Lettres à mon ex

Essai: Parce que je t'aime

Peut-être un jour aurai-je la chance, ou peut-être pas, de te dire tout cela en face. Pour l'instant, je préfère mettre mes sentiments par écrit, car même si cela peut ne pas sembler évident, les plaies sont encore bien là.

C'était en février 2019. Bien que je te suivais déjà sur les réseaux sociaux en tant que fan de basket, c'est à cette date que nos chemins se sont réellement croisés. Je dis "c'était mon sport préféré" au passé, car même de ce sport, tu as réussi à me dégoûter.

Au départ, tu semblais être un gars bien. Une impression trompeuse.

Un homme bien n'aurait jamais infligé la douleur que tu m'as fait endurer. Cependant, je me suis résignée, aveuglée par l'amour que je te porte.

Un homme bien n'aurait pas fait une plaisanterie de mauvais goût en prétendant, après que je lui ai avoué mon amour, qu'il ne me parlait que par défi, me bloquant de tous côtés pour rendre sa blague crédible. J'ai laissé passer, étouffant ma douleur car je t'aimais.

Un homme bien ne m'aurait pas fait sentir en compétition constante avec son ex ou même avec une prétendue "amie" qui s'est rapprochée de moi pour être plus près de toi. J'ai mis fin à cette amitié, mais avec notre relation, j'ai laissé couler, car je t'aime.

Un homme bien n'aurait jamais créé un faux compte sur un site de rencontres pour me faire croire à une infidélité, prétendant que c'était une blague. Lorsque j'ai découvert la supercherie, tu as inversé la situation, insinuant que je tirais des conclusions hâtives. Cette fois, je n'ai pas accepté. J'ai mis fin à deux ans de relation. Un an plus tard, tu es revenu, prétendant avoir changé. Aveuglée par l'amour, j'ai laissé couler une fois de plus.

Aujourd'hui, je regrette d'avoir offert une nouvelle chance. Les avertissements de ceux qui te connaissaient mieux auraient dû résonner en moi, mais ma ténacité a prévalu. Ils avaient raison, et je me suis trompée.

Trois jours après ton anniversaire, je t'ai demandé à quel point tu étais heureux de nos retrouvailles. Tu n'as jamais ouvert le message, ignorant mes sentiments. J'ai attendu pendant des jours, m'inquiétant, avant que les rumeurs ne parviennent jusqu'à moi.

En réalité, tu m'as ghostée.

Tu n'as pas eu le courage de me dire que tu ne me voulais plus dans ta vie.

Tu m'as trompée depuis le début, et je m'en veux pour ma naïveté.

J'ai fondu en larmes en lisant un témoignage similaire sur Twitter. J'ai pleuré pendant des semaines, priant Allah pour apaiser la haine qui avait grandit en moi.

Sais-tu à quel point tu m'as détruite? À quel point j'ai perdu confiance en moi et en autrui? Tu connaissais ma vie, mes souffrances, mes peurs. Tu avais promis d'être mon soutien, mais tu as découpé mon cœur déjà fragilisé en fines tranches.

Mes amies me disent de te bloquer, de supprimer tout souvenir de toi. Mais je ne trouverai jamais la paix. Je resterai dans le doute, sans excuses ni explications.

J'espère que tu regretteras un jour ce que tu m'as fait endurer. Mon cœur n'existe plus à cause de toi, mais cette fois, je ne laisserai pas couler, car j'ai trouvé la force de penser avec ma tête. En avril 2022, je t'aime toujours, mais désormais, mon cœur appartient à moi-même.