Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Au bout de quelques minutes, elle débarqua avec les invités et les deux valises dans une chambre : c'était une jolie petite pièce fort simple qui ne respirait pas le grand luxe mais qui était très charmante... la même pièce où Mya s'y était reposée et y avait fait une courte sieste la toute dernière fois après leurs péripéties il y avait deux mois de cela. C'était une chambre dont les murs colorés de rose pâle étaient faits de simples cloisons en bois et en contreplaqué et dont le toit était en feuille de tôle ; le parquet préalablement ciré était rouge et légèrement bosselé et gondolé par endroits. Il y avait un grand lit recouvert d'une sorte de couverture qui ressemblait à un tapis mendiant très coloré, cousu à la main à partir de plusieurs chutes de tissus différents de manière géométriques et hexagonales et un grand voile moustiquaire le recouvrait. A la tête du lit, il y avait une fenêtre sans vitre, ouverte aux quatre vents, laissant balloter de grands et larges tissus colorés qui faisaient office de rideaux. Puis il y avait une petite table de nuit juste à côté, une lampe à pétrole, et évidemment une petite table et une grande armoire sombre.
La paysanne posa lourdement les deux malles juste devant le lit et leur dit, quelque peu essoufflée :
_ « Voilà... votre chambre là... y en a tout sa qui faut... j'ai changé les draps et les couvertures hier soir pour vous deux... Si au cas vous avez froid la nuit, y a en encore des couvertures dans l'armoire là. »
Milou en voyant la jolie petite chambre, ne put s'empêcher de pousser un petit couinement de satisfaction, l'air de dire🐶 : « Waouh ! Un joli petit nid douillet d'amour ! mon maître et Mya ont de la chance ! ». Mais Tintin, quelque peu embarrassé de la situation grave qui affectait leur petite famille, s'avança vivement vers elle et, lui saisissant doucement les mains, il lui dit, inquiet :
_ « Tiphaine, ça nous touche énormément tout ce que vous faîtes pour nous, vous et votre mari, vraiment, mais peut-être que nous tombons au très mauvais moment. Peut-être qu'il serait bon que Mya et moi dormions dans un hôtel, non ? ... »
Tiphaine s'affligea du regard en baissant doucement les yeux. Il poursuivit, triste et embarrassé à la fois :
_ « ...Mya et moi ignorons que l'un de vos fils avait de graves soucis de couple et qu'il était chez vous, si nous avions su, nous ne vous aurions pas dérangé, peut-être qu'il serait plus sage que Mya et moi revenons à un moment plus calme, quand la situation avec votre fils sera plus apaisée et... »
Mais la paysanne lui serra fortement les mains et, retrouvant un petit sourire stoïque, elle dédramatisa :
_ « Ah ! non ! affole pas, marmaille ! affole pas...vous dérangez pas zot deux ! au contraire ! à Ti'Robert et à moi, ça nous fait beaucoup plaisir que vous êtes là... ça va nous faire retrouver le sourire, mette un peu de joie dans notre case... »
Et, d'un air plus affligé et scrupuleux, elle baissa les yeux et poursuivit :
_ « ...C'est moi que l'est désolée mes p'tits marmailles... »
