Chapitre 9 : Rencontre et jalousie.

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Lundi 6 Août 1668

Versailles est en liesse. La reine vient de donner un nouvel héritier à la couronne. Le palais est toute la France, elle le pense bien fêter la venue de ce petit être autant qu'il n'est possible de le faire. La brune n'aurait jamais pu imaginer qu'une naissance soit autant fêtée pour autant, elle se demande si tel aurait été le cas pour une petite fille. Elle ne le saura pas pour le moment.

Céleste était dans une situation bien spéciale. Les discutions avec la reine n'existe plus vraiment depuis, qu'à cause de Louis leur relation est avoué au grand jour. Céleste n'avait pas voulu que cela se sache que Louis fasse d'elle sa favorite en titre, mais comme toujours elle n'avait pas eu son mot à dire et pour que je cite « être sur ma chère que personne n'ose se déclarer à vous, vous êtes mienne. » Et même si elle n'avait pas le droit d'être jalouse savoir qu'il était auprès de son épouse, qu'il avait été là pour la naissance, qu'il avait dormi avec elle les nuits avant l'accouchement imminent lui avait fait un mal de chien.

La jeune femme avait donné le change en ayant l'air ravi de la naissance, mais elle ne l'était pas et crevée de jalousie. Pendant le long accouchement de la reine, la jeune femme avait pris part de rassurer le petit Dauphin bien inquiet des cris de sa mère. S'éclipsant de la petite fête elle passe devant la nursery et ne peut s'empêcher de s'arrêter. Foutu amour des enfants... Elle fut alors apostrophée par la nourrice.

- « Mademoiselle Céleste, voulez-vous bien prendre le relais le temps que j'aille chercher mon nécessaire ? »

- « Oui oui, bien sûr Alice allez-y. »

Elle sourit à la nourrice qu'elle connaissait bien, car elle nourrissait également la petite Marie-Thérèse. La brune entre dans la chambre assez sommaire, il faut avouer, mais le berceau royal à baldaquin ne perd pas en faste. Elle découvre alors le nouveau-né qui n'a même pas encore une journée de vie gigotant.

- « Bonjour mon tout petit... Bonjour petit prince. »

Céleste ne peut s'empêcher d'avoir le sourire aux lèvres face au poupon. Elle vérifie que personne n'est là et elle le prend contre elle.

- « Dis donc tu n'es pas si petit que chacun se plaît à le dire. Tu es bien portant mon chéri. » Elle approche le chérubin et embrasse son front « Je te souhaite une si belle vie Phillipe-Charles.. »

Elle berce et lui murmure tout un tas de promesse et de fait sur ce que pourrait être sa vie future, sur sa famille, sa chance d'être un petit prince de France.

- « Ce que j'aimerais pouvoir vous aussi vous faire d'aussi belles promesses d'avenir Céleste, vous savez. »

Elle se retourne surprise ayant sans même voulu resserré le bébé contre sa poitrine. Elle se fend d'une révérence face à Louis, comme à son habitude éblouissant avec les dorures de sa veste et son sourire éblouissant depuis la naissance.

- « Mon roi, toutes mes félicitations pour ce petit dauphin qui est magnifique. Vraiment magnifique. » Elle le couve d'un regard maternel caressant sa joue rebondi.

- « Merci. Ce que j'aimerais qu'il soit à nous cet enfant. Qu'il soit né d'amour et pas du devoir... »

- « Ne dites pas cela... Ne me brisez pas le cœur. » Elle soupire un peu. « Nous savons bien que vous aimez vos enfants, vous ne donneriez pas d'aussi belles festivités juste pour donner le change. Ne mentez pas, pas à moi. ».

Le roi de France s'approche alors sachant bien que les enfants sont un sujet très sérieux pour sa favorite. Et il veut rectifier le change. Il veut des enfants de Céleste, il n'a jamais autant désiré avoir des enfants juste par amour et non pas par devoir. Il se met contre elle et regarde son dernier-né.

Quand le Soleil rencontre son étoileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant