6/ peine...

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Il ne l'avait pas revu, depuis deux semaines. Il avait été pris par les interventions et était lui-même surpris.















Même sa fille avait pu lui rendre visite, bien entendu accompagné du papa poule. Le bicolore s'était porté volontaire mais il n'avait pas vraiment eut à négocier, elle l'avait déjà choisi dès qu'Izuku s'était excusé de ne pas pouvoir l'accompagner.

Il avait réfléchi, et avait jeté toutes CES photos qu'il avait imprimé. Enfin, toutes était un grand mot... Disons que quelques-unes restaient quand même dans sa chambre. Que les plus mignonnes bien évidement.

Tsuyu venait tout juste de sortir de son bureau, laissant sur le meuble en bois vernis une pile de paperasse dont il aurait bien voulu s'en priver. C'était le rapport du dernier incident qui avait eu lieu dans le secteur numéro 13 de la ville, et il avait parfois l'impression que bien qu'il essayait de s'éloigner des papiers, ceux-ci finissaient toujours par le rattraper de manière bien plus brutale qu'imaginée.

Il souffla durement, s'affalant sur sa chaise de travail. Il avait la tête ailleurs, travailler une minute de plus aujourd'hui, c'était se donner la mort avec pour seul testament ce foutu rapport, qu'il n'aurait probablement jamais feuilleté en entier.

Il regarda une dernière fois les dernières feuilles d'automne qui s'étalaient en masse sur le sol, laissant présumer que l'hiver les brûlerait froidement. Il attrapa avec maladresse son sac jaune canard, prit son manteau, et s'éloigna en douce de son boulot.


















« Je ne savais pas que tu pouvais être aussi con Midoriya. Dis à Ochako que je passerais la voir demain. »

Elle avait raccroché avant même qu'il ne puisse prononcer une syllabe. Visiblement Izuku avait oublié qu'il y avait des caméras de surveillance à l'entrée de l'agence et a été averti, avec beaucoup de douceur, par sa collègue à l'alter de grenouille. Embarrassé, il posa son téléphone sur la table puis se servit un verre d'eau, il reprit bien vite et feuilleta ses contacts.

Il appela Iida, qui souhaitait avoir de ses nouvelles, puis ouvrit à Todoroki et Sakura qui rentraient. Pendant qu'il câlinait sa fille, le bicolore lui entra et resta dans le vestibule, scrutant le salon qui se montrait du regard.

« — Papa... Maman va très mal, dit la fille en sanglotant.

— Sakura... Tu avais promis... répondit aussitôt le héros hybride.

— Oui mais... Elle se renifla, j'ai peur pour maman moi ! Les larmes tombaient petit à petit.

— Sakura ? Qu'est-ce qu'elle a maman ? demanda Izuku à son tour.

— Tonton Shoto m'a dit de ne rien dire, elle pleurait toujours aussi faiblement que tout à l'heure. »

Pris de cours, le brocoli eut un léger mouvement de recul. Attrapant la boîte de mouchoirs qui demeurait sur sa gauche, le père aida sa fille à moucher et regarda son ami pour soutirer ne serait-ce une petite information. Le bicolore se contenta de le regarder dans le blanc des yeux.

' Elle est forte ta fille '  C'est ce que lui disaient ses yeux.

« Hein ? »

« Quoi ? » renchérit le bicolore.

Tu n'avais pas essayé de me dire quelque chose ?

Il devait partir voir sa femme. Deux semaines sans apercevoir son magnifique visage c'était long. Très long. Surtout que cette dernière semaine, contrairement à l'autre, il avait eu le temps d'aller à l'hôpital, ça n'avait juste pas traversé son esprit et il ne savait pas pourquoi.













MOURIR POUR REVIVRE | ɪᴢᴜᴏᴄʜᴀOù les histoires vivent. Découvrez maintenant