Ce qu'on aurait fait

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Drago se dirigeait vers le bureau de la Ministre. Elle avait repris le travail depuis quelques jours. Il ne l'avait pas revu depuis la soirée de Pansy. Il avait failli succomber à la tentation. Sa mâchoire se crispa. Depuis quand avait-il envie d'elle ? Il semblerait que ce jour là, les barrières soient tombées. D'abord physiquement lorsqu'il était allé chez elle et, enfin, la barrière des mots. Ils s'étaient parlés avec gentillesse et sans filtre.

Il toqua à la porte et Pansy l'invita à entrer. Lorsque celle-ci le vit, elle coula un regard à Hermione qui lui demanda de les laisser.

- Assieds-toi, s'il te plait.

Il fut surpris mais s'assit tout de même sur la chaise face à elle.

- Je t'ai fait venir pour te parler de ton père. On a trouvé une famille chez qui il pourra faire sa mise à l'épreuve. Ils habitent à Southampton. Une petite famille très sympathique, pleine de valeurs mais, je suis certaine qu'ils ont du caractère. Il en faut pour supporter ton père... Je les ai rencontrés hier, ils sont maintenant dans la confidence. Ils connaissent le monde des sorciers et l'histoire de ton père. Ils ont étonnement bien réagis. Ils l'accueilleront dans une semaine. Je vais le lui annoncer par courrier et amorcer la procédure que j'ai établis. Je le verrais le jour de son installation chez eux. Je ne ferais pas de communiqué de presse, pour éviter une trop grande réaction de la population. Je ne veux pas que cela devienne inconfortable pour ta mère et toi - bien que je ne me fasse aucun soucis quant à ta capacité à envoyer paître les curieux. Bien. Je pense que c'est tout.

Il ne dit rien, se contentant de l'observer alors qu'elle semblait attendre une réaction de sa part. Elle était assise sur le bord de son bureau. Elle portait un pantalon en satin beige qui la mettait remarquablement en valeur. Sa poitrine, elle, était mise en avant par un petit chemisier bleu pâle, légèrement entrouvert. Ses cheveux lâchés et sa bouche rose... Cette femme était vraiment magnifique. Il n'arrivait pas à penser à autre chose. Pourquoi était-il là déjà ? Ah oui... Son père et le projet de Granger. Il soupira. Pourquoi son paternel venait-il gâcher un si joli tableau ? Il finit par secouer la tête.

- Tu devrais faire un communiqué de presse.

- Non, je t'ai dis que -

- Et moi je peux t'assurer que tout fini par se savoir. Je suis sûr que tout Azkaban est déjà au courant. Prisonniers et gardiens confondus. Une nouvelle comme ça fait parler d'elle. Surtout quand elle touche le mangemort vivant le plus célèbre. Et, si cela vient à se savoir au-delà des murs de la prison, les journalistes s'empareront de la nouvelle. Et, tu sais ce qu'ils diront ?

- Que je leur ai caché.

- Oui. Et la confiance baissera. Tu es une personne intelligente et une bonne Ministre. Il est vrai que j'aurais préféré voir mon père pourrir en prison mais, je ne doute pas du bien fondé de ton initiative. Et, si tu vas au devant, que tu leur explique, ils ne pourront pas inventer des théories plus fumeuses les unes que les autres.

Peut-être avait-il raison. Sûrement d'ailleurs. Elle avait déjà expérimenté les journalistes. Rita Skeeter était indéniablement la pire. Elle soupira. Il fallait qu'elle prépare son discours.

- Ne t'inquiètes pas pour ma mère, Granger. C'est elle qui m'a appris à remballer les journalistes. Toutefois, je n'ai pas sa classe.

Elle sourit. Malefoy mère et fils semblaient proches. Elle les voyait toujours venir ensemble au bal annuel du Ministère. Narcissa avait été publiquement remerciée par Harry Potter pour effacer toute trace de complicité avec le mage noir.

- Je te remercie. Tu as raison. Je te ferais lire le discours avant la conférence. Je ne voudrais pas dire quelque chose qui pourrait vous mettre mal à l'aise.

En un coup de baguetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant