Sur ce sol granuleux se dessinaient de larges flaques d'eau, piétinées sans pitié par les passants pressés. Chacun se couvrait à sa manière. Manteau trempé au dessus de la tête, capuche imbibée d'eau visée sur le crâne, un sac en guise de parapluie,...
Au milieu de toute cette cohue, une jeune femme se frayait un chemin. Elle portait un masque et une capuche, normal pour les filles de son âge. Ses yeux de chat scrutaient les environ, elle semblait chercher quelqu'un.Elle maudissait la pluie battante, elle qui avait trempé ses bottes de combat jusqu'aux os de ses pieds gelés. Celles-ci produisaient un son fort désagréable à chaque fois qu'elle posait le pied par terre, comme si elle écrasait un rat ou un petit oiseau.
Au fond, elle rêvait de pouvoir écraser ces maudits rats qui grignotaient absolument toute sa nourriture durement gagnée. Mais ce n'était pas de leur faute, ils devaient crever de faim à force.Aux abords d'une ruelle, une ombre capta son attention. Ses yeux saphir se posèrent alors sur le visage d'un homme, acculé. Elle se mit à sourire.
"Pas besoin de te poursuivre à ce que je vois."
Elle sortit de sa poche une petite lame qu'elle déplia d'un geste vif. Son bras métallique crissa sous l'effet des gouttes de pluie. Le quarantenaire en face d'elle commençait à reculer, invoquant la pitié de tous les dieux existants. Il joignait ses mains et les agitait sous le regard féroce de celle qui lui faisait face.
"Je vous promet que je les paierai... s'il vous plaît ne me faites pas de mal, j'ai une famille à nourrir !
- Ils disent tous ça mais n'remboursent jamais rien. Mon chef commence à saturer, tu vois. Tu préfères encore qu'on s'attaque à ta famille ? T'as l'air d'y tenir."
L'homme tomba à genoux et continua de la supplier, agitant ses mains plus vivement.
"Les touchez pas... promettez moi de ne leur faire aucun mal, ils n'ont rien fait... je suis le seul fautif...!"
La jeune femme fit mine de réfléchir. Au fond, elle savait déjà ce qu'elle avait à faire. Elle posa un genoux devant lui, son arme toujours en main.
"Un dernier mot ?
- Je... je suis désolé. Papa vous aime fort les enfants... je t'aime Satomi."
Ses dernières paroles prononcées, il sentit cette lame tirer un trait sur sa vie. Quelques instants plus tard, son corps tomba lourdement sur le sol. La tueuse s'abaissa et ferma ses paupières. Elle rangea la lame tachée de sang dans sa poche. Elle se retourna, il ne fallait pas qu'elle reste plus longtemps dans les parages, quelqu'un allait vite tomber sur le corps.
Elle amena un doigt à son oreille et marmonna:
"Mission terminée chef, j'attends la voiture."
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Voltage
Science FictionChaque jour était pareil. Dollie vivait dans un monde où la criminalité était revenue à la hausse dans un des pays considérés comme étant le plus sûrs au monde: le Japon. Elle travaillait avec les Violents de son quartier et faisait le sale boulot...