13. BADKUGO

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IZUKU

J'ouvre les yeux sans savoir où je suis. Lorsque ma mémoire me revient, ma main s'en va tout naturellement tapoter l'autre côté du lit à la recherche de Katchan. Mais au lieu du corps chaud que je m'attendais à trouver, je ne me heurte qu'à une place vide et froide.

Mon sang ne fait qu'un tour. Incapable de réfléchir rationnellement, je sors brusquement du lit d'hôpital et m'en vais hurler dans les oreilles de la réceptionniste de nuit. Avec impatience, elle m'indique qu'il est seulement sorti prendre l'air sur le toit et qu'il serait bon pour moi, si je souhaite rester ici, de ne plus beugler comme un putois en rut quand tout le monde dort. Rassuré et un peu honteux, je me penche pour m'excuser et rejoins Katchan.

Je le trouve effectivement sur le toit, assis tout au bord en pleine contemplation de la ville et de ses milliers de lumières. Il ne se retourne pas quand je m'approche mais je sais qu'il m'a entendu arriver.


Izuku : Tu ne dors pas ?

Katsuki : Je n'y arrive pas. J'ai trop de choses dans la tête.

Izuku : Tu veux en parler ?


Il reste silencieux le temps de peser le pour et le contre de ma proposition.


Katsuki : Reste derrière moi.


J'acquiesce, m'assois derrière lui et appuie mon dos contre le sien. Le silence s'installe de nouveau. Je ne veux pas le brusquer alors j'attends qu'il fasse le premier pas.


Katsuki : Je ne sais pas par quoi commencer...

Izuku : Ne t'en fais pas, je vais t'aider. Tu pourrais commencer par me raconter ce qu'il s'est passé là-bas ? Enfin, si ce n'est pas trop dur pour toi.

Katsuki : Pour qui tu me prends, le nerd ? Rien n'est trop dur pour moi !


Excédé, je lui envoie un coup de coude dans les côtes.


Izuku : Arrête un peu de te sentir constamment agressé ! Je t'écoute, là !

Katsuki : ...J'étais enfermé dans le noir. Il n'y avait rien dans cette pièce mis à part l'insupportable humidité. Les seuls moments où je pouvais apercevoir un peu de lumière, c'était quand Dabi ramenait ses deux gorilles pour me tabasser. Remarque, ça avait lieu souvent. Je ne saurais pas dire exactement à quelle fréquence, ils ne poussaient pas l'amabilité jusqu'à me donner l'heure ou la date du jour.

Izuku : Tu es resté une semaine là-bas... Ca a dû te paraître si long... On pensait qu'ils ne te feraient pas de mal. Je ne comprends pas, leur but n'était pas de te recruter ?

Katsuki : Oui, c'était bien leur but.

Izuku : Alors pourquoi...?

Je veux toute ton attentionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant