CHAPITRE 16

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PDV CASTIEL :

Après avoir trouvé une Andréa bien éméchée sur un coin de la plage, celle-ci a voulu que l'on reste un peu au même endroit avant de retourner avec les autres.

Et très sincèrement, j'admets que ça ne me dérange pas.

Sa compagnie est de loin la meilleure de cette soirée.

Quand je suis arrivé, elle était en pleine conversation téléphonique. Et cet appel n'avait pas l'air de l'enchanter.
Je suis visiblement arrivé au bon moment.

Cela fait une dizaine de minutes que nous nous sommes posés dans ce coin un peu isolé de la plage. Mais aussi, une dizaine de minutes qu'elle a la tête posé sur mon épaule.

Je ne pense pas qu'elle dort. Je pense qu'elle somnole simplement.

Et je sais que je pourrais rester des heures à baigner dans ce silence. Tant que c'est avec elle.

Est-ce vraiment légitime d'avoir de telles pensées vis-à-vis d'une femme qui n'est plus la mienne ?

Ouais. "Qui n'est plus".

Parce qu'elle l'a été.

Jusqu'à ce que je mette fin à tout ça..

Je la sens se redresser, mais elle a toujours les yeux fermés.

- Castiel.. chuchote-elle en enlevant sa tête de mon épaule.

- Hm ?

- Aide-moi à me lever..

Je me lève doucement et lui tend mes mains afin qu'elle s'en saisisse.

Et rien que ses mains, dans les miennes, me provoquent une sensation que je n'ai pas ressenti depuis longtemps.

Elle arrive à se relever et se retrouve maintenant face à moi.

Et là, une question que je ne peux retenir, s'échappe de ma bouche :

- Tu parlais à ta mère ?

Vu ses gestes et ses expressions quand elle était au téléphone, ça pouvait laisser penser qu'il s'agissait de sa mère. Je sais que leurs relations n'ont jamais été bonnes. Et je sais aussi que personne ne l'énerve plus que sa chère génitrice.

Enfin.. Tout est relatif.
Peut-être que ça a changé en quatre ans..

- Ma mère ? Demande-t-elle sur un ton incompréhensif.

- Au téléphone tout à l'heure..

- Oh..

Elle a l'air d'hésiter à me répondre.

- Non ce.. n'était pas mère.

Je me contente de la fixer car je sens qu'elle a envie de continuer. Mais qu'elle n'ose juste pas le faire.

Et c'est comme ça que j'ai compris.

- C'était ton mec ? L'interrogeai-je.

Ses yeux me font comprendre qu'elle n'est pas en état d'en parler. Alors je n'insisterai pas..

Mais j'aimerais quand même lui poser une dernière petite question avant de clore le sujet.

- Andréa ?

- Hm ? Réplique-t-elle visiblement épuisée.

- .. T'es heureuse ?

Ses yeux se relèvent vivement vers moi et je crois percevoir un petit étonnement.

Et là, je n'ai aucune réponse concrète de sa part.

Car c'est son rire que j'entends.

- Pourquoi tu me poses cette question ?

Tu es mon évidence. ♡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant