Les heures tournèrent doucement et déjà le soir tombait sur cette journée difficile et éprouvante à cause des aurevoirs de ce matin à l'orphelinat. Si d'un côté notre jeune reporter s'était peu à peu remit de sa douleur et qu'à présent il s'apprêtait à prendre le bateau aux côtés de son épouse, et donc qu'il se tenait prêt à embarquer avec elle pour leur lune de miel sur le port de Toamasina après un petit trajet d'une heure en avion depuis Tananarive, du côté de la capitale justement, Karim lui était au plus mal.
Après cette douloureuse séparation avec Tintin, l'enfant, ayant vécu cela comme une seconde perte – après la perte de son père – n'avait rien pu avaler de la journée, pas même de l'eau. Il avait passé une bonne partie de la journée seul dans son coin sans parler à personne, renfermé... Et pourtant, tout l'orphelinat s'était montré plus que gentil avec lui ce jour-là ! frère Pedro ne l'avait plus réprimandé une seule fois, le frère Carlos avait préparé exprès quelques pâtisseries dans l'espoir de le consoler un peu... La directrice lui avait même proposé une cigarette ! ne serait-ce que pour anesthésier un peu le désespoir de ce petit... Mais la souffrance de ce gamin avait été si puissante qu'une cigarette ne l'avait même pas soulagé ! Non, Karim n'avait même pas arraché la moindre bouffée sur la cibiche ! quant à ses petits camarades – entre autre Benji et aussi Soafara – ils étaient restés à ses côtés toute une partie de l'après-midi près de lui pour essayer de le soutenir... mais rien à faire... Karim était presque tombé malade tant il s'était senti triste... triste à en mourir... puis depuis cette fin d'après-midi, l'enfant s'était mis à pleurer amèrement...et jusqu'à ce soir il pleurait...Jamais l'enfant n'avait pleuré autant de sa vie depuis le décès de son papa...
...Et il pleurait encore et toujours... L'ambiance de l'orphelinat était désormais depuis cette fin d'après-midi rythmée entre périodes de crises de larmes, voir crises de nerfs et accalmies éphémères...
Désarmée devant cet enfant qui se laissait presque mourir de chagrin, la directrice avait du faire appel à un médecin dans la soirée. Tout en patientant aux côtés des autres religieux l'arrivée du docteur, elle était là à faire les cents pas dans la cour, en train de fumer nerveusement une cibiche. D'où elle se trouvait, elle pouvait entendre les inlassables pleurs de l'enfant et aussi ses plaintes, comme si qu'il était à l'agonie, et le refrain en Malgache qui revenait souvent était : 🐊« Tintin ne pars pas... je veux que tu reste... je veux pas que tu pars... pars pas... pitié... ».
Le petit Karim se trouvait dans l'infirmerie, frère Lazare et frère Arthur l'y avaient transporté. Mais ses deux petits camarades Benji et Soafara se trouvaient à ses côtés, lui tenant compagnie. Ils semblaient très moroses, presque autant que tous les autres petits enfants. Ces derniers tristement postés derrière les fenêtres, assistaient au spectacle, impuissants et silencieux.
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🌺(ᴛᴏᴍᴇ 2) ᴛɪɴᴛɪɴ ᴇᴛ ʟᴇꜱ ꜰᴀɴᴛᴏᴍᴇꜱ ᴅᴜ ᴘᴀꜱꜱᴇ (⚠️-16 ᴀɴꜱ⚠️)
FanfictionTintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...