. Puis il papillonne des yeux et s'étire pour perdre cet engourdissement qui habite tous ses membres. Regulus l'effleure, alors qu'il baille gorge déployée. À cet instant, tout s'arrête. Il se concentre sur le touché bref, mais pourtant si bienvenu, sur son épaule droite, et sur cette entêtante odeur de tabac froid que dégage Regulus.
James ferme les yeux, pour s'imprégner du moment ; la sensation rugueuse du livre dans sa main, les derniers raillons de soleil qui éclairent son visage à travers la fenêtre et la présence de Regulus qui sent de partout autour de lui, comme un piège vicieux qui se referme petit à petit autour de lui.

entre Haine, Jalousie et Amour [OS jegulus]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant