Réveils Étonnants

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Il faisait chaud. Si chaud. Même se tourner et se retourner dans le lit ne l'aidait en rien. Le lit était toujours aussi chaud. Ou bien c'était lui ? Il retira la couverture. Froid. Pourquoi n'arrivait-il pas à réguler la température de son corps sans passer d'un extrême à l'autre ? Des images assaillaient ses yeux, dansaient sous ses paupières clauses. Ses sourcils était froncés et une goutte de sueur perlait son front.

Il entendait des cris, des voix le suppliant de leurs venir en aide. Et il entendait une autre voix lui dire de le faire. Son corps tremblait. Ce n'était pas de froid cette fois-ci mais de peur et d'angoisse. La voix sifflante du seigneur des ténèbres résonnait dans sa tête, lui ordonnant de les torturer. Il tentait de lutter contre ses vieux démons mais dans ses cauchemars, il n'était plus maître de rien. Il se contentait de subir la pression et l'angoisse. Il finissait même pas obéir. Et, alors qu'il avait fait serment de venir en aide aux autres, de les soigner et de panser toutes leurs blessures, il les tuer.

C'est là qu'il se réveilla en sursaut, transpirant et le souffle haché. C'était toujours à ce moment-là qu'il se réveillait enfin et sortait de cette horreur.

Il prit un moment pour chasser les images qui hantaient encore son esprit et calmer sa respiration, puis il se dirigea vers la salle de bain. Il passa sous le jet d'eau glacée et soupira d'aise. Non, il ne trouvait pas agréable d'être inondé d'eau froide. Mais, c'était le seul moyen de retrouver ses esprits. Et, ça, c'était agréable.

Tout en se séchant, il prit un moment pour se regarder dans le miroir. Cela lui arrivait de temps à autre, quand il ne se sentait pas bien, quand il se sentait coupable.
Il se regardait alors et voyait toutes les cicatrices qui barraient son corps de leurs traces profondes ou non. Le Sectumsempra de l'élu en avait laisser les plus grosses. Certaines de la bataille le couvrait çà et là. Il ne les détestait pas. Bien au contraire. Quand il les voyait, il voyait l'homme qu'il était. L'homme qu'il était devenu. Ces cicatrices appartenaient à un jeune homme matrixé par la vie et endoctriné par une éducation malsaine et discriminante.

Aujourd'hui, il s'appelait toujours Drago Malefoy mais il avait fait serment de sauver et soigner tout ceux qu'il pourrait. Il soupira. Peut-être un jour arriverait-il définitivement à tourner la page sur son passé et pourrait-il être heureux.

Se rendant compte de l'heure avancée qu'il était, il n'eut même pas envie de retourner se coucher. Il se dirigea vers la cuisine et se servit un Irish coffee bien corsé. Il allait le porter à sa bouche quand une sensation accablante de mal-être parcourut tout son corps. Il en lâcha même sa tasse qui se brisa et renversa son contenant sur le sol.

- Hermione... murmura-t-il.

Ni une ni deux, il s'empressa d'enfiler le premier pantalon qu'il trouva ainsi qu'un t-shirt et transplana devant l'appartement de la jeune femme. Aucun bruit ne lui parvenait. En temps normal, cela ne l'aurait pas alerté. Mais aujourd'hui, quelque chose clochait. Il ne savait pas pourquoi mais il le savait. Elle n'allait pas bien.

Il frappa à la porte, attendit quelques secondes, espérant qu'elle allait venir lui ouvrir bien gentiment mais elle ne vint pas. Il n'essaya pas une nouvelle fois. Il savait, il sentait, que c'était inutile. Il lança un sortilège à la porte qui explosa. Un simple Alohomora n'aurait jamais suffit. Il s'agissait de l'appartement de Hermione Granger, pas de celui de n'importe qui.

Il courut jusque dans sa chambre. Personne. La salle de bain ? Personne non plus. Elle n'habitait pas dans un palace, alors où était-elle ? Il revint dans le salon et regarda mieux. Dans la précipitation, il n'avait même pas pris la peine d'allumer la lumière. C'est lorsqu'il le fit qu'il vit la main de Hermione, par terre, devant le canapé. Il fit le tour de celui-ci à grandes enjambées et la rejoignit.

En un coup de baguetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant