III.

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Voilà un mois. Un mois qu'Alexander fait parti de sa vie. Un mois où il a découvert cet homme fabuleux au passé torturé. Un mois où son cœur n'est comblé que lorsqu'il est dans ses bras.

Il avait dès le lendemain des confessions de son bel amant fait des recherches sur ce salopard d'Underhill et avait fini par le retrouver grâce à un ami policier. Ce dernier avait cherché à savoir pourquoi il s'intéressait à ce type mais Magnus ne voulait pas l'impliquer plus que ça. Avec le manuscrit terminé d'Alec, il n'avait pas eu le temps d'aller saluer bien gentiment cet enfoiré. Il comptait le faire aujourd'hui avant d'aller retrouver son ange.

Depuis quelques jours il avait remarqué que son amant zieutait sérieusement sa porte d'entrée et Magnus en avait déduit qu'il voulait affronter sa peur mais ne savait comment s'y prendre. L'éditeur ne se plaignait nullement de passer leur temps ensemble dans l'appartement de l'écrivain mais il comprenait les insécurités de son amant. Alors pour être sûr qu'Alec puisse aller sans crainte dans la rue il se devait de faire le ménage...

- Tu t'en vas déjà ?
- Oui, j'ai une personne à rencontrer.

Inutile de préciser à Jace les tenants et les aboutissants. Ils avaient repris leur relation quand Jace s'était excusé auprès de l'auteur une semaine après la deadline passée. Le blond hocha de la tête et lui souhaita une bonne après midi.

L'homme ne travaillait plus à la supérette où Alec faisait ses courses. Il avait été renvoyé pour harcèlement. Il bossait maintenant sur chantier. Il avait eu l'entreprise par son ami et savait où était leur dernier chantier. Il pressa le pas pour prendre le métro. Inutile d'user d'un véhicule quand on est à New-York. La circulation était si dense que le métro fait que vous arriviez à destination entre une demi heure et une heure avant.

Quand il arriva sur place, il cherche le chef de chantier pour demander à voir Underhill. L'homme d'une quarantaine d'années le fit appeler. Il voit arriver un homme début trentaine d'années, blond, assez grand et un corps assez développé. Objectivement il n'était pas laid et Magnus comprend encore moins pourquoi ce type forçait à ce point.

L'homme le regarde un instant en haussant les sourcils puis lui fit un sourire charmeur. Un long frisson de dégoût le prit. Comment pouvait-il penser un seul instant que l'éditeur était intéressé par un mec pareil. Il ronge son frein, attendant que le maître d'ouvrage s'en aille et les laisses seuls.

- Bonjour fit la voix du blond se voulant suave.

Réprimand un nouveau frisson de dégoût au ton et à la main tendue il choisit de toiser l'homme. Ce dernier semble déstabilisé et demande avec moins d'assurance.

- En quoi puis-je vous aider ?
- Soyons clair. Vous ne me connaissez pas et pour votre propre bien, vous ne chercherez jamais à savoir. En revanche moi je vous connais. Abusez-vous encore d'hommes drogués par vos soins ? Harcelez-vous encore vos collègues ? Pour votre tranquillité et la mienne vous ne vous approcherez plus jamais les quartiers de Manhattan ni de Brooklyn. Peu importe votre lieu de vie, vous allez déménager si vous y êtes. Le mieux serait que vous quittiez tout simplement New-York mais je souhaites garder un œil au cas où vous recommanceriez.

L'homme allait s'offusquer mais Magnus le coupe.

- J'ai des amis dans la police. N'approchez plus jamais d'Alexander où je vous jure sur tout ce que j'ai de plus cher que la mort serait trop douce pour vous. Ceci sera mon seul et unique avertissement.

Sans même le laisser souffler il repart. Il sentait la tension dans sa mâchoire et ses muscles. Il s'était retenu avec une force inouïe de ne pas faire d'idioties. Pour son Alexander. Il a besoin de marcher avant de se rendre à l'appartement de l'écrivain, histoire de relâcher la pression.

Au détour des mots / MalecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant