The Wicked Wolf - Maximilian (T3) [MxM]

Chapitre 10 : l'amant brisé 🔞

Ma vie était parfaite – ce fut la réflexion que je m'étais fait un beau matin, à moitié endormi dans le lit de Will, son corps si attirant totalement nu contre le mien. Je sentais son souffle régulier contre ma nuque, la chaleur dégagée par son corps – et l'odeur divine de mon gel douche préféré qu'il « m'empruntait » tout le temps.

Un mince filet du soleil radieux qu'il y avait dehors passait à travers les lourds rideaux que je n'avais pas refermés assez la veille. Will allait me faire la réflexion – parfois, son degré de perfectionnisme frôlait l'obsession, ce qui était légèrement pesant par moment.

Enfin, peut-être qu'il serait trop crevé pour remarquer ? J'avais de l'espoir. Mais une partie de moi voudrait qu'il me fasse cette réflexion, à laquelle je pourrais allègrement répondre « tu n'as qu'à être là pour le fermer toi-même ».

Cela faisait un an et demi que Will et moi vivions ensemble. Un an qu'on s'était mis en couple. Six mois que je commençais à en avoir marre qu'il passe ses soirées dehors. Dit comme ça, ça paraissait égoïste... mais ça ne l'était pas tant que ça quand on se rendait compte qu'il passait cinq soirées par semaine hors de l'appartement.

Pour faire quoi ? Mystère. C'était aussi ça qui m'agaçait, qu'il ne me dise rien. « Je suis avec mon père », « je suis avec ma mère », « j'ai des choses personnelles à faire » étant ses excuses préférées. Être mis de côté comme ça ne me plaisait pas...

Cependant, à force de lui demander des comptes, ce qu'il fichait, où et avec qui... bien, il ne me prévenait plus par message et ne décrochait plus son téléphone quand j'appelais. Autre sujet d'agacement récurrent, d'ailleurs.

Je n'avais pas le moindre soupçon qu'il soit un Surnaturel et qu'il ait des obligations plus importantes que mes caprices de petit-ami en mal d'attention. Et lui n'avait pas l'air de vouloir partager ces informations avec moi.

Enfin, je lui faisais des reproches, mais... j'avais aussi mes petits secrets – qui n'en étaient pas finalement. Ma Lycanthropie, ma Défaillance, en tête de liste. Will insistait de plus en plus pour que je le présente « officiellement » à mon père et mon frère. Officieusement, ils se connaissaient – bien que je ne le sache pas – mais pas comme étant mon petit-ami.

Je n'étais pas du tout prêt à faire mon coming-out. J'étais sûr que comme tout ce que j'avais été et avait accompli jusqu'alors, ce ne serait qu'une nouvelle source de déception pour mon père. Voire pire. Je n'étais pas capable d'encaisser ça. Pas maintenant, sans doute jamais.

Donc j'essayais de le tenir à l'écart de ce bazar, comme lui essayait de me préserver de ses propres problèmes avec sa famille.

La communication n'était pas notre fort, définitivement.

William bougea légèrement la tête, sa main remontant sur mon épaule, tandis qu'il déposait un baiser fiévreux sur ma clavicule. Des papillons volèrent dans mon estomac, et mon anatomie sud se réveilla soudainement. Will savait comment m'émoustiller en peu de temps – ou alors j'étais particulièrement sensible à ses mains et ses lèvres.

– On sort bruncher après, susurra-t-il à mon oreille, et en attendant... qu'est-ce que tu dirais si je me fais pardonner d'avoir annulé hier soir.

Un orage de colère menaça de se réveiller en moi, que j'avais chassé vite fait pour profiter de ce moment intime. Les examens approchaient, nous allions beaucoup réviser dans peu de temps... donc moins de temps à traînasser au lit pour ce genre de chose.

Will savait exactement où toucher, où caresser, où mordre, où lécher, pour me rendre totalement fou de désir... il faisait attention à ce que je prenne mon pied, plantait ses iris dans les miens dès que possible, baladait ses mains sur mon corps à la moindre occasion. Puis il ne me repoussait jamais quand, une fois passée la fièvre, je me collais à lui pour un moment plus tendre.