Tintin vient de s'installer à Madagascar et il y a épousé Mya, la femme de ses rêves dont il est éperdument amoureux. Par la même occasion, tandis qu' il exerce sa profession de journaliste en souhaitant faire un reportage sur le pays, il va, par un...
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Chez eux justement, dans ce petit village calme plongé dans la clarté tamisée de ce début de soirée qui tombait – dans ce calme petit hameau qui portait encore la trace de l'enlèvement de Mya – une sonnerie de téléphone se mit à retentir fortement dans une petite case en bois sous tôle. Cette maison dont les portes étaient ouvertes aux quatre vents étaient éclairée à la lueur d'une lampe à pétrole.
Dans le petit salon, Tiphaine se trouvait assise dans son fauteuil relax; elle semblait justement attendre ce fameux coup de fil de la police avec son époux ; leur fils Jam se trouvait tout près d'eux ; les autres enfants de ce couple étaient là... Mais pas que ! tous leurs petits enfants étaient également là.
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A cette sonnerie stressante, la fermière se leva précipitamment de son siège et accourut vers le combiné, tandis que Robert et tous les autres demeurèrent debout tous réunis dans la pièce. La paysanne avait ôté son tablier ainsi que son foulard, laissant découvrir ses cheveux crépus courts et noirs légèrement grisonnants. Elle décrocha enfin, alarmée et angoissée :
_ « Allô ?... Oui... Oui c'est Tiphaine Dalleau... lo madame de Robert Dalleau...Comment ?... »
Et là tout à coup, son visage se raviva de plus de gravité :
_ « ...Comment ? Vous avez pas retrouvé la ti'fille ?... »
Ici, tous virent le visage de Tiphaine s'affaisser d'affliction et se décomposer de déception. Ti'Robert comprit alors que les résultats n'avaient pas abouti ! la fermière, debout devant le téléphone, semblant très affectée, sortit son vieux mouchoir de la poche de sa robe et commença à se tamponner le nez, car déjà de nouvelles grosses larmes s'invitaient dans ses yeux noirs. Ti'Robert s'avança vivement vers elle et saisit le petit écouteur qu'il colla sur son oreille, inquiet. Jam, triste à présent, tout comme ses frères et sœurs entendit sa mère parler, la voix gondolée d'émotion :
_ « ... Hein ? Comment que ça un mauvaise blague ?... Lé pas vrai ! on vous a dit à vous la vérité !... »
Et, effondrée, elle s'énerva :
_ « ...Mais monsieur le policier, on vous a jamais menti !... Nous la dit à vous toute lo vérité ! ... Lo petite fille l'a vraiment été enlevée !...Tintin la artrouvé un tampon coroforme dans le chemin !... Et puis moi j'ai entendu lo petite fille l'a crié l'assassin je vous dit !... »
