CHAPITRE 17

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En voyant le visage de la personne qui venait de me saluer, je suis assez surprise.

Lui qui n'arrête pas de me fuir depuis mon retour s'est finalement décidé à venir vers moi.

- Nathaniel.. Prononçai-je sans entrain.

- Je me doute que tu n'as pas particulièrement envie de m'écouter mais-

- Au contraire, le coupai-je, je suis toute ouïe.

Après nos dernières altercations, j'attends le minimum.

Des excuses.

Il a changé, je le conçois. Et je l'ai bien compris.

Mais ce n'était pas une raison pour me parler comme il l'a fait.

- Je suis venu te dire que j'étais désolé. Annonce-t-il.

Et quand je le regarde, je sens que ses paroles sont sincères.

Ce qui me fait me dire que.. au fond, le Nathaniel que j'ai connu est toujours là, quelque part. Car lui, a toujours su s'excuser sans passer par quatre chemins.

- Je vais te le dire franchement, continue-t-il, sur le coup je n'ai pas apprécié que tu accoures pour me venir en aide. Mais la façon dont je t'ai parlé était injustifiée, alors désolé pour ça.

- Merci pour ta franchise.. M'exprimai-je en ne le lâchant pas des yeux.

J'ai bien compris qu'avec le Nath d'aujourd'hui, il valait mieux le laisser parler de lui-même. Alors je n'ajouterai rien.

- On a été de bons amis autrefois, ce serait idiot de gâcher ça. Ajoute-il.

Bons amis ? On était beaucoup plus que ça. Nathaniel était un de mes meilleurs amis.

Et malgré tout, je serai toujours là pour lui.

- C'est vrai. Ajoutai-je.

Et même si aujourd'hui, il semble être différent, j'aimerais apprendre à connaître son nouveau lui.

Il me sourit alors et se gratte l'arrière de la tête.

- Je te remercie. Me dit-il.

- Merci de quoi ? Demandai-je, perplexe.

- De me donner une chance.

Je n'arrive pas à croire que nous entretenons une conversation normale. Depuis que je suis revenue, c'est un peu la guéguerre entre nous.

Et je comprends qu'il faut être patient avec lui.

Et plus on le sera, plus il s'ouvrira.

Alors je serai patiente pour mon ami.

- Tu viens à la soirée de Kim le week-end prochain ? Me demande-t-il.

- Bien sûr. Lui souriai-je.

- Génial.

Il prononça ces derniers mots en arborant un léger sourire avant de me tourner le dos.

- On se voit plus tard. Finit-il par dire avant de disparaître dans les ruelles.

Sacré Nath.

Maintenant que ça, c'est réglé. Je reprends ma marche pour rentrer chez moi.

Je continue alors de longer la ruelle et arrive face au café où j'ai l'habitude de me rendre.

Je décide donc d'y aller.

Le café de ce matin a fait disparaître mon mal de crâne, mais plus jamais je n'en boirai.

Tu es mon évidence. ♡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant