Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Une petite heure avait passé et Mya, remise de sa fatigue passagère avait retrouvé sa gaieté et son dynamisme - et aussi l'appétit - et cela grâce à un moment câlin passé avec son époux. C'était ainsi la magie de l'amour ! Elle s'était rendue à son travail dans la matinée comme prévu - Tintin l'avait accompagnée en voiture jusqu'à la mairie comme de coutume.
Sur le chemin du retour, Tintin, toujours accompagné de son chien, s'apprêtait à se rendre dans son appartement pour travailler, mais tandis qu'il conduisait avec à l'arrière son inséparable compagnon à quatre pattes, il lui dit:
_ "Mon brave Milou, je dois rédiger un autre article, mais je n'ai plus de feuilles. Il faut que j'aille à la papèterie du coin pour m'en fournir. Je vais bientôt être à cours de papier."
A l'arrière, le fox terrier aboya l'air de lui dire, enthousiaste🐶: "Eh bien soit ! une petite balade dans le quartier c'est bien aussi ! ça va me dégourdir les pattes !"
🌺🌿🌺🌿🌺
A quelques petit pâtés de maisons de là, se dressait un grand mais vétuste établissement dont les murs étaient abîmés et craquelés par endroits, clôturé par un grand mur tout en béton, austère et dépourvu de couleurs. Ce bâtiment dont la façade ferait penser à une prison où une maison de correction était en fait un orphelinat pour filles et garçons. En effet, sur l'arcade figurait une pancarte où il y était inscrit en lettres capitales: FOYER DES CHERUBINS - ORPHELINAT .
Dans une grande cour semblable à une cour de récréation des enfants étaient en train de s'amuser et de s'ébattre entre eux; les petites filles étaient en train de jouer à la marelle où bien encore à la corde à sauter, les petits garçons eux se livraient plus à des jeux virils comme des petites démonstrations de bagarres, de luttes, mais d'autres plus calmes jouaient tout simplement aux billes. Tous ces enfants pauvrement vêtus étaient tous pratiquement noirs de peau, certains avaient les cheveux crépus, d'autres frisés, et de très rares les avaient ondulés. La majorité des bambins dans cette cour étaient âgés entre trois et dix ans. Certains étaient grands, d'autres plus menus et chétifs, d'autres encore étaient assez robustes et bien portants.
Sous la surveillance d'un frère religieux tout vêtu d'une longue robe de bure marron et le regard froid et austère qui faisait les cents pas dans la cour, les enfants étaient donc en train de jouer. Ce frère religieux au regard plutôt dur et rigoriste, il s'appelait Pedro. Il était un homme très grand et fin et paraissait assez jeune; néanmoins, parmi les frères qui dirigeaient ce foyer qui étaient de nature assez rogue, ce frère était le plus dur de tous et d'ailleurs il faisait souvent peur à tous les enfants avec ses corrections plutôt draconiennes il effrayait tous les enfants... tous sauf l'un d'entre eux...
...Tandis que le frère Pedro se tenait là à faire une grande ronde dans l'aire de jeux en surveillant les marmots, l'un des enfants un peu isolé de tous et seul dans son coin, se tenait là, accroupi à tailler habilement des petites fléchettes avec des copeaux de bois qu'il avait trouvé. C'était un petit garçon mince, de petite taille, les cheveux crépus et rasés sur sa petite tête ronde. Il était noir de peau et de grands yeux à la couleur noisette brillants scintillaient sur son visage. Il avait de très beaux traits. Tout en faisant son petit travail manuel, il tenait une cigarette du coin de la bouche. Il s'appelait Karim Rakoto et comme les enfants de cet orphelinat, il n'avait plus de parents. Il était à peine âgé de huit ans. Néanmoins, il était le seul à se trouver isolé des autres filles et garçons, il était le seul à se livrer à des jeux solitaires.
