II.

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Magnus était rincé. La deadline était enfin passée mais il n'avait plus un iota d'énergie en lui. Une semaine. Une semaine qu'il n'avait ni vu, ni entendu son cher Alexander. Ils avaient échangés quelques mails entre personnel et professionnel. Le nouveau chapitre qu'il avait écrit était sublime. Il s'était de nouveau appuyé sur leur relation, et il devait se l'avouer... Une certaine pointe de fierté avait élu domicile sur son visage lorsqu'il l'avait lu. Le seul hic était qu'il avait dépassé une nouvelle fois le délai donné et Jace, irascible par la tonne de travail s'était défoulé sur son adorable petit ami.

Inutile de préciser qu'ils s'étaient ensuite bien prit la tête et que depuis ils ne s'adressaient plus la parole. Pour Magnus il ne lui reparlera que quand il aura fait ses plus plates excuses à son petit ange et pour Jace... Eh bien, il était têtu et borné. Sa fierté l'empêchait de reconnaître qu'il était allé trop loin. Du coup les trois derniers jours s'étaient passés dans une ambiance du genre polaire arctique. Rien de bien réconfortant alors que votre rythme de travail est déjà angoissant.

Mais aujourd'hui le plus dur était passé et pour ça, Magnus laissa un long soupir franchir ses lèvres. Ses collègues proposèrent d'aller boire un verre, histoire de fêter une nouvelle deadline passée et qu'ils y avaient tous survécus. L'éditeur passa son tour. Trop crevé pour ce genre de soirée à l'heure actuelle et surtout l'envie irrépressible de retrouver son magnifique auteur était bien plus important et intéressant qu'une soirée de beuverie.

Il rassembla ses affaires avec toute la volonté du monde de vouloir se dépêcher mais son corps était vraiment exténué. Sur sa semaine il n'avait pas dû dormir plus de douze heures. Il n'avait pas su rentrer chez lui. Il s'était gavé de barres protéinées et de boissons énergisantes afin de tenir le coup.

Après un rapide au revoir général il se dirige vers les rames de métro. Ses yeux papillonnèrent dangereusement alors qu'il attend son wagon. Quand ce dernier pointa le bout de son nez, il dû faire un immense effort pour ordonner à son cerveau de faire avancer ses jambes. Il a, du bureau, environ vingt minutes de trajet pour atteindre le logement d'Alec. Il décide de fermer les yeux un instant, mettant sa sonnerie la plus stridente comme réveil pour dans un quart d'heure et pria pour l'entendre et ne pas rater l'arrêt.

Alec se traînait lamentablement dans son appartement. La raison ? Il avait un coup de mou. Magnus lui manquait. Si seulement il arrivait à sortir de son fichu appartement, il aurait pu tout au long de cette semaine lui apporter un repas consistant ou juste lui faire un rapide coucou. Mais non. Il était là comme un idiot à regarder -ou plutôt fusiller du regard- sa porte qui n'a rien demander. Il avait bien tenter une fois de s'armer de courage et avait tenté de la franchir mais à peine avait-il mis un pied dans le couloir de l'immeuble qu'il avait été saisi d'une crise de panique. Et pour ne rien arranger, Jace lui avait fait la misère par téléphone pour ne pas avoir -encore- respecté les délais donnés.

Bref, une semaine bien morose sans son bel indonésien.

Sa sonnette retentit, le faisant sursauter. Il voit l'heure et fronce des sourcils. Dix-huit heures. Qui cela pouvait-il bien être ? Un sentiment d'angoisse commence à parcourir ses veines et sa respiration se fait haletante alors qu'il s'avance, incertain vers sa porte. Il se risque en demandant

- Qui est-ce ?

Ce fut la voix étouffer de Magnus qui lui répondit. Avec empressement il lui ouvre et un large sourire mange son visage bien vite remplacé par l'inquiétude.

- Par l'Ange !

Magnus s'avance avec fatigue jusqu'à son Alexander et pose un baiser rapide mais tant rêvé sur les lèvres de son petit ami. Un gémissement de bien être lui échappe avant de tomber dans les bras de ce dernier, à bout de force. Il tente d'articuler quand même.

Au détour des mots / MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant