BONUS (DABI X HAWKS)

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Avachis sur un vieux canapé décrépit, Dabi, anciennement Toya Todoroki, fixe intensément le plafond. Le torse nu, car c'est comme ça qu'il se sent le plus à l'aise, il se demande lequel est le plus usé de lui ou du canapé. Sa peau nécrosée le démange. Il active son alter de feu aux endroits qui le titille pour réduire au silence les démangeaisons sous la douleur. Technique efficace. Il ne peut pas gratter au risque de tout détacher et puis de toute façon, il préfère avoir mal.

S'il s'autorisait à sortir de cette vieille baraque abandonnée, il pourrait apprécier ses flammes à leur juste valeur. Réduire deux ou trois maisons en cendres lui dégourdirait un peu les muscles. Piéger des civils dans un immeuble rongé par le feu lui ferait prendre un peu l'air.

Mais il est ici, maintenant. La destruction, c'est terminé. Il faut qu'il arrête d'y penser.

Un bruit extérieur attire son attention. C'est son héros qui rentre. Enfin. Il interrompt le fil de ses pensées et vide son esprit comme il a appris à le faire ces dix derniers mois. Lorsqu'il n'entend plus que sa propre voix, il se lève et se place derrière la porte, ses flammes prêtes au creux de ses mains. La poignée s'abaisse, la porte grince et son bourreau apparaît.

Il bondit hors de sa cachette et lui envoie ses flammes au visage avec une rapidité impressionnante. Mais un éclair rouge aveugle la maison et pare son attaque. Des dizaines de plumes s'éparpillent aux quatre coins de la pièce, consumées par le feu tandis que d'autres s'affolent autour de Dabi pour le repousser contre le mur.


Dabi : C'est à cette heure-ci que tu rentres ?!

Hawks : *sourit* Bonjour à toi aussi ! Ce n'est pas aujourd'hui que tu vas réussir à me surprendre on dirait.

Dabi : Quand j'aurais cramé toutes tes plumes et que j'aurais arraché le reste de tes ailes tu n'iras plus nulle part.


Il essaie de provoquer une dispute. Encore. Il s'en veut déjà de tourmenter la seule personne qui arrive à l'aimer mais c'est plus fort que lui. Il n'est pas tout à fait guéri de sa folie. Il se bat encore contre ces voix qui lui ordonnent de tout brûler.

Parfois, il pète vraiment les plombs. Mais Keigo est là et traite le problème avec nonchalance, comme si les tentatives de meurtres de Dabi à son encontre n'étaient qu'une formalité.
Il laisse échapper un rire à cette pensée. Oui, il est très fort, Keigo. Et cette façon qu'il a de prendre la vie comme elle vient et de ne se soucier de rien... ça lui secoue l'intérieur à lui en retourner la prostate.

Enfin, presque rien. Parce que pour lui, il s'inquiète. Pour lui, il s'informe, il se bat et il répare. Constamment, il prend soin de lui alors que rien ne va. S'occuper de Dabi, ce n'est pas facile. Il est à des kilomètres du bonheur et de la vie. Il aime se morfondre et se rouler dans son malheur, accusant le monde d'être à l'origine de sa détresse. Pourtant, la joie de vivre de Keigo n'en a jamais été atteinte. Le soleil lui-même ne brille pas autant qu'un de ses sourires. Il rayonne, illumine la Terre de sa propre lumière. Et ça, c'est indubitablement trop attirant pour être ignoré. C'est comme ça que Dabi s'est fait avoir. Tomber amoureux, c'était pas vraiment au programme. Mais il ne se sentira plus jamais entier sans la présence de Keigo à ses côtés.

Le numéro deux rassemble ses plumes dans son dos et reforme ses ailes. Elles sont grandes, puissantes et lui donne l'allure d'un ange. Il s'approche de Dabi et lui glisse une main sur sa joue pour lui insuffler un peu de tendresse mais celui-ci recule.


Dabi : Quand est-ce que je sors d'ici ?

Hawks : Comment tu te sens ?

Je veux toute ton attentionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant