Le temps coula doucement et deux mois passèrent. Pendant que Karim avait la joie et le bonheur de se savoir faire partie d'une nouvelle petite famille et que la joie était à son comble, à la Réunion, dans les sombres corridors d'un cachot, quatre hommes se tenaient là, assis sur leurs couchettes et se parlaient entre eux... La colère, le désespoir et surtout la haine se dessinaient sur leurs visages. Déjà en tenue de prisonniers et donc, démunis de leurs vêtements, ils étaient en train de parler entre eux. Douglas, le plus atrabilaire de tous, était en train de broncher à Ignace :
_ « Cette fois boss, vous ne pourrez pas dire qu'on s'en sortira ! cette fois vous êtes grillés, et nous avec vous. »
_ « Quand je pense que ces deux idiots de Steve et Jérôme sont en liberté ainsi que ce sale con de Tae, moi ça me rend malade. » grogna Gibbon.
_ « Ouais ! non seulement Kim il s'est éclaté avec la p'tite Malgache mais en plus il est en liberté aussi ! ça me fout mal à moi aussi ! » grommela Douglas.
_ « Oui, ce traite s'est bien moqué de nous. Ce crétin n'a même pas de reconnaissance pour Ignace qui lui a payé un an d'études de médecine ! » ajouta Tom, tout aussi ténébreux.
Mais Ignace se leva et leur rouspéta :
_ « C'est fini, oui ? vous ne pouvez pas arrêter de vous plaindre ?! c'est moi le gros perdant dans toute l'histoire et c'est vous qui vous plaignez ! je vous signale que moi j'ai tout perdu ! mon statut de notaire ! mon statut de propriétaire de l'auberge des Fougères, ma mine de diamants et en plus, je n'ai pas eu la satisfaction de voir cette prostituée mourir de chagrin ! parce que je n'ai pas pu buter la fouine !... »
Et, d'un air plus sombre, il fit une petite ronde et ajouta d'un air encore plus sombre :
_ « ...En plus cette fois, je ne disposerai d'aucun moyen pour m'évader... je n'ai plus de sauf-conduit... plus de piston... plus rien... cette fois je suis bel et bien coincé et ça sera pour pas mal d'années... je dois me rendre à l'évidence... je ne peux pas tout obtenir rien qu'avec le fric... le fric ça sauve, mais pas éternellement. »
Mais soudain, tandis qu'il ruminait ces sombres pensées en bougonnant, une porte s'ouvrit brusquement au loin dans le long corridor suivi de bruits de pas. Les quatre hommes, l'oreille en alerte, cessèrent de parler et levèrent vite la tête : les bruits de pas se rapprochaient de leur cellule. Un gardien en uniforme bleu et noir apparut juste devant les barreaux et, se mettant à déverrouiller le solide portique, il s'adressa à Ignace d'une voix rogue :
_ « Monsieur Payet, venez avec moi... vous avez de la visite. »
Ignace obéit aussitôt et le suivit. Après quoi, le garde referma brutalement le portail en prenant soin de bien le verrouiller. En voyant ainsi Ignace se mettre à suivre le gardien, les trois autres prisonniers s'approchèrent du grillage en le saisissant à pleines mains, comme envieux. En effet, Douglas, tout en tenant le grillage, ne put s'empêcher de se lamenter en suivant Ignace du regard :
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🌺(ᴛᴏᴍᴇ 2) ᴛɪɴᴛɪɴ ᴇᴛ ʟᴇꜱ ꜰᴀɴᴛᴏᴍᴇꜱ ᴅᴜ ᴘᴀꜱꜱᴇ (⚠️-16 ᴀɴꜱ⚠️)
FanfictionTintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...