Au détour des mots / Malec

VIII.

Izzy avait décidé de reprendre sa vie en main en commençant par ne plus se rendre chez sa mère en lui envoyant un simple sms avec "je sais tout, tu ne me contrôlera plus". Très vite son téléphone n'avait de cesse de sonner mais elle n'y a jamais répondu. Elle avait même décidé d'arrêter la fac, incapable de continuer des études qui avaient plus été imposées que voulues. Elle avait appelé son établissement pour stopper son cursus universitaire, prévenu ses quelques amis puis avait retiré sa carte sim et l'avait brisé d'un coup de talon bien placé.

Magnus et Alec l'avaient regardé avec effarement.

- Bah quoi. Vous n'avez jamais regardé de film policier ? Faut toujours la détruire sinon on sait vous retrouver.

Ils avaient simplement hoché de la tête, abasourdi.

Pendant les premiers jours, Alec et Izzy avaient profités pleinement de leur retrouvailles. Ils avaient surtout échangé sur leur vie, leurs passions, les épreuves traversées.

Magnus leur avait laissé une certaine intimité, les laissant se retrouver en famille. Pendant ce temps il prévoyait une surprise de taille pour son compagnon et surveillait de loin la mère Lightwood qui n'avait pour le moment aucune idée d'où se trouvait ses enfants mais qui les cherchait activement. Il allait devoir prendre les devants car il ne voulait aucunement que la génitrice de son compagnon vienne gâcher tous ce que son homme avait su construire avec lui. Et encore moins tous les progrès qu'il avait su faire.

Non, il ne laissera pas cette femme détruire le bonheur d'Alec.

Aujourd'hui après plus d'une semaine sans avoir vu son bel ange, il avait mis en place sa belle surprise. Il avait su en toucher un mot à Isabelle depuis qu'elle avait un nouveau numéro pour que son cher et tendre soit habillé pour l'occasion.

Il était en train de terminer de se préparer pour la soirée à venir. Il avait prévenu les patrons et avait, pour une fois, utilisé sa notoriété et son argent pour que tout se passe bien. Il se regarde une dernière fois dans le miroir et hoche de la tête, satisfait.

Durant le trajet en métro il stresse comme jamais. Était-ce trop tôt ? Allait-il accepter ? Sa jambe tressaute nerveusement. Et s'il se plantait complètement ? Il remit pour la centième fois son col de chemise alors qu'il savait pertinemment qu'il n'avait pas bougé. Quand son arrêt fut annoncé il sursauta et se dépêcha de sortir. Dehors il fait doux, le printemps était à leur porte et il inspire profondément pour se rendre à l'appartement de son petit ami.

C'est nerveusement qu'il sonne, bouquet de fleur à la main. Quand Alec lui ouvre la porte, il cru que sa mâchoire allait se décrocher. Il était... Époustouflant. Ses cheveux ébène toujours en bataille, ses yeux bleus brillant quand ils le virent, une sublime chemise bleu roi avec un pantalon cintré noir contrastait divinement avec sa peau opaline.

- B-bonsoir murmura l'auteur.
- Tu es magnifique.

Une douce rougeur s'épanouit sur les joues de son amant et il ne le trouve qu'encore plus beau et désirable.

- Toi aussi souffla Alec. Mais entre.

Il dépose en un doux baiser ses lèvres sur celles pulpeuses et rosées de son compagnon alors qu'il entrait. Il tendit son bouquet de fleur et une émotion émue traverse les orbes cobalt.

- Elles sont magnifiques...

Il sait, au détour d'une discussion que son cher et tendre aimait les fleurs et avait appris leur language par pure passion. Il s'était alors renseigné lui-même pour pouvoir lui transmettre ce qu'il ressentait pour cet homme si doux et exceptionnel.

- Tu t'en es souvenu...
- Je me souviens toujours quand il s'agit de toi murmura l'éditeur.
- Joie d'aimer, amour éternel, fidélité et... Rendez-vous amoureux ?
- Oui. Notre premier.