Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Pendant ce temps, comme il ne faisait pas beau dehors, du côté du pensionnat à quelques pates de maisons de la mairie, les pensionnaires se trouvaient à l'étage dans le dortoir. C'était l'heure de la sieste pour ces petits bambins qui venaient tous de déjeuner il y avait une petite heure de cela... Sieste sauf bien sûr pour les enfants du rez-de-chaussée qui avaient droit à un cours particulier avec Tintin qui assurait le rattrapage scolaire à ceux et celles qui avaient le plus de difficultés.
Bien que Karim était responsable de l'armoire de la classe, pour les cours de rattrapage exceptionnellement les après-midis, Tintin lui avait dit de se reposer comme les autres et qu'il se chargerait lui-même du matériel – étant donné qu'il faisait cours à très peu de bambins – il se trouvait donc dans le petit dortoir avec les autres pensionnaires. Cependant, il ne dormait pas. Il n'y arrivait pas... était-ce le mauvais temps qui l'empêchait ainsi de faire la sieste ? Non évidemment, le mauvais temps, et même le temps de cyclone, cela il y était habitué... Ce qui le chiffonnait était le manque de cigarette... Oui, il se trouvait en manque, lui qui avait toujours pour vilaine habitude de fumer. Il avait arrêté depuis une semaine, encouragé par ses nouvelles responsabilités et le travail qu'il faisait, à présent il commençait à ressentir la désagréable sensation de manque.
Cependant, si la majorité des petits bambins dormaient profondément, bercés par l'intempérie, il n'était pas le seul à ne pas parvenir à dormir. Benji qui se trouvait à l'autre bout du dortoir ne dormait pas non plus ; il était là, seul à s'ennuyer sur son lit, mais lui était surtout rongé par la colère et la jalousie vis-à-vis de Karim. Comme il s'enquiquinait, il ne trouva rien de mieux à faire qu'à essayer de le provoquer, et ce, de manière ironique :
🐊_« Dis-donc, le petit chouchou préféré du prof, tu ne dors pas ? tu n'as pas sommeil ?...»
Mais Karim, déjà pas disposé à recevoir des insultes où des paroles méchantes, ne lui répondit rien et, après l'avoir regardé, il riva son regard devant lui, nerveux. A cette parole prononcée de manière forte et pimentée de satire, quelques petites fillettes bougèrent légèrement dans leurs petits lits et s'agitèrent en poussant de petits gémissements d'ennui, perturbées dans leur sommeil jusque là doux et paisible.
Cependant, le jeune Benji, n'attendant qu'à le provoquer, se leva de son lit, et se dirigeant lentement vers celui de Karim, il devina, sardonique :
🐊_ « ...Je vois... monsieur le chouchou est jaloux parce qu'il n'est pas à l'étage du dessous avec les autres élèves ? »
Mais Karim, sentant la colère bouillonner en lui, le menaça d'une voix basse, sans le regarder :
🐊_ « La ferme Benji ! tu vas réveiller tous les autres enfants qui dorment ! »
Mais le petit garnement qui ne demandait qu'à le provoquer, s'approcha encore de lui, et, tandis qu'autour d'eux déjà, quelques enfants s'éveillaient doucement, abasourdis et extirpés de leur sommeil par ce remue-ménage dans le dortoir, il ne recula devant rien et se moqua de Karim en souriant, ironique :
