comment on fait fuir un fantôme ?

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Je me sentais si bien.
C'était la seule chose que je savais, dans le noir spatial, dans l'inexistence immuable, mon esprit semblait flotter tranquillement porté par la force du vide cosmique. Autour de moi, des astres, de toutes parts, m'engloutissant entièrement. Des étoiles, des planètes et des objets, je reconnus Mars à quelques millions de kilomètres de moi, rouge et écrasante de toute la puissance qu'une planète pouvait créer, l'exemple même de l'immensité nous dépassant, réduisant l'humanité au réel état de misérables êtres insignifiants.

Je me rendais compte que j'aimais cette quiétude. J'aimais la tranquillité, quand les choses étaient simples et coulaient tranquillement, à l'image d'une comète se rapprochant inexorablement d'une planète.
Alors je décidais que c'est cela que je ferais dorénavant. Mais peut-être que je le faisais déjà. Cette lumière se coulant vers moi embrouillait mon esprit, j'étais ébloui. L'objet céleste qui fonçait vers moi avait l'allure de ces monstres légendaires peuplant l'Histoire, tytanesques et inéluctables.

Je fermais les yeux, serein, prêt à recevoir la paix. Le froid m'enveloppa presque immédiatement, un froid polaire mais qui me fit à peine frémir. Petit à petit, je sentis des picotements au bout de mes doigts, ils remontaient le long de mon bras comme mille petites araignées grignotant ma chaire et mes os. Une odeur de weed s'invita alors, réveillant mon nez puis se fût au tour de ma bouche tandis qu'un immonde goût métallique s'y déversait.
Le réveil ne commençait pas de la plus agréable des manières, surtout lorsqu'un mal de crâne fulgurant pétrifia ma tentative d'émergence. Je gémis inconsciemment et immédiatement un bruit de frottement se produisit sur ma gauche.

« Ça va, Sam. T'es en sécurité. »

C'était la voix de Merle, mon esprit se tendit puis se fût au tour de mes muscles.

« C'est qu'moi. » lança-t-il, tranquillement. « J'suis en train de conduire. »

Je le remarquai alors, la voiture cahotait sur la route. Immédiatement, la nausée monta si violemment que je dû retenir de justesse un hoquet de vomissements.

« Arrête la voiture. » crachotai-je piteusement.

Merle s'exécuta, il freina un peu trop violemment et après m'être mangé le siège avant, la voiture s'immobilisa. Je me ruai à l'extérieur, tombant à quatre pattes sur l'asphalte et dégobillant le peu que ce que mon estomac possédait.

Ça ne dura pas très longtemps, seulement l'affaire de quelques secondes, il eut l'aimabilité de m'envoyer une bouteille d'eau et après m'être rincé rapidement, je remontai dans la voiture avec une fébrilité agaçante. Je claquai la portière derrière moi et Merle démarra.
J'étais resté à l'arrière, me murant dans un profond silence, ma pommette était douloureuse et ma lèvre, gonflée.

BOYS DON'T CRY [twd]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant