C'était le chaos. Lui qui n'était partit que quelques minutes, il assistait désormais à une catastrophe, à un massacre. Les flammes dansaient sur les toit de maison, les gens couraient partout, couraient pour fuir le danger dans toutes les directions: des guerriers armés jusqu'aux dents, portant tous des armures noires charbon. Ils tuaient, brûlaient froidement, sans remord. Non, ce spectacle était trop. Alan ne pouvait supporter cela. C'était son village... Hélas, il était paralysé, figé sur place d'effroi, car oui, lui-même avait peur de la menace.
On le repéra évidement vu le parfait piquet qu'il faisait, en plein milieu du village. Des guerriers vont alors s'approcher, lui agrippant violemment les bras, sans considérer qu'il s'agissait d'un gamin. Un homme de grande taille va s'avancer, couvert par une armure écarlate, sa queue épineuses traînant sur le sol en faisant grincer les protection de fer. Vu sa grande taille, il va se pencher pour arriver face au tigre, qui tenta de reculer, sans succès.
- Tiens donc, un enfant... Où sont tes parents?
Suite au silence qu'il recevra dû à la peur de Alan, il lèvera le menton de ce dernier, l'inspectant comme une espèce d'oiseau exotique, sauf que lui ne possédait pas de plumes colorées et il n'avait point une allure impressionnante. Au contraire, sa fourrure était tachée par le dur labeur et son corps était frêle malgré ses efforts physiques quotidiens. En lâchant un sifflement impulsif, le reptile se cachant sous l'armure ardente va lui flanquer une gifle violente, assez puissante pour le faire tomber au sol.
- Un simple orphelin abandonné. Ton sort est déjà bien suffisant comme ça.
L'homme semblant gérer la troupe va se tourner vers ses confrères quelques secondes avant de poursuivre son chemin.
- Faites-en ce que vous voulez.
Les soldats jetèrent alors un regard de bête à Alan. Évidement, si on l'avait laissé en vie, ça n'était pas pour le tuer, malgré que cela n'empêcha point les guerriers de se ruer sur lui avec des coups, le plus souvent des coups de pieds, dans les côtes, dans le ventre, dans la figure...
Une fois qu'ils en eurent fini, ils le laissèrent sur le sol, vulnérable a l'incendie, vulnérable aux prochains guerriers, à tout. Cette ambiance de panique ne lui plaisait guère, la douleur partout sur son corps non plus. Il n'avait pas la force de se lever, de fuir avec les rares survivants. Était-ce inutile? N'allait-il pas être attrapé, comme tous les autres? N'allait-il pas encore subir le même traitement, cette fois jusqu'à la mort?
C'est à ce moment qu'il entendit un cri. Un cri familier, rongé par la terreur et la douleur.
Frida était en danger.
Non, il ne pouvait pas laisser son amie à son sort. Il devait la protéger, mais comment? Il était faible, blessé et il ne savait même pas comment tenir une arme dans ses petites pattes habiles, mais aussi faiblardes que le reste de son corps de simple paysan. Oui, c'était tout ce qu'il était. Un simple paysan...
Ça ne devait pas l'arrêter. La vie de Frida était en jeu! Il devait y aller, c'était une question d'honneur et de loyauté envers elle.
L'adrénaline montante lui fit oublier la douleur et la peur. La rage avait pris place, une rage due à cette injustice qu'est de tout perdre une seconde fois. Une rage qui le fit se relever lentement, son regard déterminé se posant sur un objet à sa gauche, traînant sur le sol comme si on l'avait échappé. Il s'agissait d'une lame tranchante, dont l'une des extrémités agissait comme manche.
Une épée...
Il va fondre vers sa seule option: affronter directement les envahisseurs, à lui tout seul. Empoignant l'épée de ses deux mains, il se dirigea sans perdre de temps vers la maisonnette. Une fois arrivé, il entendait les plaintes gagner en volume, ce qui le poussa à accélérer. Il les vit alors, ces pourritures tenaient prisonnière la jeune fille dont la robe était tachée de sang. Elle tentait de fuir, elle s'efforçait à les faire lâcher prise, mais elle n'était pas assez forte. Pour Alan, ce fut ce qui fendit le vase déjà bien rempli. Sans réfléchir, il fonça en direction de celui qui allait abattre son coup pour achever l'escargot. Maladroitement, le tigre va lever dans les airs son épée avant de donner un coup vers le sol. L'attaque fut en effet bloquée avec facilité vu le talent miséreux du paysan inexpérimenté. Son adversaire va lui donner un puissant coup de coude, le faisant reculer jusqu'à tomber dans un petit étang.
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Le trône d'Amadan
ParanormalUne histoire unique dans l'univers du hérisson bleu, mais des années et des années en arrière, alors qu'il n'existait pas encore... Voici des origines réinventées de Mobius. Cette histoire ne concerne aucune royauté ou aucun chevalier de grande vale...