entre Haine, Jalousie et Amour [OS jegulus]

Le saut #1

Attention, cette histoire parle légèrement de suicide, donc si ce sujet est sensible pour vous, passez cet OS ( à noter que cette histoire est un two-shot, même si le deuxième volet peut être lu sans avoir lu le premier et parle de sujets plus légers).

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Il ne sait pas quelle heure il est, mais il est là depuis longtemps. À observer la nuit comme une vielle amie et le vide comme une dernière échappatoire. Un vent de fin d'hiver souffle en haut de la Tour d'Astronomie, ce qui le fait frissonner, mais il s'en fiche car la vue des étoiles dans ce ciel d'encre est la chose la plus réconfortante de sa journée. Il connaît la position exacte de presque toutes les constellations connues, mais à ce moment toutes ses connaissances, tout ce savoir est parti en fumé.

Il envie le vent, car contrairement à lui, il est libre de faire ce qu'il veut. Le vent part et viens, selon ses envies. Et il rêve d'une telle liberté, mais il n'en a pas le droit ; coincé dans ce qu'il appelle famille. Là-bas, seul les paroles du Maître et de son père sont lois, écouter religieusement comme des paroles d'évangile. Mais Regulus suffoque sous cette sainteté, il rêve d'être souillé, comprennant les envies de débauches de son aîné.
Il a fini sa dernière cigarette hier soir et rien qu'à cette pensée, il enrage. Aujourd'hui ne sera pas une nuit de révolution.
Au début, fumer quelques cigarettes avec Evan était des petits instants de rébellion, mais maintenant qu'il a pris plaisir à la révolte, il veut plus, il espère plus. Pendant les soirées qu'ils font entre Serpentard, il boit comme jamais il ne s'est abreuvé d'eau avant, oubliant jusqu'à son prénom. Mais quand la gueule de bois est finie, il s'en souvient encore et enrage intérieurement d'être toujours Regulus Arcturus Black.
Il rêve des plaisirs de la chaire, espérant que cet ultime acte désespéré signera enfin le début d'une liberté nouvelle. Mais il est effrayé à l'idée de perdre quelque chose d'important. Son innocence peut-être ? Car son besoin de respirer est tellement grand, mais peut-il écraser ses dernières brides de raisons, qui lui chuchote à l'oreille de ne pas prendre ça à la légère.

En fin de compte, il est comme tous les adolescents de son âge. Remettant en cause l'autorité de leurs parents et voulant devenir des adultes le plus vite possible. Mais la famille Black n'est pas une famille comme les autres. Car il n'y à que chez les Black, où à à peine sept ans votre père vous jette un sort de torture pour selon lui, vous apprendre la vie. Chez lui, au 12 Square Grimmaurd, les plus faibles se font au mieux expulser, au pire écraser, alors que les forts resplendissent pas la présence des faibles, qu'on met plus bas que terre.
Il est emprisonné de chaînes d'or qui le retienne dans cette vie trop parfaite, pour ne pas dire toxique. Il rêve d'être sale, de faire honte à cette pureté du sang. Mais il ne trouve aucun sortie enviable, à part peut-être celle qui se trouve en face de lui, mais il n'a pas le cran... Car des choses importantes le retiennent encore ici.
Des éclats de rire entre frères, bien que lointains, une chevelure en bataille, des discussions complices entre amis, des lèvres plaines, des révisions avec ses cousines et des orbes chocolat. Sirius, Barty, Evan, Narcissa, Andromeda et... James, toutes ses personnes importantes, qu'il ne peut pas quitter seulement sous le poids de son égoïsme.
Certains soirs, il aimerait sauter, mais ce n'est jamais le bon et ce soir ne déroge pas à la règle. La rambarde est là, sous ses doigts de porcelaine mais il n'a pas la force pour la franchir. Il se remonte le moral en se disant : « Demain peut-être ? » Alors qu'il sait très bien que demain il reviendra pour seulement observer les étoiles, comme toutes les nuits d'avant et d'après.

Dans le silence de la nuit, coupé par les hurlements irréguliers du vent, il entend une respiration derrière lui, il prend peur et hésite encore si il doit se retourner ou fuir la réalité comme à son habitude. Il sait que ce n'est pas Rusard, car ce dernier l'aurait déjà trainer à l'intérieur. Mais la curiosité, ce défaut si malicieux, le ronge et il tente de se retourner dans un geste qui se veut naturel. Cependant, en voyant Potter en haut des escaliers de la Tour d'Astronomie, il ne sait comment réagir. Que fait-il là ?